Rosée matinale

Tanagra, personne ne te voit, ne te regarde
Alors même que tu les observes, les gardes.
Naïve, tu sais toutefois rester discrète.

Quelque part, dans ce lycée parfois agité
La rosée matinale, douce, s'est réveillée.

Et tu caches toutes tes lectures, secrète
Iris de tes yeux observe, inlassablement
Avec plus d'entrain que ton corps de femme naissant.

Quelque part, dans ce lycée souvent agité
La rosée matinale, tendre, s'est levée.

Sens-tu cette bonté d'âme surgir des tréfonds ?
Graviras-tu cette solitude sans typhons ?
Retrouveras-tu tes pertes dans leurs sourires ?

... Quelque part, dans ce lycée toujours agité
La rosée matinale, ferme, s'est dressée...