Namaste, mera naam Hosannah hei.

Hosannah est le genre de jeune femme qui, physiquement, se fond dans la foule. Plutôt grande, élancée, elle dégage une sérénité et une certaine allure qui attirent parfois le regard. Son visage est plutôt banal - yeux marron clair en amandes, petit nez retroussé, lèvres modestement charnues... son contour est ovale. Il lui arrive de se maquiller pour souligner l'éclat de sa peau claire et la douceur de ses iris, ajouter une touche de peps à ses lèvres. Cependant, elle est plutôt habituée à laisser sa peau respirer, quitte à laisser apparaître quelques boutons disgracieux. L'étudiante prend cependant soin d'hydrater sa peau aussi régulièrement que possible, c'est son incontournable routine beauté.

Autour de son visage classique, qu'on peut qualifier de passe-partout, tombe une grande crinière rouge en cascade sur ses épaules. Souvent ondulés, ses cheveux sont soyeux et peuvent se montrer raides ou frisés selon l'humidité de l'air. Hosannah les aime beaucoup et essaie de les avoir jusqu'aux reins, ce qui n'est pas encore gagné.

Le reste de son corps fait sa fierté et a énormément contribué à son appréciation d'elle-même. Svelte, il est très assoupli par des années de yoga et également musclé par divers sports pratiqués. Sachant qu'elle souhaite s'en servir pour son métier, il est important qu'elle en prenne soin.

Vous l'aurez compris, Hosannah fait partie de ceux qui ont confiance en eux, mais avec douceur. Écraser les autres n'est ni un besoin ni une volonté, au contraire, elle apprécie d'être là pour les autres. Sa gentillesse est un vrai principe de vie. Pour elle, on ne doit pas trahir sa nature : les bons aident les méchants, et les blessures causés par ces derniers existent pour renforcer la maturité et la sagesse des premiers. Elle aime profondément l'être humain et souhaite pouvoir contribuer au monde en allégeant un peu la souffrance des humains le peuplant, à son échelle. Un bien noble objectif, qui peut souvent la faire tomber dans une naïveté qui peut lui coûter cher.

Car bien entendu, à force d'être gentille, elle se fait facilement manger par ceux qui veulent abuser d'elle. Hosannah s'en rend parfois compte mais peine à réagir, se disant souvent qu'elle ne veut pas blesser autrui. L'étudiante n'a cependant aucun mal à faire retentir un "non" si elle en ressent le besoin, cela n'arrivant cependant lorsqu'il est déjà bien tard. Elle accumule les ressentiments sans s'en rendre compte puis implose. Les critiques ne la blessent pas, elle s'en sert pour progresser et devenir meilleure.

Hosannah n'en reste pas moins sensible. Sa motivation n'a d'égale que la tâche qu'elle doit remplir : à fond pour les grands projets, traînant des pieds pour le reste.

Elle adore le sport, découvrir de nouveaux lieux de vie, de nouvelles langues. Ses voyages lui ont permis de connaître le français, l'anglais, et d'autres langues comme l'hindi et le finnois à un niveau moins élevé. Elle rêve de liberté et n'a pas vraiment de chance en amour, la plupart des garçons trouvant en elle davantage le symbole d'une sœur que d'une femme.

La mère d'Hosannah est une femme au caractère bien trempé, féministe extrémiste et capricieuse avant l'heure. Elle avait une idée bien précise du genre d'homme qu'elle voulait et, bien qu'elle n'ait rien de spécial aux yeux des autres pour prétendre à une telle exigence, la jeune femme n'en démordait pas. Il devait être grand, beau, fort, brun, avec une moustache de gentleman comme elle les aimait. L'homme de ses rêves devait également être pourvu d'une bonne dose de sérieux, juste, serviable et à l'esprit ouvert et aventurier, au caractère moderne et indépendant.

Le jour où elle le rencontra, Anna ne sut pas que c'était le bon, mais elle s'était mis en tête de tout, absolument tout faire, pour qu'il le soit. D'un naturel timide et renfermé, Olivier était alors un étudiant de dernière année à Sciences Po, à la capacité d'analyse remarquable mais constamment plombé par sa nervosité lorsqu'il s'agissait de parler en public. Ils se sont connus dans un bar parisien, alors qu'Anna y était serveuse en parallèle à ses études d'arts. Elle lui laissa son numéro alors que ses copains le chariaient mais il ne la rappela jamais.

Ils se sont revus quelques années plus tard et eurent l'occasion de discuter lors d'un vernissage, chacun accompagnant un proche. L'occasion était beaucoup plus propice à la discussion et Anna ne le lâcha plus. Un peu effrayé au début par cette jeune femme qui voulait à tout prix s'immiscer là, maintenant, tout de suite dans sa vie, il prit beaucoup de temps à s'habituer à elle, et elle à apprendre la patience. Malgré tout, lorsqu'elle le prit de court en lui demandant sa main, le pauvre Olivier préféra mettre son hésitation au fond de ses chaussettes et se laissa passer la bague au doigt.

Leur vie était des plus mouvementées, Anna était un ouragan qui pouvait tout détruire ou propulsé. C'était grâce à elle si Olivier eut la confiance en lui nécessaire pour prétendre à un poste de consul mais aussi la détermination de se battre pour l'obtenir. C'était également de sa faute si les deux sœurs de la jeune fille décidèrent de couper les ponts avec eux. Impossible de s'ennuyer. "Sans regret, sans mélo !"

Lorsqu'un beau jour, Anna découvrit qu'elle était enceinte, ils n'étaient pas encore mariés et elle était partie bouder en Islande parce qu'Olivier avait rasé la moustache qu'elle aimait tant sans lui en parler. Elle bouda longtemps et il la laissa faire; depuis le temps, il s'y était habitué. Cependant, il ne s'attendait pas à voir un joli ventre bien arrondi quand il finit par aller la chercher. Lui qui cherchait à repousser encore leur mariage, il fut soudain très prêt à passer ce cap et emmena sa douce illico presto à Paris pour fêter l'événement en famille.

Ainsi naquit Violine, première progénitude des Chamariaud. Dans la foulée, le couple se décida à changer de vie et Olivier accepta une mutation en Finlande. Tout se passait normalement - les caprices d'Anna rythmaient le quotidien, le pragmatisme d'Olivier stabilisait la famille et Violine était un concentré de sérotonine pour ses parents.
Deux ans après, la jeune mère se fâcha de nouveau, pour une question de salaire mal équilibré cette fois, et partit de nouveau à Reykjavik prendre l'air. Et, une fois n'est pas coutume, elle découvrit de nouveau qu'elle était enceinte.

Cette fois-ci, Olivier ne tarda pas à la chercher. Cependant, contrairement à la première fois, il prit des vacances pour profiter des lieux en famille. Anna, toujours aussi entière, décida de rester ici avec Violine et son époux retourna travailler à Helsinki. Ainsi virent le jour Hosannah et Victor.

Seulement, puisqu'il était assez compliqué d'élever seule un enfant en bas âge et des jumeaux nouveaux-nés, Anna ne se fit pas priée pour rentrer auprès d'Olivier. La vie continua ainsi, sans répit, et les deux époux ne purent réellement souffler qu'à partir du moment où les deux derniers furent inscrits à l'école. Enfin un peu de paix, un peu de temps à soi ! La jeune mère, fatiguée mais néanmoins pleine de ressources, se lança alors dans des cours de boxe et changea une fois de plus de poste. Petit à petit, elle gagnait de plus en plus en énergie, et laissait ses petits tenter de suivre son rythme.

En effet, plutôt turbulents, ces trois-là étaient un cauchemar pour leurs enseignants. Cela le restera jusqu'à ce qu'Anna, sourde aux remarques de la directrice de l'école, se découvrit une passion pour le yoga. Et qui dit yoga dit méditation. Autrement dit, un changement radical de style de vie. Ah, Anna...

Olivier accueillit ce mode de vie avec beaucoup d'appréhension et d'incertitude. Il avait toujours été boosté par sa femme et, maintenant qu'elle pratiquait l'introversion et devenait plus calme, c'était comme la fusée de son énergie perdait son kérosène. La fatigue le grignotait de plus en plus, il devenait morne.

A l'image de leur mère, les enfants devinrent plus calmes, et Hosannah en particulier appréciait ce type de sport et de mentalité. Violine prit beaucoup de temps pour se découvrir une passion pour la musique, notamment le chant, et Victor fit nombre de sports différents, sans jamais en aimer un plus qu'un autre.

A ses huit ans, Hosannah prit l'avion pour l'Inde. Calcutta, ou Kolkata pour les connaisseurs. Dans une ambiance trilingue entre l'hindi, le bengali et l'anglais, elle eut beaucoup de mal à trouver ses bases.