Lilian n'a pas tant un physique qui fait tourner les regards, mais peut-être que quelques-uns, quelques-unes, ralentiraient en croisant son chemin. Il n'est pas remarquablement grand avec son 1m78 et sa carrure n'est pas intimidante. Si on lui demande son avis, Lian se trouve un peu mince, car malgré que ses muscles se définissent sous sa peau, ils ne sont pas gonflés comme certains. Il aime ses larges épaules, son dos allongé et ses mains aux doigts de pianistes, longilignes, élancés. Quant à son visage, il trouve ses yeux bruns trop petits et trop souvent cernés. Son corps possède quelques cicatrices, mais aucune qui n'a de véritable histoire ou qui se démarque. Par contre, il a plusieurs piercings. Un à la langue, un bridge à la naissance de son nez, un au mamelon droit, un à la nuque et Lilian en a quelques-uns de plus aux oreilles. Les deux lobes sont légèrement élargis (5mm, noir) et un industriel décore son oreille gauche. Côté tatouage, malheureusement, il n'en a qu'un, un petit texte en deux lignes très bas sur le côté gauche de son ventre, au niveau de sa hanche qui dit Take what you need. Un message qui encourage ses partenaires sexuels autant que lui-même.

Côté personnalité, Lilian n'est pas difficile à suivre. On le considère comme le mec calme et cool avant tout. Le genre qu'on croirait sur la marijuana, mais qui n'en fume pas. Presque rien ne le choc ou le frustre ou l'atteint tout simplement. Il accepte les côtés les plus tordus des autres si ces derniers sont évalués comme de bonnes personnes. Évidemment, il est très ouvert sur le sexe et tant que cela se passe entre deux personnes consentantes, il ne sera jamais dégoûté. Ce serait être hypocrite après tout. Il à tendance à bien s'entendre avec les gens, car il ne juge pas et qu'il n'a pas une personnalité agressive. Cependant, il peut parfois être un peu trop tactile avec son entourage et ça bah on aime ou on aime pas. Si quelqu'un lui dire de respecter son espace vital, Lilian comprend et n'insiste pas ce qui fait de lui un compréhensif. Il n'a aucun problème à écouter les problèmes des autres et ne donne des conseils que si on lui demande son avis. En contre-partie, lui ne parle jamais de ses angoisses et en vérité, il agit comme s'il n'en avait pas. Il le fait si bien qu'il arrive à convaincre 98% des gens qui le côtoient. On en vient à oublier que Coleman est humain et qu'il vit des difficultés comme tout le monde. C'est son but. Il est trop mal à l'aise lorsqu'on le confronte et qu'on aperçoit que quelque chose ne va pas. Il a toujours préféré régler ses problèmes lui-même. Disons qu'il préfère écouter la vie des gens que parler de la sienne.

Il peut arriver que son cool tombe, bien sûr. Lilian peut se mettre en colère, mais il faut vraiment le chercher. Très protecteur envers ses amis, il peut exploser si on ose lever la main sur l'un de ses êtres chers. Il a des principes et c'est uniquement lorsqu'on brise ces lignes de conduite qu'il peut être violent. Par exemple: on ne frappe jamais une nana, peu importe à quel point elle l'a cherchée. Certains diraient que c'est sexiste et que si la jolie dame est une grosse pute, elle ne devrait pas avoir de traitement de faveur. Si les filles frappent les mecs, les mecs peuvent frapper les nanas, hein ? Non, non, pas pour Lilian. ... À moins qu'elle le demande. Ce qui nous amène à son plus gros problème, problème qu'il n'avoue qu'à moitié. Lian souffre du satyriasis. Malheureusement, il est obsédé par le sexe. Heureusement, il en a conscience. C'est pourquoi il a des règles, un guide de conduite sévère. Il est toujours prudent, il essaie d'éviter le plus possible les histoires d'un soir et quant à ses nombreux partenaires, il s'assure toujours que l'autre comprend la situation. Ceux et celles qu'il voit régulièrement savent qu'ils ne sont pas les seuls que Lilian rencontre et ils savent qu'au moindre signe de sentiments, il coupe les ponts. C'est simple et si tout le monde est d'accord, il ne reste que beaucoup de plaisir charnel. Certains et certaines de ses partenaires sont même dans son cercle d'amis. Il ne voit pas le problème à être ami avec quelqu'un qui lui donne du bonbon, car il arrive très bien à séparer sexe et amour. De toute manière, Lilian se croit incapable d'avoir une longue relation stable. Il croit que ce n'est pas pour lui.

Pour ce qu'il aime, ses activités et le reste, il est un homme simple. Il est fumeur, mais il n'alterne pas les clopes une après l'autre. Au plus souvent, il fume pendant ses pauses au travail, après avoir mangé ou encore le soir. La bière est bien sûr dans ses goûts et il apprécie sortir dans les bars pour se détendre. Il a un chat, Jack, qu'il adore plus que tout, car c'est le seul être avec qui il est certain ne pas avoir de désir sexuel. Il avait prit Jack dans un refuge. Le pauvre n'avait que quelques jours avant d'être sur son lit de mort, car il n'était jamais choisi. Bon, il était malade, mais ce n'était absolument rien de grave. Le félin est affecté par la maladie de l'épiderme, Vitiligo. Qu'est-ce que cela veut signifie ? Uniquement que la peau de Jack est tacheté de blanc et donc sa fourrure. Le chat était noir à la base, mais la maladie le rend plus blanc de jour en jour. Le prénom Jack vient même de Jackson pour Michael Jackson. Sinon, lorsqu'il reste chez lui, Lilian aime jouer aux jeux vidéos ou regarder la télé. Il n'est pas fan de lecture intello ou de cuisine même s'il se débrouille sans problème.

Si vous vous assoyez avec Lilian au salon de son appartement, prêt à parler de la vie, il ne faudrait pas lui demander de commencer. Pas qu'il est particulièrement réservé bien que certains sujets sont à éviter, mais plutôt qu'il ne saurait pas par où commencer. Ce qu'il est aujourd'hui n'a rien à voir avec ce qu'il était et c'est ce qui rend la tâche plutôt difficile. Parler du passé n'était pas pertinent si on parlait d'une autre personne, non ? Pourtant, vous voulez savoir. Vous êtes curieux de savoir dans quelle famille il a grandit, dans quelle école il a maturé ou encore quelles cicatrices l'ont marqué à jamais. Lian comprend. Il hoche la tête et réfléchit un instant.

Pour commencer quelque part, il veut bien décrire son enfance dans les grandes lignes. Toutefois, alors qu'il allait tracer le premier coup de pinceau sur la toile blanche, il s'arrêta pour préciser ceci: sa vie n'avait rien d'extraordinaire. Il sourit alors que vous haussez les épaules comme s'il avait deviné que l'avertissement n'aurait aucun effet, puis il retourne à sa toile imaginaire pour commencer son récit. Ses premiers mots étaient sur le nombre d'êtres qui formaient sa famille. Il n'était pas enfant unique possédant une grande soeur ainsi qu'un petit frère. Nora avait deux ans de plus que lui alors que Thomas était de trois ans son cadet. Papa et maman avaient eu ça rock and roll dans les premières années, mais rien n'avait été insurmontable. Maman était patiente. Papa était lui-même un enfant. En vieillissant, les trois avaient traversé la fameuse période des coups bas. Nora le maltraitait et il se vengeait sur Tom, classique. Et... c'était pas mal ça. Voilà, Lilian ne savait plus quoi dire.

Vous lui demandez donc ce qu'ils sont devenus puisque vous ne l'entendez jamais parler de sa soeur ou de son frère. Il hausse les épaules avec une petite moue, puis explique que Nora est illustratrice pour livres (ou un truc comme ça) et que Thomas étudie toujours pour devenir pharmacien (ou un truc du genre). Ils avaient tout deux développé leur propre don. La soeur était artiste et le petit frère un mathématicien. Lui ? Bah... ça c'est ironique, car il se pensait un beau mélange des deux. L'ironie était qu'il était l'enfant du milieu, entre l'art et la science. Lilian ajouta que c'était d'ailleurs pourquoi il avait eu tant de mal à l'école. Rien ne le passionnait, mais il se débrouillait dans tout. Il soupira comme si retourner en arrière n'était pas agréable mais nostalgique. Pourquoi ne parlait-il pas de Nora ou de Thomas ? Ses sourcils se haussèrent. Il paraissait réellement surpris de la question. Les sourcils bruns se froncèrent alors sous l'intense réflexion, puis il lâcha: "I never noticed to be honest." Il ne répondit pas à la question. Lilian sourit alors, ce dernier s'élargissant même en un petit rire et il partit sur un autre sujet. Il affirma qu'il y avait une information sur son passé que tous trouvaient toujours très surprenant et c'était qu'il avait été très bedonnant durant son adolescence. Vous-même vous êtes sous le choc et il éclate de rire en ajoutant que c'était cette réaction qu'il voyait le plus souvent. Oui, il n'avait pas été très actif, mais cela avait fini par se replacer. Papa l'avait encouragé à commencer la boxe et bien que les premières semaines avaient été dégoûtantes, il avait développé un certain intérêt pour le sport. Bon, il avait arrêté après deux ans, mais ça avait aidé à le mettre en forme. Il haussa une épaule à nouveau en terminant qu'il avait juste continué de faire attention. Cependant, après avoir fondu, il n'avait jamais regagné de poids.

Un moment de silence. Pourtant, vous le laissez couler, car vous sentez que Lilian va continuer sans votre aide. Vous le voyez penser, tenter de retenir sa langue, mais le sourire qui hausse la commissure de ses lèvres indique qu'il va céder. Il continue en disant que c'est sans doute sa perte de poids qui l'a changé le plus drastiquement et pas seulement au niveau physique. Il expliqua que lorsqu'il était bedonnant, il avait eu des cercles d'amis, mais il n'avait jamais espéré avoir de relations sentimentales ou sexuelles, car il ne s'était pas bercé d'illusions. Son manque d'espoir lui avait permis de ne pas être déçu, car c'est uniquement à ses 20 ans qu'il avait perdu sa virginité. Yep. Certains diraient que c'est pas si mal, mais à son propre avis c'était tard. Roxanne. Dans le sous-sol des parents de la jeune femme, magnifique. Depuis, il n'a pas arrêté, avoua-t-il. Vous n'êtes pas surpris par celle-là, oh que non et en voyant votre visage, Lilian rit à nouveau avant d'hocher la tête. "I confirm. I'm obsessed. Some would even say that i'm a fucking nymphomaniac. Maybe. Who knows." Il expliqua qu'il avait fait le lien direct entre sa forme physique et sa popularité chez le sexe féminin. Cela avait changé sa vie. Le sexe était devenu son bonbon préféré et c'était un peu parti en couille. Il compta trois relations exclusives où il avait vécu l'enfer avant de comprendre que ce n'était pas pour lui. Il avait aussi découvert sa bisexualité en explorant un peu plus loin. Pour être honnête, ajouta-t-il, il aimait à peu près tout. Sans pousser dans l'extrême, il adorait expérimenter. Malheureusement, où cela devenait un problème, c'était que sa faim paraissait presque insatiable. Même en ce moment, il ne pensait qu'à ça. Bien sûr, il pouvait avoir d'autres sujets de conversations et il pouvait se retenir de sauter sur tout ce qui bouge... mais il devait se retenir. C'était surtout difficile lorsqu'il rencontrait une personne qui possède beaucoup de cicatrices voyantes, de brûlures ou de piercings. C'était son fétiche. Ouais, il était pervers. Fallait le dire comme c'était quoi.

Vous lui demandez alors si son obsession l'avait déjà mis dans le pétrin et il fit une grimace souriante. Des histoires du genre s'en taper une, puis la meilleure amie ou la soeur, c'était arrivé à plusieurs reprises. Plus récemment, Lilian raconta ce qui s'était passé avec son ancien colocataire. Il avait pensé avec sa queue, comme d'habitude et il avait accepté le mec le plus charmant, le plus susceptible à lui dire oui. Ils avaient couché ensemble plusieurs fois et ça avait duré à peine trois mois, puis l'autre avait commencé à s'attacher. Ça avait été l'alarme. Au début, Lian avait supporté les petites crises de jalousie, mais pas très longtemps. Ça avait foutu la merde. C'était souvent comment ça se terminait d'ailleurs. Quelqu'un finissait toujours par développer des sentiments. Vous l'observez un moment, puis osez demander si lui, Lilian Coleman, avait déjà été celui qui était tombé amoureux. Il lève les yeux vers vous, soutient votre regard un instant et se détourne. Cela répond à votre question et la curiosité vous ronge, mais clairement le brun ne veut pas approfondir le sujet. Il se replace et s'allume une cigarette avant d'annoncer qu'il ne sait pas quoi dire de plus. Vous réfléchissez et ouvrez la conversation sur le métier qu'il pratique. Pourquoi la mécanique ? Pourquoi les voitures ? Oh, parce qu'il avait toujours été plus manuel et que les études n'avaient jamais été son fort.

Un silence.

Ses lèvres expulsent la fumée et s'étirent en un sourire. La vérité ? Évidemment que vous voulez la vérité.

"Because it's sexy. Duuh."