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« Touched by the wind, my heart'll be carried away » ► Ft. Pollux

Caelan A. Fryer
Caelan A. Fryer
Fleuriste
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Mer 22 Juin - 22:31

Touched by the wind my heart will be carried away
FEAT. Pollux ♥



― But I'm searching for a ligght and as if I hadn't notice, my mémories colour changed and I met you


Il était certainement trop tôt quand ce matin tu es allé ouvrir ta boutique, il était certainement trop tôt quand ce matin tu as enfilé ton tablier, quand tu as commencé à t'occuper de quelques fleurs, quand tu as changé l'eau de certaines, quand tu as fait attention à ce qu'elles allaient bien. Il était trop tôt, tu le sais, le soleil n'était même pas levé et tu pouvais encore distinguer des étoiles dans le ciel noir. Tu t'es rapidement dit que tu ne devrais pas faire ce genre de choses, que tu vas peut-être te tuer la santé au travail et peut-être même que tu vas finir comme cette vieille à ne plus jamais te réveiller, mais t'as rapidement chassé ces idées noires, tu te dis qu'au moins elle a passé l'arme à gauche pour une bonne chose ; elle semblait faire ce qu'elle aimait et c'est tout ce qui importe, n'est-ce pas ? Faire ce qu'on aime. C'est peut-être pour ça que tu es là, si tôt, peut-être pour ça que tu souris aussi. Parce que tu fais ce qu'il te plait, parce que tu sembles avoir enfin trouvé quelque chose qui te rende heureux. C'est idiot dit comme ça, mais tu te sens presque plus épanouie maintenant qu'il y a quelques années et qui se serait douté que tu finirais ici à vendre des fleurs -quand tu les vends, qui se serait douté que tu finirais pas t'installer dans la jolie capitale qu'est Londres, toi qui rêvait de grandeurs, toi qui voulait voir du monde. Il a peut-être bien changé, le Caelan qui voulait être Indiana Jones, peut-être même qu'il a vieilli et qu'il devrait penser à autre chose, mais t'as pas vraiment envie de te dire ça, t'as pas vraiment envie de voir les choses comme ils le voudraient. T'es du genre à être plutôt bien comme tu es maintenant, à trouver ta situation plutôt agréable. Tu ne sais pas comment l'expliquer et certainement que tu ne l'expliqueras pas, mais tu es bien et c'est très certainement tout ce qui est important. Alors ce matin, tu as discuté avec tes fleurs, tu as pris soin de celles qui étaient malades, tu as rigolé avec certaines ; comme si elles te répondaient, comme si tu pouvais discuter avec elle. En vérité, tu pourrais même dire que tu es inquiet quand tu te rends compte que certaines ne sont pas en forme. C'est comme si tes propres enfants étaient malades et ça ne te plaît pas du tout ; t'es du genre à donner des prénoms à chacune des plantes dans ta boutique, à faire un grand sourire et à les vendre en disant qu'il faut bien en prendre soin, en disant que son prénom c'est ceci, qu'elle aime bien cela, comme si tu la connaissais vraiment, comme si le cœur de cette chose était un cœur humain ; mais pour toi c'est un être vivant comme un autre et parce que tu dois le respect à tes semblables, tu respectes les fleurs aussi. Certains te disent que c'est idiot, et d'autres te regardent un peu de travers ; tu les entends dire que tu veux respecter les fleurs alors que tu vends des morceaux de tiges coupés, mais tu te dis qu'ils ne comprennent rien, qu'ils ne veulent pas comprendre. Ils sont un peu bornés, butés, ou peut-être es-tu simplement stupide ? Qui sait ?

Le soleil est maintenant haut dans le ciel, un peu trop peut-être. Il ne fait pas vraiment froid, tu ne sais pas. Le temps est tordu, un peu humide, un peu lourd, les nuages sont bas, gris, mais pourtant ils ne cachent aucunement les rayons d'un soleil destructeurs. T'as les tempes légèrement mouillé, la nuque qui frise, la mèche rebelle et qui se fait la malle sur ton front. T'as les joues certainement rouge des efforts et des allers retours que tu fais de la boutique à l'arrière. Celui qui t'a dit que travailler en tant que fleuriste était de la fumisterie, tu voudrais bien l'y voir tiens à faire ce que tu fais à soulever les kilos de terre que tu te tapes. Tu sais que tu vas finir avec le dos niqué, une connerie du genre, mais tu t'en fous bien. T'apprécies le travail à sa juste valeur, plus que n'importe quoi et tu te dis que si tu n'avais pas ça, certainement que tu ne pourrais pas mener le train de vie que tu as actuellement. Des clients, tu en as. Ce n'est pas la foule tous les jours, mais tu t'en sors plutôt pas mal et tu ramasses sur la table les couronnes que tu avais tressé au préalable, celles que tu offres quand les enfants viennent accompagner leurs parents. Un sourire s'est dessiné sur tes lèvres alors que justement, une mère passait la porte de ta boutique. Tu l'as saluée joyeusement, un peu trop peut-être, peut-être qu'elle ne s'attendait pas à cette douceur dans ton regard et peut-être qu'elle ne s'attendait pas à cette allure mais pourtant, elle t'a sourit en retour et te désignant ce qu'elle voulait, tu as gentiment posé sur la tête de la jeune filles les fleurs orangées que tu avais tressé ; « Magnifique ! » as-tu alors lancé avec un clin d'oeil, rigolant légèrement et tu t'es occupée de cette tendre cliente qui avait l'air tout de même pressée ; tu le sais quand elle a tiré sur la main de sa fille qui voulait se perdre dans les mille couleurs de la boutique. Elle a dit non, non, pas maintenant et tu t'es dit que peut-être, elle était un peu craintive, ou peut-être simplement ne voulait-elle pas la laisser rêver ? Tu ne sais pas vraiment mais tu lui as donné son bouquet -gros bouquet et sans être indiscret, tu as gentiment demandé l'occasion. Elle n'a répondu qu'une vague explication qui t'a laissé perplexe mais que tu as accepté, tu n'avais pas vraiment le choix et ce n'est pas comme si tu allais la forcer. Un signe de la main à l'enfant, un sourire sur tes lèvres d'adulte peu mature et dernier clin d'oeil pour lui dire d'avoir confiance en sa couronne et tu allais te retourner quand un nouveau client a fait son entrée alors, tu n'as pas quitté le sourire qui était dessiné sur tes lèvres et parce que tu allais certainement être occupé -tu vois sur son visage que ça n'a pas l'air d'aller, enfin, qu'il n'est pas décidé plutôt, tu poses la dernière couronne sur ta tête, celle que tu avais prise au cas où la mère se décidait à être jalouse et les grosses fleurs posées sur ta tignasse décolorée, t'as lancé un énième ; « Bonjour, bienvenue ! Qu'est-ce que vous désirez ? » peut-être un peu trop enjoué pour la lourde journée qui commençait à s'éteindre.© Napster
Pollux P. Barnes
Pollux P. Barnes
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Ven 1 Juil - 8:44


caelan ft pollux
i'll be carried away

La nuit avait été une longue nuit. La promenade dans les parcs sous les étoiles que l’on pouvait admirer difficilement avait pris la plupart du temps. A essayer de compter, à essayer de trouver de quelle constellation il s’agissait, tu as essayé de passer le temps comme tu le pouvais alors que les fantômes de ton passé continués à faire des allers retours dès que tu fermais les yeux. Tu ne sais pas quand tu es rentré à l’appartement de Thomas, tu ne sais pas quand est-ce que tu l’as entendu gémir et se retourner trop de fois dans son lit, si bien que tu es allé le réveiller. Tu ne sais pas combien de temps vous êtes restés devant la télé à regarder ces show idiots qui ne voulaient rien dire, tu ne sais pas combien de bouteilles vous vous êtes enfilés jusqu’à finir endormi sans rêve sur le canapé alors que le soleil n’allait probablement pas tarder à vous saluer. Tu ne te souviens pas vraiment de ces nuits sans sommeil, seulement du mal que tu ressens et de la fatigue qui se fait remarquer sous tes yeux et dans ta façon de marcher ; pas toujours droit, quelque fois à droite, à gauche, on ne sait pas trop. De toute façon tu ne veux pas forcément te souvenir d’elles ; à essayer de chercher un sommeil calme et sans turbulence, tu pars toujours à la recherche d’une chose impossible et tu finis dans la nuit noire et froide de Londres qui te berce à coups de lumières des lampadaires et de la vie nocturne. Tu dois certainement connaître désormais les chemins par cœur dans la nuit, que tu n’arrives pas forcément à reconnaître le jour, mais tu t’en fiches ; le jour, tu vis. Tu vis comme tu peux, à essayer de t’occuper, de faire tourner les heures et le soleil dans le ciel, à essayer de ne pas t’ennuyer et de ne pas t’endormir pour partir dans un décalage trop important. Et c’est dur, si dur. Regardant Thomas partir au travail encore une fois, tu soupires : « Une idée de ce que je pourrais faire aujourd’hui ? » Se retournant avec une sourire en coin, le brun voit bien ton désespoir qui manque définitivement d’idée pour la journée qui s’annonce. « C’est bientôt l’anniversaire de ma mère. Tu penses que tu pourrais me prendre des fleurs ? N’importe lesquelles. Peu importe. » Tu lèves un sourcil en entendant sa requête ; n’est-ce pas normalement à lui d’y aller et de voir lesquelles sa mère préfèrerait ? Mais tu vois bien à son regard que les fleurs ne seront pas pour elle, mais juste pour te faire bel et bien passer le temps en attendant que la journée se finisse et que tu doives te battre de nouveau contre ton bras fourmissant qui ne rêve que d’appuyer sur une gâchette.

Alors tu t’étais levé. Tu t’étais préparé, habillé, tu t’étais changé, en fait. Tu avais enfilé une chemise blanche basique avec un pantalon en toile noir tout aussi basique. Un blazer par-dessus ta chemise ; et ça y est, tu faisais ton âge en plus de donner l’impression d’être clean dans ta tête. Ce qui était sûrement le plus important ; essayer de te persuader toi-même que tu vas bien que tu gères les picotements et les fourmillements, que tu gères l’envie de repartir sur les champs de batailles. Peut être que faire parti des clubs de chasses serait une bonne idée ; mais tu sens que tu vas re-sombrer encore plus que tu ne l’as déjà fait, alors pour l’instant la réponse est non. Tu aimerais bien, un de ces jours, pouvoir dormir et te réveiller sans sentir ton doigts endormis et pleins de picotements – oui, tu aimerais vraiment. En attendant le soleil s’est enfin levé et même s’il est peut être encore trop tôt pour que les magasins soient ouvert, tu décides d’aller jeter un coup d’œil afin de décider du fleuriste où tu iras ; trop de magasins, trop de choix, une petite observation des lieux et alentours s’impose forcément. La journée passe, les magasins ouvrent, et voilà déjà l’heure du déjeuner qui arrive. Tu t’es perdu dans les rues à déambuler un peu partout, à regarder les différentes fleurs que proposent les différents fleuristes. La faim commence à arriver, tu sens que tu vas bientôt devoir aller te poser quelque part pour aller acheter à manger, pour te nourrir correctement, au moins durant la journée. Pour ne pas perdre le peu de choses qui te rend encore humain à tes propres yeux. Un dernier, alors. Tu fais un dernier fleuriste avant d’aller te poser, avant d’aller te nourrir, même si ta tête n’a pas faim, ton estomac lui réclame sa dose du jour. Alors tu entres dans le petit magasin que tu vois au coin de la rue ; des coups d’œil vers l’intérieur alors que tu entends des voix différentes. Le fleuriste aux cheveux décolorés à l’air assez occupé, alors tu te contentes pour l’instant de regarder uniquement les fleurs exposées au dehors qui sont protégés par l’ombre du magasin. Mais hélas, elles ne te satisfont pas assez, alors tu mets enfin un pied à l’intérieur alors que le fleuriste vient désormais te saluer avec sa voix plus qu’enjoué et une couronne de fleurs sur la tête – qu’il n’avait pas avant, tu en es certain. Il n’empêche qu’une telle joie de vivre te déstabilise un petit peu et que tu laisses passer quelques minutes avant de comprendre qu’il t’a non-seulement salué mais qu’il t’a également demandé quelque chose. Ah, toutes ces heures de sommeils qui te manquent se font parois sentir tout d’un coup, et c’est vraiment le cas maintenant. « Ah, pardon, hm. Bonjour, je ne cherche rien de vraiment particulier… Un bouquet pour un anniversaire, en fait. Pour une amie. Une vieille amie. Vous pouvez m’aider ? Me conseiller, peut être ? » Tu ne sais pas trop s’il va pouvoir vraiment t’aiguiller, t’aider à comprendre un peu toutes ces choses à propos des fleurs, lesquelles sont pour les jeunes, pour les vieux, pour les amours ou pour les amis. Tu n’as jamais vraiment cherché à apprendre toutes ces choses-là, mais peut être serait-ce bien si justement tu commençais quelque chose de nouveau. Qui sait, peut être que ça pourrait te faire passer les journées plus vite, sûrement.

©雲
Caelan A. Fryer
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Sam 9 Juil - 12:10

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Le sourire que tu avais de placardé sur le visage ne l'a pas quitté alors que l'homme prend la parole pour enfin te véhiculer ce dont il avait besoin. Un bouquet d'anniversaire. Pour une amie, plutôt vieille. Intéressant. Tu adores ce métier, pour ce genre de choses. Parce qu'on apprend à connaître les gens au travers de ce qu'ils offrent, parce qu'on apprend un peu de leur histoire sans qu'ils ne le veuillent et sans qu'ils ne le sachent. T'as l'impression de te rapprocher d'eux, de participer à leur destiné, de participer à un morceau de leur vie. Il a raison de demander, c'est important ce que l'on offre, ça peut vouloir dire beaucoup. Tu n'es pas certain que les gens s'occupent encore aujourd'hui de la signification des fleurs, de ce qu'ils offrent et pourtant tu ne peux t'empêcher,toi, de rire des fois quand tu vois la fleur très peu appropriée à la situation. Tu n'en fais jamais la remarque, ce serait déplacé et tu le sais mais il y a des fois où tu ne peux que pouffer dans ton coin ; franchement, tout a une signification, n'importe quel objet, n'importe quel geste et ça, tu l'as bien retenu. C'est peut-être aussi pour ça qu'une soudaine passion pour les fleurs s'est développé en toi ; toi qui est du genre trop franc, à parler un peu trop fort, un peu trop vite, tu as trouvé un moyen subtil et plaisant de dire des les choses et c'est presque amusant. Tu te sens un peu comme un enfant à qui on aurait offert son premier talkie walkie et qui se mettrait dans le jardin pour gentiment appeler son père qui est dans la cuisine. C'est parce que c'est amusant que c'est intéressant, et c'est peut-être pour ça que maintenant tu as l'impression de t'y connaître. Peut-être qu'un jour tu devrais te rendre compte que tout ce que cette vieille t'a appris n'a pas servi à rien, et peut-être devrais-tu la remercier autrement la prochaine fois que tu rends visite à sa pierre tombale. « Bien sûr, je suis là pour ça non ? » réponds-tu et ça te fait toujours un peu rire ces clients qui semblent trop polis, pas si sûr d'eux. Ce n'est peut-être qu'un air et tu ne doutes pas qu'il porte sa tête sur ses épaules comme tout bon bonhomme de son âge -quel âge a-t-il d'ailleurs ? Tu dirais un poil plus vieux que toi, mais se fier aux apparences n'est pas une habitude chez toi. Et si seulement tu savais peut-être que toi aussi, tu commencerais à avoir la tête sur les épaules, comme un vrai adulte. Toujours est-il que partager ta science -si cela peut être appelé comme ceci, c'est quelque chose qui te fait plaisir, qui te fait sourire. Tu n'as rien de hautain dans ton air et rien de supérieur dans le regard, bien au contraire et peut-être est-ce ce qu'ils apprécient chez toi ; même s'ils ne savent pas, même s'ils sont là pour découvrir, tu ne t'es jamais vraiment senti supérieur par rapport à eux, tu n'as jamais pensé que parce que tu savais, tu devais bomber le torse et tu ranges ta fierté pour quelques instants.

Tu l'invites avec toi à s'enfoncer un peu plus dans la boutique aux différents souvenirs que tu as dispersés ici et là ; autant que ton appartement, la boutique ressemblerait à un vrai musée. Il faut dire que tu as ramené beaucoup de choses de tes différents voyages et tu es revenu bien plus chargé que ce que tu étais parti comme peuvent en témoigner les différents statues de bouddhas ou autre dieux hindouistes qui se dissimulent entre tes compositions. « Pour un anniversaire, on a tendance à mettre beaucoup de jaune dans les bouquet. Malgré ce que l'on peut croire, c'est la couleur du bonheur. Pour tous les grands événements, le jaune est à utiliser. Il faut simplement éviter la rose. » parce qu'à moins de vouloir fêter l'adultère, ce n'est pas une très bonne solution que d'offrir des roses jaunes à un anniversaire. « le rose serait une bonne idée aussi... » et tu as eu l'air de réfléchir quelques instants alors que tu passais derrière ton comptoir, histoire de voir ce que tu pouvais bien lui faire -ou ce que tu avais déjà de prêt. « Le rose montre l'attachement et la douceur, si c'est une vieille amie je suppose que vous y tenez ? » dis-tu alors en redressant les yeux vers lui avant de rigoler légèrement à ton propre pensée ; « A moins que vielle voulait dire que vraiment, elle n'est plus très jeune ? » mais ce n'est qu'une plaisanterie parmi tant d'autres, puis l'âge n'a vraiment rien à voir avec ce que l'on peut offrir comme fleur alors bon. « On pourrait peut-être même mettre un peu de blanc, pour la respect. » t'as posé tes mains sur tes hanches. Une idée de bouquet qui t'effleure, t'aurais presque envie de le dessiner -si tu étais doué pour ce genre de choses, et tu lui as souris ; « J'peux vous proposer un truc à partir de lys, d'roses et de camélias, avec peut-être quelques touches de jaunes et un peu de feuillage pour égayer le tout. » et dans ta tête, ça rend déjà plutôt bien à vrai dire. Nouveau sourire ; « Ca vous dit ? Ou peut-être préférez-vous quelque chose d'autre.. ? Une fleur en particulier qui vous plaît ? Je ne voudrais pas m'imposer... » après tout, ne dit-on pas que le client est roi ? Et peut-être t'es-tu simplement laissé emporter par la passion, peut-être t'es-tu laissé simplement porter par tes idées. Tu devrais en faire tes excuses ; c'est à lui de choisir et non à toi de faire ce qui te plaît, comme il te plaît mais tu avoueras que les clients indécis sont tes préférés ; parce qu'ils ne savent pas, tu as l'impression de pouvoir faire ce que tu veux, tu as l'impression que tu peux laisser parler le peu de créativité que tu enfermes et c'est toujours un sentiment plaisant. Nouveau sourire que tu lui adresses, comme si tu le connaissais depuis si longtemps -ne viens-tu pas de le rencontrer ? Peut-être es-tu trop sympathique, elle te le disait des fois. Arrête de sourire, tu vas rester bloqué. © Napster
Pollux P. Barnes
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Ven 26 Aoû - 21:57


caelan ft pollux
i'll be carried away

Son sourire est bien trop radieux, bien trop ensoleiller ; il pourrait presque t’aveugler. Un sourire si beau, si sincère, si naturel, ça fait des années que tu n’en as pas vu. Tu ne peux pas dire que ça te manque – cela fait bien trop longtemps que le mot ‘sourire’ n’a pas été décroché sur les visages de tes camarades et des gens de la ville. Tu te souviens encore de certains sourires de tes mais ; ils étaient si triste, si désespérés. Et pourtant en même temps tu les voyais parfois, ces petits sourires si rares, c’est sourires où ils étaient heureux même en temps de guerre ; des blagues par ci par là, des lettres des familles que l’on reçoit en secret, des histoires que l’on raconte pour faire passer le temps et faire passer l’horreur des choses que l’on fait. On essaye de se construire une vie normale, on essaye de ne pas se laisser dépasser par les événements, on essaye de se dire que nous ne sommes pas que des monstres qui tuent d’autres monstres ; mais juste des hommes qui ont eu, eux aussi, des vies normales. Et ça faisait du bien de voir des sourires pareils, des petits sourires faibles et sans vraiment de soleil, mais ils étaient là, ils étaient vrais, et ils reflétaient l’espoir que vous aviez tous cachés au fond de vous ; d’être peut être un jour à nouveau des hommes normaux. Mais ce sourire là, celui que tu as en face de toi, c’est comme si c’était la première fois de ta vie que tu voyais une telle chose ; une joie de vivre, une joie de travailler, une joie de rencontrer les gens. Il est jeune, semble jeune, et pourtant dans son sourire tu as l’impression qu’il ne pourrait pas être plus heureux qu’ici, à ce moment même. Et tu n’en reviens pas. Tu l’envies, dans un sens. Tu aimerais bien toi aussi pouvoir sourire comme ça, sourire à la vie, à tes amis, pouvoir te dire que tu es capable de sourire comme ça, que toi aussi malgré tous ces soucis, désormais tu es comme un homme normal – ils n’ont qu’à regardé ce sourire radieux. Mais ce ne sont que des chimères à tes yeux ; rien de tel n’existe et ça te fait mal, de te dire que t’es pas prêt d’en arriver là, qu’il faudrait presque un miracle pour te sauver, pour arriver à te faire sourire ne serait-ce qu’un peu, pour avoir un vrai sourire. Un de ceux qu’il a maintenant, peut être pas aussi grand, pas aussi joyeux, mais juste un de ces sourires qui dit que tu vas bien, maintenant. Même si tu sais qu’au fond de toi, tu rêves un peu. « Oui, c’est vrai. Pardon. » Tu ne sais pas trop pour quoi tu t’excuses ; peut être parce que tu es idiot, qu’il n’y a en réalité aucun raison de t’excuser, et pourtant tu t’excuses car pour toi tu dois t’excuser – tu n’as pas un sourire aussi magnifique que le sien, tu n’as pas cette joie de vivre qu’il te montre tant. Et tu en es désolé, vraiment. Tu voudrais lui sourire, lui dire, lui montrer que toi aussi tu es heureux d’être là, de pouvoir avoir son aide ; mais ce serait lui mentir et te mentir à toi-même. Ton bonheur ne se trouvera certainement pas dans cette ville de Londres où tout ou presque est paisible. Trop paisible.

Tu le suis lorsqu’il t’invite à rentrer un peu plus dans le magasin et tu ne t’empêches pas de regarder un peu partout ; tu vois des bibelots ça et là, certaines choses qui te rappellent la culture arabe, la culture des pays des sud. Mais tu ne fais aucun commentaire, même lorsque tu sembles apercevoir quelque chose qui te fait penser à l’Iran – mais tu ne laisses rien transparaître, comme le bon vieux soldat que tu es. Vous arrivez finalement au comptoir et tu l’écoutes attentivement en enregistrant tout ce qu’il dit – ça pourra toujours être utile à ton idiot d’ami, et même pour toi si un jour tu as besoin de bouquet pour une quelconque occasion. Mieux vaut y être préparé, maintenant que tu dois être un citoyen londonien parfait – ce qui n’est franchement pas gagné en toute honnêteté. Mais tu l’coutes tu hoches de la tête pour dire que tu comprends, que tu essayes d’imaginer toi aussi un bouquet en se demandant ce qui pourrait bien lui plaire – le jaune semble être une bonne idée, mais le rose est plus féminin également. Puis tu entends sa petite plaisanterie, et un sourire en coin orne ton visage alors que tu te détends un peu, que finalement tes nerfs décident qu’il est temps de prendre une petite pause bien méritée. Mais il se reprend et continue de t’expliquer alors que tu es certain que dans sa tête il dessine lui-même le bouquet, alors que ses pensées s’arrange pour lui montrer une image au fur et à mesure de ses paroles – que ça doit être bien de pouvoir imaginer des choses aussi belles en si peu de temps ; toi, dans ton cerveau, tu as toujours les plans d’infiltration lors de cet escapade nocturne lorsque vous deviez sauver des enfants. Tu te souviens encore de ton cerveau qui a travaillé à toute allure lorsqu’il s’est enfin décidé sur quelle tactique adopté si vous étiez attaqué. Tu te mords la lèvre un instant ; ce n’est vraiment pas le moment de penser à ça, mais vraiment pas. En tout cas tu lui souris – petit sourire de cordialité, pour lui montrer que tu l’as écouté jusqu’au bout – et à ton tour tu réfléchis à tout ce qu’il t’a dit ; « Je vais vous faire confiance et vous laisser faire le bouquet. Je ne m’y connais vraiment pas en fleurs, vous savez. Et je pense que ma vieille amie ne m’en voudra pas de ne pas avoir choisi personnellement. Alors je préfère faire confiance à un professionnel comme vous. » lui dis-tu en accentuant un peu ton sourire – il sonne faux, tu le sais, mais que veux-tu. Ce n’est pas comme si tu pouvais te forcer tout d’un coup à apprécier la vie à sa juste valeur comme il le fait si bien. Ce n’est pas comme si tu pouvais abandonner tout de suite ton entraînement de soldat à ne jamais rien montrer sur ton visage ; triste vérité que voilà. Et il te sourit de nouveau – à nouveau ce sourire si joyeux, si rayonnant, encore un de ces sourires dont il a ses secrets, un de ces sourires que tu ne pourras certainement jamais arborer. Et pourtant, dans un souffle, tu ne peux t’empêcher de mettre un son sur tes pensées ; « Vous avez vraiment un sourire magnifique. » Et peut être que tu as l’air comme un idiot maintenant, avec tes yeux un peu étonné d’avoir parlé, avec ta bouche un peu ouverte comme si tu n’en revenais pas d’avoir dit ça, avec les bras ballants le long de ton corps ; ouais, tu dois vraiment avoir une dégaine pas fofolle, tu pourrais même très certainement mourir d’embarras là maintenant tout de suite et pourtant, dans un sens, tu te sens fier d’avoir pu exprimer ce que tu pensais réellement. Et le pire, dans tout ça, c’est que ce n’était même pas intentionnel. Oups.

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Caelan A. Fryer
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Ven 2 Sep - 15:49

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― But I'm searching for a light and as if I hadn't notice, my mémories colour changed and I met you


Un sourire t'échappe quand il te dit qu'il te fait confiance et tu te dis, au fond, qu'il fait bien. Sans te vanter, sans faire celui qui sait tout et sans prétendre d'être doué, il s'agit quand même de ton métier ici et tu avoueras que tu l'aurais peut-être mal pris s'il avait jugé bon de te reprendre -tu ne dis pas que quelqu'un s'y connaissant mieux que toi n'existe pas, et tu repenses à ce botaniste qui un jour s'est ramené en voulant très gentiment te donner des conseils et autres sur quelques unes de tes plantes (non tu n'avais pas aimé et le sourire poli que tu sembles abordé avait disparu bien vite face à ce malotru, oh oui). Il te laisse faire, c'est ce qu'il dit et ça te fait plaisir. Tu avais dans ta petite tête déjà quelques idées de la tête du bouquet et si tu avais été coupé dans ton élan, probablement que tu aurais été frustré -et une fois à la maison, tu aurais cherché à faire ce bouquet quand même et tu aurais « encore » gâché des fleurs, encore parce que tu entends la gentille grand-mère, celle qui t'a donné le temps de faire ça, celle qui t'a permis de construire des choses avec des plantes, tu l'entends te dire que la maison c'est pas fait pour faire des bouquets en l'air qu'on veut mettre sur sa table oh non non non et encore moins avec des fleurs que l'on pique dans la boutique ; si elles sont dans la boutique, elles le restent. Si elle avait été encore là certainement qu'elle t'aurait fait les gros yeux -très gros, les yeux, mais elle n'est plus la. Et tu n'as de toute façon aucune raison de refouler tes envies quelconque ; il te fait confiance, parce que tu es un professionnel et qu'elle est donc cette satisfaction que tu ressens ? Le torse qui se remplit d'une certaine joie, le cœur qui bat ; ce n'est pas le premier à te faire confiance, oh non, mais c'est peut-être le premier client à le dire si explicitement (et ton meilleur ami ne compte pas, non non). Alors ça te fait plaisir, ça te fait sourire, grand grand comme une maison. Son ami ne lui en voudra pas et tu te dis tout de même que cet homme là semble bien trop honnête. Combien en aurait profité pour dire que la composition a été faite selon leurs choix, avec précaution et pourquoi pas même sous leur direction simplement pour s'attirer sourire et compliment du destinataire de la chose, hein ? Tu le sais bien que des fois ton travail n'est salué qu'à travers des compliments détournés, qu'à travers des gens qui s'amusent à prendre le mérite qui te revient mais tu sais aussi que c'est ainsi que la vie parce et l'on a pas tout le temps le droit à une honnêteté sans faille -oh non, il est si dur d'avouer que l'on est pas vraiment fort dans un domaine, si dur d'avouer que l'on a eu besoin d'aide et un peu plus encore lorsqu'on on est un homme et pourtant, lui, lui il le dit. Il te le dit à toi. Il te dit toute ces choses qui peut-être le font un peu sortir du lot, quelques instants, quelques secondes et ça te fait rire, un peu, sourire certainement aussi. « Comptez sur moi, elle aura le bouquet le plus beau que j'ai jamais réalisé. » et tu as légèrement rigolé.

C'est avec ferveur que tu te mets à faire ce dit bouquet, tu y vas minutieusement et certainement même avec un peu trop de concentration pour une tâche aussi simple que celle-ci ; mais c'est un peu comme ça que tu marches quand il s'agit de ton travail. Tu n'es pas minutieux pour un sou et pourtant quand il s'agit de tes fleurs, tu deviens l'homme le plus attentionné qui soit. C'est drôle de te voir changer du tout au tout mais tu n'y peux rien, peut-être vois-tu ça comme une forme de respect ? L'on te fait confiance et tu dois rendre cette confiance ou peut-être que tout simplement, tu apprécies ce que tu fais un peu trop et le temps que tu prends est celui qui te permet de vraiment profiter de chacun de tes gestes ; tu adores voir le bouquet se construire sous tes doigts et tu adores voir les fleurs prendre place les unes contre les autres en une sorte de valse parfumée et tu adores voir les couleurs se mêler, se fondre et tu ne sais pas vraiment comment expliquer ce sentiment qui t'envahit parce que très certainement on te prendrait pour un fou si tu venais à expliquer que les sentiments exprimés dans tes  bouquets, tu essayes de le faire ressortir en un maximum, que tu essayes de faire parler chacune des fleurs un peu plus, un peu mieux, au-délà d'une signification quelconque que leur pelage amène et même si tu aimes déblatérer sur ces précédents -comme tu avais pu le faire pour ce pauvre inconnu il y a quelques minutes, tu sais qu'il y a bien plus derrière un bouquet. Tu tenais entre tes doigts ce qui semble s'apparenter à une fougère quand soudainement le compliment tombe. Hein ? Et tu as sûrement l'air plutôt étonné quand tu l'entends dire ça -et peut-être que tes joues ont légèrement chauffé, parce que tu ne t'y attendais pas, parce qu'il te prend par surprise et dire que tu n'oses plus sourire serait mentir -parce que ça donnerait l'air que tu fais exprès maintenant qu'il t'a dit ça et t'as alors baissé les yeux pour ranger le branchage dans le bouquet comme si de rien était -presque. Toi qui est d'habitude si grande gueule, voilà que tu semblais avoir le clapet fermé et pourtant tu as réussi à articuler un « Merci... » loin de la prétention et semblant reprendre quelque peu tes esprits, tu as laisser échapper un rire et essaye de rajouter dans une plaisanterie maladroite : « C'est peut-être pour ça que les clientes viennent ici plutôt qu'ailleurs, je les faits toutes craquer. » mais ce n'est pas comme si tu crois ce que tu dis et ce n'est pas comme si tu t'en vantais non plus mais pour dire la vérité ; tu ne sais pas quoi lui répondre, ce n'est pas comme si tu étais dans la possibilité de dire de même ; il ne t'avait pas tellement souris et le premier sorti semblait aussi maladroit que toi.  Et peut-être qu'il vaut mieux oublier ce moment, peut-être que c'est gênant, peut-être que ce n'est pas ce qu'il voulait dire -mais ce fut prononcé avec tellement de sincérité que tu t'en sens encore rouge sur tes pauvres joues et quel contraste drôle ça doit avec ce petit air de racaille que tu trimballes et tu as voulu passer une main dans tes cheveux décoloré quand tu t'es souvenu de la couronne qui trônait là en reine et t'as un peu rigolé pour toi quand tu l'a retirée de sur ta tête pour te pencher et la poser sur celle du client -tu as tellement l'habitude de faire ça que le geste devrait être anodin mais tu avoueras que le faire sur un homme bien plus âgé que les petits garçons qui se pointent parfois avec leurs parfois, ça reste tout de même gênant et ça te fait un peu plus rire, supposant qu'il ne s'y attendait pas ; « Je trouve qu'elle vous va bien. » et t'as légèrement rigolé -le prendrait-il mal ?, tu le penses, que ça lui va bien alors que tu prends le bouquet presque terminé pour l'enrouler de joli plastique. Et tu as peut-être encore un peu de ce compliment qui raisonne dans tes oreilles, un magnifique sourire, n'est-ce pas ? Et ça te fait sourire, oui.
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tu remercieras ceci pour m'avoir donné l'idée hihi:
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