Les indiens disaient que la photographie volaient notre âme, moi je dis qu'elle conserve de fabuleux moments {Ashleigh}

Ashleigh Curtis

You see me but you don't know me

Moi ? Comment je suis ? Je peux déjà dire que je suis exigeante. En tant que professeure mais aussi en tant que photographe professionnelle. Je souhaite que mes élèves donnent le meilleur d'eux même pour appliquer ce qu'ils apprennent en cours, fassent ressortir leurs personnalité et l'émotion qui les saisis lorsqu'ils prennent un cliché. Je ne demande pas la lune. Si ? N'abusez pas allons. Ce n'est pas si compliqué enfin. J'aime juste voir le potentiel de mes élèves, je veux faire d'eux des photographes hors paire, l'élite ! Pour ce qui est du professionnel, je pourrais dire que mes shootings tournent vite au "cauchemar" si le modèle ne se plie pas à mes désirs. Quoi ? Je veux juste faire de très bons clichés, pas faire chier le modèle. Pour tout ce qui est patrimoine et tout autre types de photos, c'est une autre histoire. Je suis aussi exigeante sur ma garde robe, histoire de conserver une bonne "image de marque". Je ne prends pas de comme des vêtements de basse qualité dans le magasin lambda du coin, moi je m'entête à chercher la perle rare dans les bonnes boutiques mais n'abusons rien, je n'ai pas non plus les moyens pour me payer du Givenchy ou je ne sais qu'elle autre grande marque de luxe.

N'allez pas vous imaginer que je suis une vilaine femme qui râle pour un rien (je sais que j'ai du sang français mais quand même), j'ai quand même un cœur et des sentiments enfin, même si j'ai beaucoup détesté les gens à une période. Je suis une femme sensible et qui aime les bonnes choses. Il n'y a pas que la photographie qui compte pour moi, j'aime aussi me poser dans mon fauteuil de PDG en cuir en écoutant du bon jazz avec un verre de martini tout en fredonnant ou encore dépenser des sommes folles pour remplir mon dressing de je ne sais combien de robes ou tailleurs. Quoi ? Sortez tout de suite vos vilains clichés de la femme qui passe son temps à ne faire que du shopping de votre petite tête. Et mon petit cœur qui fait boum ? Haha oui, c'est un cœur de fragile oui, enfin, j'ai surtout la larme facile. Ne pensez pas que je vais pleurer pour un rien non plus, je pleure juste facilement devant une scène émouvante ou un roman qui prend les tripes.

Mais je suis aussi une femme forte. Je ne baisserais pas les bras pour atteindre mes objectifs, je me pousse à faire le meilleur de moi même. Je ne me laisserais pas marcher sur les pieds par les autres, je tiendrais toujours tête à ceux qui m'ennuient. Je ne leur laisserais pas le temps d'en placer avant que j'ai fini de m'exprimer. Je suis parfois un peu blessante à cause de ça, pourtant ce n'est pas voulu, je vous assure, je refuse de faire du mal aux autres mais je suis un peu maladroite dans ma façon de parler et d'agir. Ce n'est pas rare d'avoir fait pleurer certains stagiaires en leur disant ce qui n'allait pas et je vous jure que ce n'était pas ce que je voulais faire !

Ne vous attendez pas à devenir un de mes amis comme ça. Je ne m'ouvre pas à n'importe qui. Je me suis un peu renfermée sur moi depuis que mon "fiancé" s'est tiré. Je ne serais pas contre une petite conversation si vous avez des sujets intéressants mais ne vous attendez pas à ce que j'ouvre toute discussion avec vous. Je dirais que... J'ai mieux à faire que chercher à me lier aux inconnus.

Je suis aussi un peu féministe sur les bords, ça se ressent parfois. Comment ? Eh bien il suffit qu'un homme soit un peu trop vulgaire avec une femme, qu'on me reluque d'un air libidineux. Certes mes formes généreuses peuvent attirer le regard des autres comme je les met en valeur mais c'est vraiment dérangeant, le pire c'est surtout d'être prise pour une abrutie à cause de ma crinière blonde et de mes yeux verts. Oui, je rentre dans du 30, oui je fais du 36E et oui j'ai une bonne croupe, mais est-ce une raison pour me mater de la sorte ? Non. Alors soyez mignons, si vous faites le badaud, soyez discret, les yeux qui louchent sur mon décolleté, je le vois direct.

Ah oui, Ashleigh n'assume pas aimer boulotter en pyjama dans son canapé tout en regardant des films avec Nicolas Cage, ainsi que regarder les dessins animés de son enfance quand elle se réveille tôt le weekend et qu'elle ne retrouve pas le sommeil ou mettre de la musique débile un peu trop fort et chanter à tue tête.

Every life begins with a breath

Je m'installe dans mon canapé en cuir, un verre de vin à la main, je viens de retrouver un petit truc qui me tenait à cœur que j'ai complètement délaissé  depuis quelques temps. Ça me fait bizarre de relire mon vieux journal intime, c'est étrange de relire tout ce qui s'est passé dans ma vie , comment je voyais les choses. Ça me fait sourire, parfois j'ai une petite larme à l’œil en repensant aux bons vieux moments ou je suis en colère en repensant à certains passages que je souhaiterais oublier.
Je ne vais pas m'étaler sur mon enfance, je n'ai pas vécu de choses folles jusqu'à mon adolescence - donc je vais sauter les premières pages. Je suis issue d'une famille tout à fait ordinaire, certes c'est un peu difficile à croire pour certains mais je vous assure que mes parents ne roulent pas sur l'or, ils sont d'ailleurs très fiers de moi parce que j'ai réussi grâce à l'ambition. Bref, ne nous attardons pas là dessus, ce n'est pas le plus important. Venons en au plus important, ce qui a tout déclenché, ce qui m'a donné envie de percer dans la photo et ce qui a forgé mon caractère.

18/11/1998.
Aujourd'hui c'est un peu spécial, c'est mon anniversaire. Papa et maman m'ont dit de fermer les yeux tout le long du voyage pour ne pas savoir où on va. Je suis sûre qu'ils veulent m'emmener aux parc Chessington mais ils refusent de me le dire. Pour ne pas regarder la route j'écris mais maman me surveille parfois pour voir si je ne regarde pas par la fenêtre. Je ne suis même pas tentée de regarder dehors, je préfère garder la surprise même si je bous d'impatience.

Je ferme les yeux lorsque l'on arrive pour ne pas voir comme ils m'ont demandé plus tôt. Je les laisse me guider, mais... Je n'entends pas de cris euphoriques, de bruits de remontées des montagnes russes, je commence à être déçue, ça fait pourtant un moment que je leur demande d'y aller. Ils me trainent encore un petit moment, j'entend un grincement de porte qui m'est familier. Lorsque papa me dit d'ouvrir les yeux, je vois Gran Ma' qui se tient devant moi et le reste de la famille. Un grand sourire se dessine sur mes lèvres, finalement, c'est bien mieux que le parc Chessington. Je suis surtout contente de revoir Ma', je vais pouvoir lui raconter pleins de choses et voir ses nouvelles photos. J'admire vraiment Ma' pour ce qu'elle fait, elle s'en sort vraiment bien et elle est tellement forte face aux critique des autres. Quand je serais grande, je voudrais être comme elle.
On commence à faire tranquillement la fête quand ils sont tous venu m'apporter tour à tour leurs cadeaux. De belles choses défiles mais je ne suis pas au bout de mes surprise en ouvrant le paquet de Gran Ma'. Elle m'offre son appareil photo argentique. Surprise, je la regarde avec des gros yeux, c'est son appareil favoris. Elle ne peut pas me l'offrir tout de suite, elle fait de si belles photos avec. Je veux refuser mais je  vois bien son regard, elle tient vraiment à ce que je l'ai. Oh Gran' Ma'... Je la serre dans mes bras en la remerciant. Ne t'inquiète pas, j'en prendrais grand soin.

Je tourne quelques pages pour lire d'autres choses plus importantes, mais c'est amusant de revoir les vieilles photos lorsque je commençais, ça m'arrache un sourire. Je tombe sur le moment où je rentre à l'université. Ça me donne un petit coup de vieux mais ça me fait sourire.

Septembre 2001.
Je rentre enfin à l'université Millenium, je suis heureuse d'être dans le monde des grands. Je découvre quelque chose de totalement nouveau, je vois bien dans le regard de papa et maman que c'est dur de me laisser pour étudier même si je leur ai assuré de revenir le weekend puisqu'en semaine je serais dans ma chambre étudiante.
Je fais le tour des lieux en serant l'appareil de Ma' contre moi. T'as vu Ma' ? Je fais comme toi ! Je veux que tu sois fière de ta petite fille qui suit tes pas. Je vais développer mon style et je serais vraiment contente de dire que c'est Gran' Ma' qui m'a transmis cette passion pour la photo grâce à son appareil argentique qui est toujours partout avec moi, où que j'aille.
Les cours commencent bien, les professeurs expliquent bien les choses et transmettent leurs petites astuces. Ils sont encourageants et nous force à faire notre propre style et développer nos compétences. Je suis tombée au bon endroit.

29/10/2001.
Je n'y crois pas, Ethan m'a dit qu'il m'aimait après une soirée avec tous les "artistes". Je suis sûre que c'est le nombre de verres qu'il a bu qui lui a tourné la tête, il ne peut pas m'aimer enfin. Il est distant avec les gens. Il avait l'air tellement sérieux mais qu'est ce qui ne me dit pas que c'est un défi stupide entre potes après avoir ingurgité une certaine quantité d'alcool.
Ça me trotte dans la tête une bonne partie de la soirée, je n'arrive pas à trouver le sommeil, ce n'est pas le nombre de cocktails que j'ai bu qui m'empêche de trouver le sommeil, c'est bien cette histoire. Je ne sais pas quoi lui dire, je veux me laisser du temps pour ne pas lui faire de mal si il est réellement sérieux.

31/10/2001.
Une autre soirée a été organisée avec les autres sections pour Halloween. Je n'ai pas prit la peine de faire un costume effrayant, juste un simple truc. Je n'ai pas la tête à chercher quelque chose de compliqué.
J'aperçois Ethan dans la foule, je tente de me cacher un peu plus loin en rejoignant mes amis. Manque de chance, il me trouve. Que faire ? Je regarde un peu partout, je bafouille, je ne trouve pas mes mots, je me sens perdue. Il me fait perdre la tête. Il me propose d'aller danser avec lui, je suis une jeune fille bien élevée alors je ne refuse pas même si je ne danse pas très bien. J'improvise, je fais un peu n'importe quoi, ça le fait rire, je me sens un peu bête. Je ne vois pas le temps passer, la soirée se termine vite, je m'apprête à partir quand Ethan m'attrape le poignet pour me retenir. Je suis prise au piège, il me regarde du haut de sa grande taille avant de se recourber. Il penche sa tête au dessus de la mienne, effleurant mes lèvres des siennes. Cette fois il n'a pas bu, je me fais à l'idée qu'il est sérieux.
Je ne bouge pas pour autant. Il plonge son regard dans le mien, murmure un vague "Je t'aime" avant de me voler un baiser et fuir comme un voleur. Il avait les lèvres incroyablement douce, une force rassurante lorsqu'il m'a doucement serrée contre lui avant de partir. Je reste plantée là, ma tête et mon corps ne répondent plus, je ressens juste un drôle de sensation dans l'estomac. Je ne sais pas vraiment comment appeler ça mais c'est très agréable. Est-ce que je ressentirais quelque chose de réciproque pour lui ?

22/11/2001.
J'accepte enfin la demande d'Ethan après une longue réflexion. C'est tout nouveau pour moi ce genre de relation, ça me fait bizarre.

Je fais défiler les pages en soupirant, je ne parles que d'Ethan, mon dieu, moi qui pensait avoir tout détruit sur notre histoire, manifestement, non. Damn it. Je m'en chargerais après avoir fini toute ma lecture.

13/11/2009.
J'obtiens mon Master of Arts, Gran Ma' tu peux être fière de moi. Je vais maintenant pouvoir enseigner la photographie ou devenir une artiste reconnue. Je sais que tu me vois plus comme une artiste parce que je serais libre de faire ce que je veux, c'est bien pour ça que tu me surnomme Petite hirondelle, libre comme l'air et rien pour l'entraver. Je suis heureuse de pouvoir choisir de percer dans un métier avec quelque chose qui me passionne.

Haha, je m'étais finalement décidée pour faire professeure tout en continuant mon activitée d'indépendante à côté. C'est fou comme le hasard a bien fait les choses. Je bosse dans ce que j'aime et j'ai fini par postuler à Millenium en 2010 quand il y avait des postes libres. Ça me fait doucement rire. Je feuillette un peu et retombe sur une page qui m'interpelle.

18/06/2011.
Je  me lève un peu tardivement, pas d'âme soeur en vue, il a dû partir avec ses amis. Tant pis, je vais faire du shopping. Je vois un petit post-it de la part d'Ethan sur la table de la cuisine, il me demande de le rejoindre au Hampstead Heath pour un pique-nique le midi. Je m'empresse d'enfiler ma plus jolie robe après m'être lavée et maquillée pour le rejoindre.
Même après 10 ans de relation, je suis toujours aussi amoureuse de lui. Il a visiblement fait dans le détail, une jolie nappe brodée agrémentée de tout ce qu'il a préparé pour le repas avec une superbe vue sur Londres. Il est vraiment attentionné, quel homme parfait. J'aurais pu m'en mordre les doigts si je n'avais pas accepté ses sentiments.
On commence à manger en parlant de tout et de rien, il me complimente et commence à bredouiller. Il prend un air sérieux, ça me fait peur. Je ne sais pas comment le prendre. Il baisse la tête, tâte dans sa poche avant de prendre ma main. J'écarquille les yeux en voyant l'écrin qu'il sort de sa poche. Oh Ethan, je ne pensais pas que tu me demanderais ça un jour... Les larmes montent, je me retiens de pleurer malgré tout. Je ne refuse pas bien évidemment, je lui saute au cou avant de l'embrasser. Je dois rêver, ce n'est pas possible, si c'est le cas, je ne veux pas me réveiller.

Je continue de regarder un peu. Oh, tiens, je viens de retrouver le pire jour de ma vie...

14/02/2012.
La Saint Valentin, fête commerciale par excellence. J'ai toujours eu du mal avec cette fête, même avec Ethan, malgré les soirées au restaurant, les fleurs ou même les bijoux. Ça partait d'une bonne attention toute les autres fois.
Mais cette année c'est différent. Ethan me donne rendez-vous au Clapham Common, ça change du parc habituel où on allait d'habitude et il ne vient pas me chercher. Peut-être veut-il me laisser le temps de me préparer ou je ne sais quoi. Je le rejoins à l'heure du rendez-vous. Je le vois de loin, il a l'air nerveux, il ne fait que tourner sur lui même et se mord le bout des doigts. Il doit s'agir du mariage pour qu'il soit aussi stressé. Je me rapproche de lui et lui tapote l'épaule en souriant. Il se retourne et c'est le visage grave qu'il me regarde. Ça ne ressemble pas à une bonne nouvelle, je connais trop bien cet air là. S'il te plait Ethan, ne me dis pas que c'est grave. S'il te plait. Je le fixe droit dans les yeux, attendant qu'un mot, une phrase, que quelque chose sorte de sa bouche. Mais rien, il les entreouvre, un vague son en sort mais pas une chose compréhensible. Qu'est ce que tu veux me dire Ethan ? Tu as fait une connerie avec tes potes  que je déteste et t'assume pas ? Ou alors tu as perdu quelque chose que je t'ai offert et tu t'en veux ? Il reste un moment à tourner un peu sur lui même à chercher ses mots. Il arrive finalement à articuler quelque chose dont je me souviendrait mots pour mots.

"Je te quittes, j'ai rencontré une autre fille il y a quelque temps, je la fréquente depuis environ 6 mois. Elle retourne aux Etats-Unis sous peu et je la rejoins."

J'ai cru que mon coeur allait lâcher, que le temps s'était figé et que ce n'était qu'une sale blague, mais non. Je me berce d'illusions en pensant qu'il ne fait que plaisanter. Ce que je peux être naïve parfois, bien sûr qu'il ne rigole pas, je connais trop bien ce regard, il me l'a déjà joué cent fois. La colère se mélange avec la tristesse, les larmes montent. Ma main tremble sous l'énervement, j'ai envie de le gifler, crier toutes les insultes qui me passent en tête. Pourtant je me suis juste contenté de le foudroyer du regard en lui lançant :

"T'es vraiment le pire des connards Ethan, tu voulais te marier avec moi, faire des enfants, qu'on ai un manoir et toi... Toi tu préfères baiser une Beverly dans mon dos, je suis sûre qu'elle un bon 34 ou 36F en silicone, des lèvres botoxées et une croupe de cheval en guise de fessier et 10 ans de moins que toi ! Tu me dégoute."

Comme une andouille j'ai juste eu le réflexe de lui lancer la bague de fiançailles au visage en l'affublant de tous les noms d'oiseaux. Je me retiens de le gifler, la tentation est trop forte mais je ne pas cède pas, je sais que ce n'est pas ce qu'aurait fait Ma' alors je reste sage et garde ma main près de moi. J'essuie mes larmes en lui jetant un dernier regard noir, je rentre en gardant la tête basse pour ne pas montrer aux gens mon visage bouffi et mon maquillage coulant. Être forte, ce ne sera pas pour moi aujourd'hui, désolée Ma' mais là c'est trop. Je m'enferme en arrivant, je met Ne me quitte pas de Nina Simone sur mon enceinte, je n'arrive même pas à chanter, je ne fais que sangloter en reniflant bruyamment. Je me sers un gros verre de whisky, je le fini d'une traite en grimaçant et m'en ressert un autre. Pour me défouler, je jette les affaire de ce crevard par la fenêtre et brûle toutes ses lettres, ses petits mots, nos photos, déchire ses vêtements oubliés à l'appartement, tout ce qui lui appartient y passe. J'y prend un malin plaisir je dois dire, je le sens au fond de moi mais aussi au sourire un peu malsain qui se forme sur mes lèvres. Je m'assois par terre une fois le carnage fini, je bois un troisième verre de whisky en admirant mon plus beau chef d'oeuvre, je dois dire qu'il est très réussis.
Bonne Saint Valentin évidemment, une raison de plus pour haïr cette fête.

18/02/2012.
On frappe à la porte, pas envie de m'habiller, je reste en pyjama, mal coiffée et avec une mauvaise pour aller ouvrir. C'est June qui prend de mes nouvelles, elle est inquiète pour moi depuis que je reste enfermée. Oh c'est vraiment une amie formidable cette June. Je la laisse entrer avant de me jeter dans ses bras pour fondre en larmes. Je ne fais que lui dire que je ne ferais plus confiance aux gens.
Je ne sors plus trop, je reste cloîtrée à la maison en me faisant porter pâle. Je déteste le monde entier, je voudrais que tout le monde soit malheureux, que les gens qui me fréquente comprennent ma douleur et ma colère. Je voudrais faire souffrir Ethan et sa pouffe américaine gonflée au silicone. Je leur souhaite tous les malheurs du monde.
Je reste sur mon canapé à boulotter devant des navets, sans mots dire, sans rien ressentir. J'ai l'impression d'être devenu un glaçon, de ne plus avoir de sentiments à par de la haine et de la colère. June essaye pourtant de me sociabiliser en me faisant sortir, pour me vider la tête, pour me faire du bien.
Pour lui faire plaisir, j'accepte au moins une soirée avec des amis à elle. Je me fais un minimum présentable, j'efface mes traces de manque de sommeil et cache mes yeux bouffis par les larmes. Je me accoster par quelques garçons à la soirée, j'ai bien comprit que c'était pour ma forte poitrine, je les snobbe en buvant mon verre. Il y en a au moins un qui fait un effort mais il a un petit coup dans le nez, il n'est pas méchant pour autant. Il caresse ma joue en bafouillant quelques mots et tente de m'embrasser de la même façon qu'Ethan m'a embrassée pour la première fois. Je ne sais pas ce qui me prend, je lui jete mon cocktail au visage et part de la soirée dans dire au revoir à personne. Je suis pas encore prête pour envisager quoi ce que soit, même un simple flirt. Désolée June, je sais que ça part d'une bonne attention mais je ne peux pas avant un bon bout de temps.

26/09/2013.
Je monte dans ma voiture pour aller en cours, j'allume ma radio et qu'est-ce que j'entends ? Une chanson du dernier album de Birdy. Je repense à ce salaud d'Ethan. Je ne démarre pas, je reste sur place, je pleure en repensant à ce qu'on a vécu, le refrain de cette chanson représente un peu ce qu'il s'est passé entre nous "Under a trillion stars, We danced on top of cars, Took pictures of the stage, So far from where we are, They made me think of you, They made me think of you". Je coupe la radio, ça craint. Je sèche mes larmes et part à l'université, je suis forte comme Ma'.

Après ça je ne retrouve pas grand chose de passionnant d'écrit, je l'ai un peu délaissé. Je le déchire pages par pages puis le jette dans la poubelle. Bye bye vilain souvenirs, maintenant je me suis reprise en main et je ne me laisserais pas avoir une fois de plus par de sales personnes. Peut-être que désormais, je ferais de belles rencontres. Je n'en sais rien, je laisse mon instinct me guider.

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(Je me rend compte que j'ai perdu le coup de main en graph' et ça me fait peur de faire un avatar tout moche là)