A woman is like a tea bag - you can't tell how strong she is until you put her in hot water
Petite, rougissante, aux yeux trop grands.
Ce sont immédiatement les premiers mots qui me viennent à l'esprit, quand on me demande de me décrire. Je ne manque pas de confiance en moi, ne vous méprenez pas !
...
Enfin, peut-être bien un tout petit peu. Je rage beaucoup intérieurement, d'être dans l'incapacité de dépasser le mètre quarante neuf. Même pas cinquante...!
Puis mon visage a décidé qu'être petite devait absolument être accompagné de rougissements perpétuels. Je vous en
supplie n'allez pas croire que j'ai un crush sur vous si je rougis quand vous me parlez, ce n'est vraiment pas le cas.
Apparemment, si vous ne grandissez pas, vos yeux d'enfants non plus ! Alors je me dévoue à suivre mes héroïnes de shojo (ne me jugez pas) et accompagnée de mes fidèles lentilles mauves, le bleu de mes yeux a disparu !
Le rose en couleur de cheveux. Why not ?
Je...Ce n'est pas fait exprès d'accord ? J'ai eu la chance de tomber sur une apprentie coiffeuse, qui s'est trompée dans ma teinture. Mais je n'ai pas le cœur à lui en vouloir, ça arrive à tout le monde de faire des erreurs...
Ton empathie un jour te perdra tu le sais ?
Il n' y a pas de mal à être gentille, si ? Je veux dire, qui n'abandonnerai pas tout pour aller aider un petit chat en détresse ?
Hum. Pas tout le monde, c'est vrai.
Mais...Je préfère être bien trop gentille, que pas assez. Je préfère être la bonne poire, que ce soit quelqu'un d'autre qui le soit. Je préfère trop m'inquiéter, que pas assez. Vous ne savez pas le nombre de personnes qui vont tellement mal alors qu'ils répondent "je vais bien".
Vous ne savez pas...
September ? Sais tu ce qu'est un Tsundere ?
Je sais, je sais, je sais ! Je n'en suis pas une, arrêtez de pensez ça d'accord ?! Je suis très honnête avec mes sentiments, et même si j'ai l'air un peu renfrognée comme ça, sachez que je suis toute douce à l'intérieur. Mais ce...Ce n'est pas comme si je vous aimais ou quelque chose du genre...
Pour vivre heureux, vivez cachés ?
C'est la base. Bon moi je suis un peu parano, mais vivez comme vous voulez ! Il y a certaine choses qu'il faut montrer, et d'autres pas. Mais surtout, si vous allez mal, montrez le. Je sais que ce n'est pas facile, je connais cette angoisse, ces faux sourires qui disent que tout va pour le mieux quand c'est tout le
contraire. Mais si vous êtes honnêtes avec ce qu'il se passe mal...Je ne saurai vous dire à quel point vous serez libérés.
En résumé, tu une (très) petite chose, Tsundere, trop gentille pour ton propre bien, quelque peu sarcastique et précédemment dépressive ?
Wow. Tellement
rude. C'est super mal dit, mais je suppose que oui...? Je ne t'en dirais pas plus de toute façon, tu n'auras qu'à chercher par toi même !
So for years she rolled and rolled again, without knowing that everyday she was dying again and again
La musique a un rythme effréné, ils avancent tous, sans aucune difficulté. Ils sourient, ils rigolent, sont en groupes, ils semblent si heureux...! Une jeune fille, elle, peine à avancer. Elle fait de son mieux pour les rattraper, ses petites jambes peinent à raccourcir la distance, et petit à petit...ils s'éloignent d'elles...elle est laissée derrière.
Elle trébuche, et tombe à terre. Un cri s'échappe de ses lèvres, et des larmes lui montent au yeux, Mais elle se relève, ses mèches blondes en pagaille et des égratignures sur les genoux et les bras. Ses grands yeux bleus sont paniqués, parce que quand elle a relevé la tête, il n'y avait plus personne.
Tout est si noir...
Elle regarde en arrière, voit ses parents qui lui sourient, puis qui s'éloignent dans une lumière blanche.
De nouveau, tout es si noir...
Sa main se lève vainement pour essayer de les attraper, elle veut être avec eux, elle veut cette lueur réconfortante, cette chaleur qui la délivre de tout ses soucis... !
Mais ils ne reviennent pas. Ils ne reviendront jamais.
Alors elle roule.Septembre a 15 ans, quand elle apprend que ses parents sont morts dans un accident de voiture. Un bête accident de voiture. Elle n'a pas de frères ni de sœurs, n'a ni oncles ni tantes, et ses grand parents ont depuis longtemps rejoint l'au delà.
Elle n'est pas forte, Septembre. C'est une pleurnicharde, plus maladroite que n'importe qui, et bien trop timide pour se faire des amis ou pour montrer sa véritable personnalité.
Alors elle roule.Une fois, une deuxième fois, puis une troisième. Le rouge est si fascinant sur cette peau drôlement pâle, qu'elle ne peut s'arrêter. Et puis...ça fait du bien, tellement bien. Sa tête se vide, ses soucies s'envolent, et dans ces moments la douleur n'est que physique, et divinement délicieuse.
Elle tire sur les manche de son uniforme déjà trop grand, baisse la tête quand des filles la dévisagent avant d'exploser de rire, retient ses larmes quand elle entend des propos et des remarques acerbes. Ça a toujours été comme ça. Septembre n'est pas capable de dire ce qu'elle pense, n'ose pas répliquer avec une de ses propres piques sarcastiques, et préfère subir plutôt que de réagir. A quoi bon ?
Un garçon la fixe. Elle sursaute, et baisse les yeux, le visage rouge.
« Ça va? » Lui demande un de ses rares amis, inquiet.
« Tout va bien. » Est sa réponse immédiate, accompagné d'un sourire
si si si faux. Elle a tellement mal à l'intérieur, son cœur est si terne et meurtri, qu'elle a envie d'hurler sans s'arrêter. Ses amies acceptent sa réponse, et ne cherchent pas plus loin.
Son cœur se brise encore un petit peu. Quel est le sens de sa vie ? Pourquoi est-elle encore vivante ? A quoi mène cette mascarade qu'ils osent appeler vie... ?!
Alors elle roule.Elle roule encore et encore, chaque jour qu'on lui demande si ça va, alors qu'il est évident que rien ne va ! Chaque jour qu'ils avancent sans un regard en arrière, alors qu'elle a l'impression de se perdre dans la tornade qu'est la vie ! Alors Septembre roule...
Elle roule.Septembre a 16 ans, selon ses amis tout va bien, mais elle sombre de plus en plus dans un engrenage malsain. Il y a un garçon qui la fixe souvent, et qui vient toujours à son aide quand sa situation s'empire, quand les autres lui mènent secrètement la vie dure. Parce que la pitié est un concept qui se perd, et que quand quelqu'un semble dans une mauvaise position, il est devenu normal de l'enfoncer encore plus. Moqueries, bousculades, isolement. C'est si anodin, mais à force... ça tue.
Solitude, tristesse, mal être, dépression, envie de...rouler.Elle veut sourire, de rigoler, de se joindre à la masse et d'être juste normale ! Mais ça semble impossible, si lointain...Alors quand elle trébuche une nouvelle fois dans sa course à rattraper le monde, elle ne se relève pas. Septembre est sur le toit, et observe ce qu'il y a à ses pieds. Ils sont loin, tout ces gens, toutes ces choses. Détachée, elle l'est complètement. Coquille vide aussi, certainement. Âme errante, totalement. Elle a mal, tellement mal, plus mal que jamais...Elle veut rouler pour la dernière fois.
« Ça va ? » Demande une voix familière.
Septembre a un pied dans le vide, et le visage noyé par les larmes.
« Non, » Murmure-t-elle, tout bas, la voix brisée et des sanglots menaçant de lui déchirer la poitrine. « Ça ne va pas. Laisse moi...Laisse moi rouler encore une fois... »
Des bras se referment autour d'elle, et elle se retrouve toute entière enveloppée dans une chaleur brûlante.
« Plus jamais. Ne roule plus
jamais. »
Septembre hoquette. Ses petites mains viennent serrer le pull du garçon, timidement, tentativement, apeurée. Puis elle hurle, elle crie, comme elle a toujours voulu le faire. Il pleut, ils sont trempés, mais ces gouttes ne sont rien face à ses larmes. Elle pleure, elle pleure, juqu'à ce que sa voix se brise.
Quand elle s'arrête enfin, les bras autour d'elle sont toujours chaud, comme l'est le sourire du garçon qui l'étreint.
Septembre...Ne veut plus rouler.
Xxx Une année plus tard xxX
Les cheveux rose pétant, des orbes violettes, plus sarcastique que jamais, Septembre apparaît à Millénium, prête pour un nouveau départ. C'est une grande fille maintenant, elle n'a plus besoin que son ange gardien lui tienne la main,
Parfois...Elle a envie de rouler, c'est vrai. Mais non, plus jamais elle ne le referait, non seulement parce que ça ne résoudrait rien, mais surtout par pur respect envers ce garçon. Fragile ? Pleurnicharde ? Toujours, sauf qu'elle le cache mieux ! Mais par dessus tout, elle est décidée et totalement dévouée à, comme son ange gardien, sauver ceux qui disent que tout va bien.
Rouler, c'est mal.