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« take it all back ; so what else is left ? » ∞ ft Sidé. [R18] {Terminé}

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Cléanthe J. Alevatros
Cléanthe J. Alevatros
Étudiant en art
Date d'inscription : 09/08/2015
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Sam 21 Mai - 23:05
« so what else is left ?

ft Sidé.


Cela faisait. Une semaine, peut être deux. Deux semaines durant lesquels tu es allé t’amuser, durant lesquelles tu es allée en boite, tu as couché, couché, couché. Pour oublier, pour te réparer, en quelque sorte. Toi qui avait déjà été bien abîmé bien avant que cet imbécile n’arrive dans ta vie, il t’a encore plus percuté. Comme si un camion t’était passé dessus après le train. Tu n’étais pas en état, il y a deux semaines. Tu ne sais pas si tu l’es maintenant, même. Et pourtant, les faits sont là ; tu as envoyé un message à ce.. cette… à cet imposteur, disant que tu voulais lui rendre son parapluie. Juste son putain de parapluie. Il n’y a pas vraiment de formalité, juste un ‘yo’ que tu as lancé, et un ‘j’aimerai que tu récupères le parapluie’. Il n’y a rien eu d’autre venant de toi, le reste, ça a été Sidé, qui, après quelques jours sans réponse, t’as finalement répondu de venir chez lui. Tu ne comptes pas rentrer, de toute façon. Juste déposer le parapluie, et repartir comme si tu n’étais jamais venu ici. Tu ne veux plus rien avoir à faire avec lui, de toute façon. Tu n’avais pas besoin d’être encore plus brisé que tu ne l’étais déjà. Oh, oui, il ne pouvait pas savoir, te dira t’il. Il n’a pas voulu, se défendra-t-il. Mais les faits sont là. Et les faits font mal, toujours. Tu as tenté d’oublier, vraiment, de te divertir avec des femmes, avec des femmes – tu as rigolé avec elles, eux, tu as bu, beaucoup bu, tu t’es un peu perdu dans l’alcool durant un temps, tu as recommencé à fumer, alors que tu avais juré à ton ex – Emmett – d’arrêter. Tu avais juré, mais il n’a pas gardé sa promesse, pourquoi la garderais-tu ? C’est ridicule. Toute cette histoire est ridicule, et tu rends bien compte en te rendant vers l’appartement de Sidé que tu sens l’alcool, le sexe et les femmes, très certainement, entouré de la puanteur du tabac. Mais tu n’en as cure. Tu n’es pas rentré chez toi depuis quelques jours déjà – tu crèches chez des filles en voici en voilà, elle t’accueille une nuit, et c’est bon, tu as l’odeur de leur parfum qui colle à tes cheveux, à ta peau. Tu dois puer plusieurs odeurs différentes à cette heure du soir, mais tu t’en fous. T’es un peu sonné de toute façon, t’as loupé tes cours, encore une fois, mais tant pis, tu t’en fais pas, tu rattraperas. T’as juste besoin d’un peu de temps, encore une semaine peut être, ou juste un week-end, t’en sais rien du tout en vrai, tu fais genre, tu fais genre pour pas être malheureux, pour te dire que tout va bien alors qu’il n’en est rien. T’essayes de garder la tête haute alors que tu voudrais juste la baisser et pleurer sur ta misérable existence. T’aimerais disparaître, pour l’instant. Vraiment. Mais tu ne peux pas – tant que tu avais ce parapluie chez toi, il te rappelait tous les événements de cette journée sordide. Alors te voilà, devant l’appartement, devant l’adresse seule qu’il t’a donné avec un jour et une heure. Tu es là, peut être un peu en avance, peut être un peu en retard. Peut être avec un peu de rouge à lèvre sur une de tes manches, peut être un peu trop de parfum sur ton col, peut être un peu trop de tout, de sentiments, de sensations, et tu tout enfermer, tout, tout, tout. Tu veux tout fermer à clef et ne plus jamais rien laisser passer. Ça t’a trop coûté, tu l’as vu. Une inspiration, une expiration. C’est presque une punition pour toi que d’être ici. Mais tu appuies quand même sur la sonnette, avec l’envie seule de laisser le parapluie sur le pas de la porte et de repartir.

©雲

E. Sidé Carell
E. Sidé Carell
Etudiant en linguistique
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Sam 21 Mai - 23:37

take it all back ; so what else is left ?
Tu as l'impression que ça recommence. Une adresse, un jour, une heure. De simples mots échangés, certainement amers, beaucoup trop. Tu aurais voulu que jamais il ne te recontacte. On s'en foutait bien, de ton parapluie. Il aurait pu le jeter, le donner, l'envoyer quelque part. Il pourrait le laisser sur le pas de ta porte, à coté de ta boîte aux lettres, une connerie du genre. Il n'avait jamais été obligé de te rencontrer une nouvelle fois. Quand tu as reçu son message, tu as été quelque peu sonné. Tu aurais cru qu'il avait supprimé ton numéro, qu'il ne veuille plus jamais entendre parler de toi -tu peux le comprendre. Tu as été assez ignoble avec lui, tu l'as blessé encore une fois. Etait-il déjà bien amoché avant ? As-tu rouvert des plaies qu'il aurait voulu garder fermée, qu'il a essayé de soigner avant que tu ne sois-là ? Tu as comme l'impression de gâcher chaque existence, comme si chaque pas que tu fais dans la vie ne sont plus que des pas de funambules sur un fil trop fin. Tu ne sais pas combien de temps est passé depuis ce jour-là ; quelque chose comme une ou deux semaines. T'as pas vraiment cherché à comprendre, tu t'es replongé dans ton travail. Tu as assez de choses à faire pour t'occuper de ce genre d'erreurs. Peut-être que tu as essayé de fuir en mettant ton nez dans les livres, peut-être que tu n'as pas voulu y réfléchir vraiment. Sûrement que tu étais trop apeuré parce que tu pouvais trouver, peut-être que tu n'avais pas envie de réfléchir à ce que tu as fait ; c'est terrifiant que de faire face à ses erreurs, alors tu as préféré les oublier.

Avec la plus grande sincérité dont tu peux faire preuve, tu ne t'attendais pas à ce qu'il sonne. Tu ne t'attendais même pas à ce qu'il vienne vraiment. Tu t'étais dit que ce n'était qu'un moment d'égarement, qu'il ne pensait pas vraiment cette histoire de parapluie et pourtant quand tu as ouvert la porte, il était là. Devant toi. Dans l'encadrement de la porte. Il était là, avec un visage décharné, avec un air désenchanté. Il avait ton parapluie, ah ça oui, mais il n'avait pas que ça, il n'avait pas que lui. Il portait sur lui les nuits de bohème qu'il avait passé, il portait sur lui l'odeur des erreurs, l'odeur de la confusion et peut-être que quelque part sur son corps, il y avait les traces de son égarement. Forte odeur de tabac, d'alcool, tout ça mélangé dans des vêtements froissés. Tu ne t'attendais pas à cette image. Tu ne t'attendais pas à le voir comme ça. Est-ce qu'il va t'en vouloir encore ? Est-ce qu'il va te cracher à la gueule quand il réalisera que tu n'es pas si différent d'avant ? Que toi, t'as l'air d'aller bien ? Parce qu'au fond, tu ne vas pas mal. Tu ne vas pas mal parce que tu n'as rien fait pour ; tu as fait taire tes pensées, tu as fait taire ta vie. Tu ne sais pas quoi dire, tu as peut-être passé trop de temps à l'observer, ta porte à peine ouverte pour te laisser passer comme si tu ne voulais pas qu'il mette un pied dans ton espace, dans ton jardin secret. Tu sais qu'il y a une ligne à ne plus franchir, tu sais que vous n'avez qu'à redevenir de pauvres étrangers. « Tu aurais pu le jeter, tu sais ? » Tu tends la main, tu sais que tu hésites, tu sais qu'elle tremble légèrement, tu sais que tu n'es pas certain de ce que tu fais ; tu ne sais plus vraiment alors. « C'est gentil... Merci... » Mais tu ne sais pas si ce sont les bons, si c'est ce qu'il veut entendre ; veut-il entendre quelque chose ? Tu sens ton cœur se serrer. Légèrement. Doucement.

« Tu n'as pas l'air... Tu n'as pas l'air dans ton assiette. » et c'est le moins que tu puisses dire. Tu ne sais pas quoi faire mai sà vrai dire tu ne te laisses pas le temps de réfléchir et tu ne lui laisses pas le temps non plus. Tu as l'impression que si tu le laisses repartir maintenant, il serait prêt à s'écrouler dans la rue, peut-être qu'on le retrouverait dans un caniveau ? Tu es responsable de beaucoup, tu ne veux pas être responsable de ça non plus alors sans que tu n'y réfléchisses vraiment, attrapant le parapluie, tu prends aussi sa main. C'est la première fois que tu le touches vraiment de toi-même, n'est-ce pas ? Certainement la première fois que tu lui prends la main sans te dire qu'elle est chaude, vraiment chaude, première fois que tu n'hésites pas quand il s'agit de toucher quelqu'un pour de bon, et tu le tires à l'intérieur. Toi qui ne voulait pas le voir s'introduire quelque part où tu ne pourrais effacer son souvenir, il venait de poser les pieds sur ton plancher. Tant pis s'il n'est pas d'accord et tant pis s'il t'en veut vraiment et tant pis s'il veut partir en courant, maintenant il est là et la porte s'est refermée derrière-lui. As-tu vraiment besoin de lui expliquer pourquoi tu as fait ça ? Dois-tu lui dire que plus que de la pitié, de la compassion, le sentiment de culpabilité c'est parce que malgré tout il y a cette sympathie qui fait que ? Tu ne sais pas, tu ne sais même pas s'il veut vraiment t'entendre parler ; « C'est encombré mais doit y avoir de la place sur le canapé. Va t'asseoir, tu donnes l'impression que tu vas tomber. » et peut-être que tes mots sortent plus durs que tu ne le voudrais et peut-être que tu es plus autoritaire qu'on ne le dirait mais tu as comme cette envie que pour une fois, il ne te contredise pas, que ce ne soit pas lui qui décide. Qu'il pose son cul et qu'il se taise. Tu lui ramènes alors un verre d'eau. Ce n'est pas ce qui va l'aider mais peut-être que ça lui rafraîchira les idées. « Je ne sais pas pourquoi est-ce que tu as voulu me rendre ce parapluie... Ce n'était pas important,tu sais? Ce n'est pas vraiment ce que tu veux dire. Peut-être que tu veux juste savoir une seule et unique chose ; avait-il envie de te revoir ? Tu es idiot de penser ça, idiot de croire qu'il avait envie de te revoir alors que tu as tout fait pour qu'on te déteste. Peut-être que toi, en fait, t'avais envie de le revoir.
AVENGEDINCHAINS
Cléanthe J. Alevatros
Cléanthe J. Alevatros
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Age (du personnage) : 19 y.o
Orientation sexuelle : Bisexuel.
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Dim 22 Mai - 0:36
« so what else is left ?

ft Sidé.


Il a l’air d’aller bien, lui. Putain. Ça te foutrait presque la rage de savoir qu’il va bien, qu’il vit bien le fait de t’avoir menti, de t’être bien foutu de toi. Ah ça, pour te faire passer pour un con, il t’a effectivement fait passer pour un con, oui. Il a bien dû s’amuser, en tout cas, et à l’air de très bien le vivre. Trop bien. Tu aurais envie de lui lancer une remarque méchante, juste pour la forme, juste pour effacer ce visage qui l’air d’être trop frais, trop vivant. Trop normal, pour quelqu’un qui était ‘désolé’. Mon cul, oui. Tu soupires un peu, lui tends le parapluie qu’il prend, tant mieux. Il te remercie, t’as pas très envie de répondre, mais le fait de lui en vouloir, le fait d’avoir envie de lui en foutre une bonne ne doit pas t’empêcher d’être poli. « Ouais, c’rien, t’inquiète. Allez sa- » Tu t’apprêtais à partir, à t’enfuir loin d’ici pour aller rejoindre une autre fille, un autre mec, n’importe qui, tu t’en fous. Tant qu’on te fait oublier, tant que tu peux ne plus y penser, tant que tu te noies dans le plaisir avec quelqu’un d’autre, et que ce quelqu’un d’autre n’est pas Sidé, alors tout va bien. Tu as presque l’impression que tu as remis toute ta frustration, toute ta tristesse concernant Emmett qui s’est muée en colère pour Sidé. C’est bas, c’est méchant, mais c’est peut être Humain aussi que tu transposes tes sentiments comme ça, décuplant l’ampleur de la chose. Tu as l’impression d’être une petite chose fragile qui donne de l’importance à tout et n’importe quoi – mais peut être n’est-ce que l’alcool qui s’éteint petit à petit dans ton sang qui te fait dire ça.

Il t’oblige à rentrer chez lui ; il t’a touché. Pour la première fois depuis votre première rencontre, il t’a touché réellement, de son plein gré, sans aucune barrière de tissu qui vous sépare. Tu as envie de la retirer, de lui dire de ne pas te toucher, que tu es bien assez Sali comme ça pour ne pas avoir besoin d’aide d’un homme comme lui. Tu as envie de lui dire, de lui crier à la face même, de lui cracher ses mots pour qu’il soit blessé, pour qu’il ait mal, pour que lui aussi tu souffres. Mais tu ne dis rien. Tu gardes le silence, parce qu’une petite partie de toi, une infime partie au fond, te dit que tu avais envie qu’il te touche de son propre chef. Pas parce qu’il est obligé, pas venant de toi, mais venant de lui, parce qu’il a envie de te toucher, même si c’est juste pour t’obliger à rentrer dans son appartement. Alors tu ne dis rien, tu gardes le silence, tu le laisses faire. Même quand il te dit d’aller sur le canapé, tu t’exécutes, en soupirant un peu tout de même, car tu aurais bien voulu rentrer. Où ? Tu ne sais pas, chez quelqu’un. N’importe qui fait l’affaire maintenant, alors ça ne te fait pas une grande différence désormais. Tu t’assoies lourdement sur le canapé, et tu attends. Tu attends car tu ne sais pas quoi faire – tu n’es pas chez toi ici, tu ne devrais pas être le bienvenue, tu ne devrais même pas te retrouver ici, en fait. Qu’est-ce que tu fous là ? Pourquoi tu t’es laissé faire, exactement ? Tu aurais pu enlever ta main, tu aurais pu t’enfuir. Mais tu ne l’as pas fait. Pourquoi, tu n’en sais rien, et tu n’as pas envie de chercher. De toute façon, tu n’es pas vraiment en état. Un peu fatigué, un peu mort sur les morts, ton cerveau n’est pas décidé à vraiment travailler en ce moment. Alors tu attends. Tu essaies de ne pas y penser. Tu passes en revue les différentes nanas et les différents gars qui t’ont dit que tu pouvais repasser chez eux quand tu voulais pour une seconde nuit – tu as tout noté dans ton portable. Tu as toutes leurs adresses et leurs noms, car il t’est impossible de vraiment te souvenir de chacun de leur nom. Ouais, c’est triste. Ouais, c’est misérable. Mais tu es tout ça, alors tu n’y accordes aucune importance.

Il t’emmène un verre d’eau que tu prends mais poses à côté de toi. Tu n’as pas soif, de toute façon. Tu n’as pas envie de boire, pour l’instant. Tu le laisses parler, tu ne fais qu’écouter sa voix ; tout ressemble à un mensonge dès qu’un mot sort de sa bouche, tu as l’impression. Ouais, tu n’as définitivement pas fini tout l’alcool qui est encore présent. Dommage, tu n’as absolument aucune envie de te concentrer plus que ça pour lui. Pour répondre à ses questions, comme s’il s’en faisait vraiment pour toi, comme s’il voulait se racheter. La blague. « Pourquoi tu me parles, de toute façon ? Tu dois bien rire, god. » C’est tout ce que tu as trouvé la force de récolter. C’est tout ce que tu as trouvé que tu pourrais dire sans paraître trop méchant, sans paraître trop détaché non-plus. Tu essaies de te retrouver un peu dans tout ce tourbillon d’émotions qui t’assaillent ; ton cœur qui se serre, ta tête lourde et qui veut juste se reposer. Mais tu ne peux pas, tu es là, chez quelqu’un que tu ne connais pas – pas du tout. Tu ne peux pas t’arrêter, tu ne peux pas te reposer. Tu ne peux rien faire. Et tu peux encore moins lui dire la vérité par rapport à ce parapluie. Qu’il te rappelle de trop mauvaise chose, qu’il te rappelle ce moment que tu préférerais oublier ; ce moment qui apparaissait au départ comme un bon, merveilleux moment. Tu parlais d’art, vous vous parliez de tes créations, de comment tu les avais faites, pourquoi. Et tout a basculé à cause d’un stupide mensonge. Et de ta stupide fragilité. Ton ego qui en a pris un coup et voilà que tu aurais presque violé une jeune fille. Qui s’avérait être un homme. Alors, oui, tu préfères oublier ce moment d’égarement, ce moment qui finalement n’arrête pas de te retourner l’estomac quand tu penses qu’il s’est joué de toi, qu’il s’est juste amusé. Alors que tu étais sérieux. Tu es toujours sérieux dès qu’il s’agit d’art. Et il a tout piétiné, absolument tout. Tu fermes les yeux un instant, passes ta main sur ton visage. Quand tu repenses à cette toile tâchée et qui sent le caramel macchiato… Même ça, ça te fait mal. Mais le parapluie, c’est le pire. Il lui appartient, après tout.

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E. Sidé Carell
E. Sidé Carell
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Dim 22 Mai - 2:57

take it all back ; so what else is left ?
Tu te demandes pourquoi est-ce qu'il est aussi docile, pourquoi est-ce qu'il ne réagit pas, pourquoi est-ce qu'il te suit, pourquoi est-ce qu'il s'asseoit, pourquoi est-ce qu'il ne dit rien ? Pourquoi est-ce qu'il n'a pas cherché à se débattre quand tu as posé ta main sur la sienne, il avait pourtant bien de la force quand il t'a plaqué sur son canapé, s'était-elle envolée ? C'est comme s'il n'avait plus l'envie de se battre ni celle de résister, comme si il se laissait simplement porter par le courant. Tu as comme l'impression que les rôles se sont inversés, que tu es celui qui a le pouvoir mais ce n'est pas ce que tu veux, ce n'est pas comme ça que les choses doivent se passer. Il n'est juste pas dans son assiette et même si tu sais pourquoi, tu fais comme si tu l'ignorais, comme si ce n'était pas ton problème ; tu l'évites de ton côté, ce n'est pas pour le voir du sien et même si tu as l'air de te porter si bien, tu n'es pas si fort que tu veux le faire croire, pas si fort que tu en as l'air et des fois tu sens encore ses doigts brûlant sur ta peau, cette sensation lancinante, fatigante. C'est comme s'il t'avait marqué à vie, comme s'il avait laissé sur toi des marques indélébiles. Tu voudrais lui faire comprendre qu'il n'est pas le seul mais que vous avez tous une manière différente de le montrer. Combien de fois as-tu pensé à lui dire que tu n'étais pas une fille mais un garçon et combien de fois as-tu eu peur qu'il t'envoie valser ? Tu sais qu'il n'a pas compris ça comme ça, tu sais qu'il n'a pas du tout vu les choses sous cet angles-là et tu n'as pas vraiment eu le temps de t'expliquer non plus ce n'est pas comme si tu l'avais voulu ; il s'est joué de toi et tu as voulu te jouer de lui, c'est retombé sur toi et tu sais que c'est de ta faute mais s'il t'avait écouté quelques instants, s'il n'avait pas eu cet excès de colère, si tu n'avais pas laissé la marque de ton poing sur son faciès, peut-être que vous n'en seriez pas là aujourd'hui. Tu te demandes d'ailleurs si ton poing de menteur a laissé une trace sur sa face de beau parleur ? Est-ce qu'il s'est rappelé de toi encore des jours et des jours après juste en se regardant dans le miroir ? T'a-t-il maudit d'avoir abîmé ce pauvre visage ? Ou peut-être que tu n'as pas frappé assez fort, peut-être que tu aurais du y mettre tout ce que tu avais. Il n'a pas l'air de vouloir accepter l'eau que tu lui offres gentiment, tu aimerais lui dire d'aller se faire voir alors, que s'il ne veut pas il n'avait qu'à pas être là en premier lieu, que si vraiment il ne voulait pas, il avait l'air de savoir se battre. Perdu dans le vide, tu voudrais reprendre ce verre pour lui verser sur la tête, pour le faire rependre ses esprits ; peut-être que là il te collerait cette droite que tu mérites tant ? Peut-être que là il oserait enfin t'affronter pour de bon ? Mais au lieu de ça c'est sa voix qui tint, ce sont des mots qui parvint à tes oreilles et ton coeur se serre.

« Pardon ? » est la première chose que tu articules, comme si tu n'avais pas compris ou pas entendu ce qu'il venait dire, comme si ce n'était pas parvenu à tes oreilles et pourtant, ton sang n'a fait qu'un tour. Et pourtant, tu l'as entendu et bien. Tu n'es pas certain de ce qu'il veut dire par-là et même si tu comprends, tu n'en as pas envie à vrai dire. Parce que tu ne veux pas t'énerver, parce que ça ne sert à rien, parce que ce serait idiot de te mettre à crier alors qu'il n'y a rien pour. « Pourquoi est-ce que je rigolerai ? Tu trouves qu'il y a quelque chose de marrant, toi ? Parce que moi, y a rien qui me fait rire et encore moins toi, désolé. » et t'as peut-être le ton un peu amer, et t'as peut-être l'air un peu méchant et même si ce n'est toujours pas comment ça que tu veux faire passer les choses, tu ne sais pas comment le faire autrement, tu ne sais pas si tu peux vraiment. Un soupir s'échappe d'entre tes lèvres et tes fesses, tu les poses sur la table basse en face du canapé. T'as poussé quelques livres qui trainaient et tu lui as fait face. Tu ne veux pas te retrouver à côté de lui et encore moins sur un canapé. Tu sais ce à quoi ça peut mener et tu n'es pas certain d'être prêt à affronter quelque chose comme ça à nouveau ; disons que tu te sens un peu en danger. Peut-être que tu devrais arrêter de faire ton suffisant, de lever le menton, peut-être que tu devrais simplement redescendre à ta place quelques instants, montrer qui tu es vraiment. « C'est toi qui a voulu me rendre mon parapluie. S'il te dérangeait, pourquoi tu ne l'as tout simplement pas jeté ? » tu réitères ta question, parce que tu ne comprends pas. Pourquoi est-ce qu'il a pensé que cette confrontation était quelque chose d'indispensable, pourquoi est-ce qu'il a pensé que vous revoir serait quelque chose de simple, quelque chose qui ne ferait pas mal ? Parce que pour toi, ce n'est pas le cas, loin de là. Tu ne sais pas vraiment quoi lui dire ; des excuses encore ? A quoi bon, tu es certain qu'il n'en a rien à faire et comme il l'a si bien dit, le mal est déjà fait. Tu appuis tes coudes sur tes genoux, ton menton sur le dos de tes mains et tu as tes yeux sur son visage fatigué ; tu ne veux pas vraiment savoir ce qu'il a fait, avec qui, avec quoi, tu ne veux pas savoir ce qui l'a mis dans cet état l. Un nouveau soupir traverse tes lèvres ; « Tu sais... Tout ce que je t'ai dit, je le pensais.. » tu ne veux pas que ça sonne comme des excuses, tu ne veux pas que ça sonne comme des reproches, tu ne veux pas que ça sonne du tout. « Est-ce que ça fait une si grande différence, que je sois un garçon ou une fille...? Est-ce que c'est le plus important..? » tu ne peux pas parler de tout ce que vous avez partager, ce n'est pas comme si tu lui avais menti toute sa vie, ce n'était que quelques jours. De simples jours. Des jours qui ont foutu le bordel, qui ont tout renversé, des jours qui ont tout ruiné. « Tu m'as dit que le mal est déjà fait, que s'excuser ne sert à rien mais je reste désolé parce que... C'est de ma faute, ok ? » mais tu n'es même pas sûr qu'il t'écoute déblatérer, tu n'es même pas sûr qu'il veuille vraiment comprendre ce que tu dis. Tu ne sais même pas pourquoi tu le dis ; la première fois n'avait servi à rien, pourquoi la deuxième serait meilleure ? « Je m'appelle toujours Sidé tu sais... » t'es toujours toi, t'es toujours celui qu'il a rencontré ; t'es toujours celui qui est intéressé.
AVENGEDINCHAINS
Cléanthe J. Alevatros
Cléanthe J. Alevatros
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Messages : 1463
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Dim 22 Mai - 11:08
« so what else is left ?

ft Sidé.


Tu aurais du partir. Tu aurais dû partir dès le moment où tu lui as rendu son parapluie, dès le moment où il a commencé à te parler. Tu aurais dû partir avant d’entrer chez lui, dans son espace privé, dans un endroit où il doit certainement cacher des choses ; c’est chez lui, après tout. Tu aurais dû partir et rencontrer quelqu’un ce soir, lui promettant monts et réveilles pour une nuit s’il te laissait dormir chez lui, s’il te laissait te noyer dans un plaisir que tu ne contrôles pas, s’il te laissait te perdre pour mieux remonter. Mais non, à la place que tu t’es laissé faire, à la place tu as accepté qu’il te touche – tu n’attendais que ça depuis votre première rencontre quasiment. Et ça te bouffe. Ça te bouffe de te dire que tu veux toujours de lui dans des draps propres, que tu veux toujours de lui en dessous de toi, ou au dessus, peu importe, tant qu’il te touche de son propre chef, tant que lui aussi, te fait oublier, et ne devient qu’un passage dont tu ne souviendras même pas au réveil. Mais tu sais que c’est différent, déjà. Parce que cela fait déjà deux fois que tu le vois, c’est la troisième fois que vous vous rencontrez, alors qu’il est vrai que tu aurais en faire n’importe quoi de son parapluie. Tu as envie de te questionner, de te demander le pourquoi du comment. Peut être avais-tu envie de le voir ? Peut être finalement, tu voulais le pardonner, parce que ce n’était qu’au départ qu’un jeu vicieux entre vous ? Tu ne sais pas, tu n’en sais rien, et tu n’es pas vraiment au bon endroit pour réfléchir à tout ça. Tu l’entends parler, tu l’écoutes avec attention jusqu’au moment où il dit une vérité que tu sais parfaitement. Bien sûr, qu’on s’en fiche que ce soit un homme ou une femme, tu t’en fous bien, peu importe le sexe. Ce qui t’hérisse les poils dans cette histoire, c’est qu’il aurait dû arrêter de jouer le moment où il s’est rendu compte que tu avais déposé les armes pour rentrer dans un mode pacifique ; celui pour parler d’art, pour le laisser entrevoir une facette de toi. Tu as alors l’impression de n’avoir parlé qu’à un imposteur, qu’à quelqu’un qui a pris ses informations pour n’en faire que du pâté, pour mieux les écraser lorsqu’il t’aurait dit qu’il n’était pas celui que tu pensais être. Tu aurais pardonné un peu mieux, si tu l’avais entendu de vive voix. Tu n’es pas homme qui pardonne facilement, certes, mais tu aurais des efforts. Faute avouée à moitié pardonnée, dit-on. Et c’est certainement ce que tu aurais fait.

Sauf que ça ne s’est pas passé comme ça. Pas du tout. Ce fut une horreur sans nom, un drame sans pareil. Tu en as vécu, dans ta vie, des drames. Tu pourras le rajouter à la liste du style mort de Joshua, abandon d’Emmett, trahison de ton meilleur ami, tout ça, tout ça. Juste une liste qui s’allonge, ce n’est rien de vraiment grave, n’est-ce pas ? Tu auras des choses à raconter à tes enfants si tu en as un jour, tu auras des choses à leur dire, à leur faire apprendre de tes erreurs. Tu prends le verre d’eau à côté de toi, sentant ta gorge sèche ; est-ce que le fait d’être ici te rendrait nerveux par hasard ? Dans tous les cas, tu bois à grosse gorgée, avec avidité, avec une soif sans fin, presque. Tu sens l’alcool qui se dilue, ton esprit qui devient plus clair, moins flou. Tu soupires de bien être quasiment – un peu de fraîcheur dans ta gorge qui te fait du bien, vraiment. Tu poses le verre vide à côté de toi de nouveau, et tu relèves les yeux, ces derniers rencontrant ceux de Sidé ; encore une fois. Comme toujours. Tu as presque l’impression que c’est une habitude chez vous de bloquer vos yeux sur l’autre, comme une invitation silencieuse à se dévoiler, à montrer qui vous êtes réellement. Même si Sidé n’a peut être pas été totalement fair-play sur ce coup là. Enfin, tu inspires, un peu, tu t’alourdis sur le canapé. Tu n’as pas envie de parler de tout ça ; tu es las. Si las de tout ça, si las de votre dispute – était-ce seulement une dispute ?-, si las de vous deux. Vous avez joué, et vous avez tout les deux perdu. « J’m’en fous, tu sais. Que tu sois une fille ou un mec, j’en ai absolument rien à faire. » Tu ne sais pas comment expliquer ce que tu ressens, pourquoi cette ‘trahison’ te fout autant les nerfs en boules. Tu ne sais pas comment expliquer, tu as l’impression d’être revenu au point de départ dans ton appartement où la colère a grandi et où tu ne savais pas comment le dire, comment l’expliquer. Encore une fois, tu as l’impression d’être au bout du mur, et si jamais tu choisis le mot de trop, tu tombes. Alors tu réfléchis un peu, tu te perds dans les méandres de ton esprit qui est redevenu limpide – un peu plus que tout à l’heure en tout cas. Et tu cherches. Tu cherches les bons mots, ceux qui sauront lui dire, lui expliquer convenablement, sans qu’il n’y ait de non-compréhension entre vous deux. Il faut mettre fin à tout ça, et après, tu partiras, et après, tu ne le reverras plus jamais. Tu supprimeras son numéro de téléphone, tu effaceras l’adresse, tu enlèveras tout, tu jetteras tout. Même cette toile qui sent désormais le caramel. « Je t’en veux, parce que… Parce que j’avais arrêté de jouer. J’avais laissé tomber la facette que je t’avais montré le premier jour – c’était pas forcément volontaire, mais dès que je me lance sur l’art… C’est comme ça. » Tu t’arrêtes un peu, regardant de côté. Quand tu penses à cette toile que tu vas devoir jeter… ça te fait mal. « Mais toi, j’ai l’impression que tu as continué de jouer. Tout ce temps. Et le fait de me faire passer pour un con en sachant ton véritable sexe devait en faire partie, sûrement. Alors, ouais, ça me tue que tu m’aies pris pour un con alors que j’avais baissé ma garde. » Baisser ta garde. Comme si tu avais toujours été sur tes gardes, alors qu’il n’en ait rien. Tu es un homme qui s’ouvre facilement, lorsque tu apprécies les gens, lorsque tu sais qu’il peut y avoir un futur avec eux. Avec Sidé, tu ne t’es pas vraiment ouvert ; tu lui as juste montré ton toi habituel, celui qui est comme ça avec ses amis, ses camarades de promo. C’est comme ça, c’est tout. Et puis, même si dans un coin de ton esprit tu te disais que, peut être, tu coucherais avec Sidé, avant de vous quitter, l’idée passée bien vite aux oubliettes dès que tu commençais à parler avec elle. Lui, maintenant, mais le elle de ce moment. Tu ne fais pas de remarque sur le fait qu’il est désolé, parce que tu ne sais pas si tu peux le croire. S’appelle-t-il seulement Sidé au moins ? Est-ce son vrai prénom ? T’en sais rien, rien du tout. Tu ne sais pas si tu peux le croire, tu as l’impression que toute ses paroles cachent quelque chose. C’est peut être normal que tu te sentes comme ça, c’est peut être logique, c’est peut être humain. Peut être que ça ira mieux si tu lui pardonnes, mais lui pardonneras-tu seulement un jour ? Ça encore, tu ne sais pas. Le temps nous le dira, mais tu n’as pas vraiment envie d’attendre, pour le coup. Et tu n’as toujours pas répondu à sa question concernant le parapluie, mais tu ne sais pas si tu veux lui donner une réponse. Ou plutôt, tu ne sais même pas si tu as une réponse pour toi

©雲

E. Sidé Carell
E. Sidé Carell
Etudiant en linguistique
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Dim 22 Mai - 12:28

take it all back ; so what else is left ?
Tu ne sais pas si cette discussion va vous mener à quelque chose, tu ne sais pas si vous allez en sortir indemne. Tu ne sais pas comment les choses vont se passer. Au fond, tu aimerais qu'il te pardonne, tu aimerais qu'il te dise que finalement, ce n'est pas si grave, que peut-être tu as fait des erreurs mais c'est comme ça qu'on grandit. Tu ne sais pas comment lui faire comprendre que malgré ce mensonge, le reste n'était que la vérité. Tout ce que tu as pu lui dire, tout ce que vous avez pu partager -était-ce vraiment du partage ?, c'est quelque chose que tu n'as pas masqué, sur lequel tu n'as pas menti. Ce genre de sentiments, ça ne s'invente pas, ça ne fait pas semblant. Tu peux comprendre qu'il ne te fasse pas confiance , tu peux comprendre qu'il ne veuille plus croire en tes paroles. Tu l'as trompé une fois, pourquoi est-ce que tu ne recommencerais pas ? Pourquoi est-ce que tu ne dirais pas encore que des mensonges, histoire de te foutre un peu plus de sa gueule, histoire de le ridiculiser un peu plus ? Si tu avais été méchant, c'est peut-être ce que tu aurais fait. Tu aurais peut-être recommencé à mentir, à dire des conneries pour le faire fuir et peut-être que tu n'aurais plus jamais entendu parler de lui et peut-être que tu ne l'aurais plus jamais vu. Peut-être que ce maudit parapluie, il l'aurait simplement jeté et peut-être qu'il t'aurait oublié au lieu de se retrouver sur ton canapé. Tu aurais voulu pouvoir lui mentir un peu plus, lui dire des choses qui ne sont pas forcément gentille, lui faire croire qu'au final, tu n'es qu'un connard, que tu t'es joué de lui, que tu voulais simplement l'écraser ; mais ce n'est pas vrai. Il n'y a rien de tout ça, il n'y a pas toute cette animosité et tu n'es même pas certain qu'il le mérite vraiment. Tu aurais pu l'ignorer, le laisser poireauter, ne jamais répondre à son message.. Tu aurais pu supprimer son numéro, le bloquer, tu aurais vraiment pu faire tout pour qu'il disparaisse de ta vie mais les jours sont passés et tu n'as rien fait de tout ça, tu aurais presque attendu qu'il te contacte. N'est-ce pas la preuve de ta faiblesse ? N'est-ce pas la preuve qu'au final, peut-être que tu attendais que quelque chose comme ça se passe, peut-être que tu attendais qu'il vienne te parler ou peut-être attendais-tu le courage de lui envoyer toi un message ? N'est-ce pas la preuve d'une importance trop grande, d'un regret trop fort, d'une culpabilité qui ronge ? Mais tu es certain qu'il ne voit pas les choses comme ça, tu es certain qu'il n'a en tête que la trahison, la tienne, qu'il ne voit que le mensonge que tu as pu dire, qu'il n'a que ce jour-là dans l'esprit. Tu voudrais que ça disparaisse, tu voudrais qu'il l'oublie, tu voudrais qu'il passe à autre chose ; que vous passez à autre chose ? Peut-être. Tu voudrais que ce ne soit plus qu'un incident parmi d'autres. Tu ne sais pas vraiment quoi lui dire ; t'excuser encore ? Mais les dernières n'ont été qu'ignoré, à quoi cela servirait-il ? Il n'en veut pas de tes excuses, il ne veut pas entendre ce que tu as à dire, il ne veut pas que tu te fasses passer pour une victime ; il ne veut pas te pardonner très certainement et tu comprends. Bien sûr que tu comprends ; tu ne te pardonnes pas non plus.

« Je ne comptais pas te le dire. Tu n'aurais jamais dû le savoir et on aurait jamais dû se revoir. » C'est ce que tu avais pensé , au début. C'est ce que tu t'étais dit. Après la première rencontre, après la deuxième. Tu t'es dit que jamais vous ne deviez vous recroiser, jamais vous ne deviez vous rencontrer à nouveau et jamais vous ne deviez vous retrouver seul dans un endroit et pourtant, il n'y a qu'à vous voir. Là, tous les deux ; deux loques, deux désespérés, deux idiots. « Je ne voulais pas te prendre pour un con, je voulais juste que tu me laisses tranquille, je voulais juste que tu abandonnes. Je voulais pas m'intéresser à toi mais il a fallu que tu sois bien plus que ce que tu as voulu faire croire ! Alors je me suis dit qu'après ça, on ne se reverrait plus. Je me suis dit que même si tu me montrais tout ça.. Il était facile de couper les ponts juste après. Mais les choses ont pas tourné comme je le voulais, elles ont pas tourné comme prévu du tout. » tu ne sais même pas ce que tu racontes, tu ne sais même pas si ce que tu dis fait sens ; est-ce qu'au moins tu utilises les mots juste ? Est-ce qu'au moins tu sais comment t'exprimer sans paraître blessant, sans paraître méchant ; « il s'est trouvé que tu étais.. Je sais pas. Tu n'étais pas ce que j'ai cru voir et quand je m'en suis rendu compte.. Comment voulais-tu que je m'explique ? Tu crois que je voulais te prendre pour un con, mais tu ne sais pas combien de fois j'ai pensé au fait que si tu le découvrais... » S'il le découvrait quoi ? Qu'il t'en voudrait ? Qu'il te virerait ? C'est ce qui s'est passé, non ? Peut-être qu'il a raison, peut-être que tu aurais du lui dire, peut-être que tu passerais pour quelqu'un de moins cruel, peut-être que tu serais quelqu'un de meilleur à ses yeux ? Est-ce que si tu lui avais dit comme ça, out of the blue que tu n'étais pas ce qu'il pensait, l'aurait-il mieux pris ? Ne se serait-il pas senti tout aussi trahi ? N'aurait-il pas eu l'impression d'avoir été trompé, abusé ? « Tu dis que tu as baissé ta garde, mais je l'ai fait aussi, plus d'une fois certainement... Je ne sais pas, venir chez toi peut-être ? C'était certainement ma première erreur ; je n'aurais jamais dû passer la porte de ton appartement. Je savais qu'à partir de ce moment-là, ça ne pouvait pas aller et pourtant je l'ai fait et... Peut-être que toi, tu le regrettes, mais moi pas. » Non, tu ne regrettes pas. Parce que tu as découvert une facette de lui, parce qu'il t'a laissé voir des choses que peut-être il ne montrait pas aux autres, ou pas comme ça, ou pas si rapidement. Tu ne regrettes pas parce que tu as découvert quelqu'un d'intéressant, parce que tu as vu quelqu'un sous un autre jour, parce qu'il n'est jamais la même personne, parce qu'il semble si différent à chaque rencontre, c'en est presque pas croyable. « Je t'ai dit des choses, aussi et même si tu as du mal à les croire, tout ce que j'ai pu te raconter... C'est vrai. J'ai essayé de m'ouvrir aussi, de te dire ma façon de voir les choses mais toi, sans aucune raison tu m'as sauté dessus. » parce que pour toi, il n'y avait pas de raisons à cette attaque, il n'y avait pas de raison à ses mains sur ton corps ; à y penser, tu en as encore le souvenir. « Tu me dis que t'avais laissé tomber cette facette de toi, celle du premier jour mais je me suis quand même retrouvé allongé sur ton canapé sans aucune raison, comme si.. Tu attendais la bonne occasion ? Tu m'as peut-être pris pour un con aussi, au final. Je suis pas le seul en tort. » parce qu'au final, pourquoi est-ce que tu lui ferais confiance ? Pourquoi est-ce que toi tu devrais croire en ce qu'il dit alors qu'il semble avoir profité de la première ouverture pour t'attaquer. « Je te l'aurais peut-être dit autrement, si tu n'avais pas fait ça. » C'est vrai. Peut-être que s'il y avait eu une éventuelle suite, s'il y avait eu une autre rencontre, si ça avait tourné autrement.. ; Peut-être que tu aurais dit la vérité parce que tu te serais attacher, parce que tu n'aurais plus voulu lui mentir, parce que tu n'aurais plus senti aucun danger. Parce que tu aurais peut-être voulu construire quelque chose avec lui, un truc qui ressemble à une amitié, un lien entretenu par l'intérêt ; mais ça ne s'est pas passé comme ça et peut-être que ça ne le sera jamais.
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Cléanthe J. Alevatros
Cléanthe J. Alevatros
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Dim 22 Mai - 16:09
« so what else is left ?

ft Sidé.


Il parle, il parle, il parle. Tu crois bien que tu ne l’as jamais entendu autant parler, et tu as l’impression qu’il se bat contre quelque chose, pour quelque chose. Ton pardon, peut être ? Il veut que tu le pardonnes, certainement, il doit avoir ça sur la conscience. Il a beau avoir l’air d’aller bien, peut être qu’il ne va pas si bien que ça, en fin de compte. Mais tu l’écoutes sans l’interrompre – il parle trop vite de toute manière, et tu veux entendre tout ce qu’il a à te dire. Tu veux savoir ce qu’il veut te dire, ce qu’il veut essayer de te faire comprendre. Et tu sais qu’il a raison dans ce qu’il dit, tu sais que tu n’aurais pas du le pousser comme ça, que tu n’aurais pas du perdre ton clame ainsi. Ce n’est pas digne – de toi, de n’importe qui d’ailleurs. Tu t’es comporté comme un idiot car tu pensais qu’il jouait encore, qu’il se moquait bien de toi. Une erreur parmi tant d’autre, et c’est de ça dont tu voudrais bien te faire pardonner de Sidé, mais étrangement tu l’avais presque oublié avec cette histoire de trahison. Tu n’es qu’un homme qui oublie, qui pense aux choses les plus importantes, et même si tu savais que ça te retomberait dessus, et même si tu savais que tu allais t’en vouloir, tu ne peux pas t’empêcher de te dire que, finalement, ce fut une bonne chose que tu fasses ça. Le mystère, le mensonge a été dévoilé. Mais tu sais aussi que ce n’est certainement pas avec des belles paroles que tout peut se résoudre, peu importe à quel point il est sincère, peu importe à quel point il essaye de te voir la vérité en face ; que tu devrais le pardonner et qu’il n’est pas le seul à avoir blessé. Tu l’as blessé, lui aussi, probablement en lui foutant la peur de sa vie, en lui faisant penser que tu allais très certainement le violer sur ton canapé. Tu soupires légèrement – en ce moment tu soupires beaucoup, étrangement. Qu’est-ce que tu voudrais être tranquille, qu’est-ce que tu voudrais pouvoir partir d’ici sans n’avoir plus rien à régler et oublier tout ça au plus vitre, revenir à une vie normale, revenir à une soirée normale, dans ton appartement, seul. Mais tu ne sais que ça ne marchera pas comme ça ; il t’a fait rentrer dans ton appartement et il compte bien s’expliquer avec toi. Il compte bien régler cette affaire, peut être pour avoir la conscience tranquille, peut être parce qu’après il ne te verra plus et c’est sa dernière chance pour mettre les choses à plats. Mais tu ne veux rien de tout ça, tu n’as même pas envie de lui parler, à vrai dire. A quoi bon ? Vous ne vous verrez plus, exactement. Alors à quoi bon s’expliquer, à quoi bon mettre à plats les choses, vraiment ? A rien. Tu as l’impression que tu perdras ton temps, qu’il perdra le sien aussi. Que vous resterez des éternels blessés et que personne ne pourra panser vos plaies de toute façon ; vous ne voulez pas ça. Tu veux guérir seul, par toi-même, et même si tes méthodes ne sont pas des plus catholiques, tu vas mieux, petit à petit. C’est long, c’est lent, mais tu sens que tu remontes la pente petit à petit. Et puis tu es rentré dans son appartement. Et puis il t’a parlé. Et tu as l’impression que toute cette pente que tu as monté, tous ces mètres que tu as réussi à gravir, tu as l’impression qu’ils se sont dérobés sous tes pieds et que tu es revenu en bas. Et ce n’est certainement pas plaisant comme situation, vraiment pas.

« J’ai eu tort, totalement tort d’agir comme ça. Mais je n’ai pas envie de m’expliquer. » Tu n’en as pas envie, tu n’as même pas envie de lui expliquer, c’est trop long, trop tortueux, et puis tu n’as pas le temps, pas le courage, pas l’envie. Tu ne veux même pas lui parler, mais tu sais qu’il est décidé à ne pas te laisser sortir d’ici avant que tu ne lui dises que tu l’as pardonné. Tu aurais presque envie de lui dire que c’est bon, il est tout pardonné, juste pour partir. Mais il le verra, si ce n’est pas sincère. Il le verra, que tu ne le penses pas, que tu dis ça juste pour te débarrasser de lui. Et tu seras forcé de rester encore plus longtemps. « Je ne regrette pas. » Dis-tu en écho à ce qu’il a dit en parlant de ton appartement. Et c’est vrai, tu ne regrettes pas ; pas tout à fait. Tu as adoré parler avec lui avant que tu ne sembles comprendre qu’il pensait toujours à toi comme un dérangé sexuel. Tu as aimé lui montrer tes toiles, tu as aimé lui parler un peu de toi à travers elle. Oui, tu as aimé ça, même si tu t’en repentis maintenant, cela ne veut pas dire que tu regrettes de l’avoir laissé entrer dans ton appartement. « Avec des si, on referait le monde, tu sais. » Tu as décidé que ce serait la phrase qui montrerait que tu n’es pas disposé à répondre à tout ce qu’il a dit, à toutes ces paroles que tu as écouté. Tu n’as pas envie de répondre à tout ce qu’il a dit, car il a trop parlé, et tu n’as pas le courage de trop réfléchir non-plus. Tu fais déjà un effort considérable pour rester ici alors que tu veux juste partir. Tu le fixes toujours lorsque tu parles, mais tu es las, si las. Si fatigué de tout ça. Alors tu baises les yeux un instant. Tu ne sais pas quoi dire pour le faire abandonner, tu n’as aucune envie de continuer cette discussion, tu n’as aucune envie de rester ici, de toute manière. Tu veux juste partir, appeler un de ses contacts que tu as –tu n’as pas le temps ni l’envie de chercher quelqu’un de nouveau pour ce soir, alors autant taper dans ceux que tu connais déjà, dans ceux qui t’accueilleront à bras ouvert une fois que tu leur auras demandé si tu peux rester dormir. Tu prends ton portable pour regarder l’heure, oh. Sms venant d’un de ses dits contact, tout en finesse, toujours, un petit message qui demande s’il a trouvé quelqu’un pour ce soir, avec un petit cœur. Ah, un petit sourire en coin orne tes lèvres. Tu as trouvé celui chez qui tu crécheras cette nuit, apparemment. Fort bien, tu n’auras même pas à appeler, juste à lui envoyer un message ne lui disant que non, et le tour sera joué. Tu relèves la tête, te relèves du canapé. « Merci pour le verre, mais je vais y aller. On ne compte pas se revoir de toute façon, hm ? Alors ce n’est pas la peine d’essayer de mettre tout ça à plat. Ne t’en fais pas, je te pardonnerai dans quelques semaines, sûrement. Pas la peine de te prendre la tête sur ça. » C’est la première fois depuis que tu es entré ici que tu as autant parlé, sûrement. Et tout ça pour lui dire d’abandonner, tout ça pour lui dire que c’est bon, il doit te laisser tranquille, tu veux juste partir là, tu veux juste l’oublier. Tu dois remonter tous ces mètres que tu as perdus à cause de lui, tu veux aller de l’avant. Tu ne veux pas rester bloquer ici, dans ce passé qui te fait du mal, dans ce passé que Sidé continue à tirailler encore et encore. Tu as besoin de respirer.

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E. Sidé Carell
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Dim 22 Mai - 17:06

take it all back ; so what else is left ?
T'as l'impression d'avoir à faire à un gosse. T'as l'impression qu'il n'est qu'un putain de gamin. Tu n'aimes pas vraiment cette attitude, tu ne comprends pas vraiment. S'il ne veut pas s'expliquer, pourquoi est-ce qu'il t'a contacté, pourquoi est-ce qu'il venu, pourquoi est-ce qu'il a accepté de rentrer chez toi ? pourquoi est-ce qu'il continue de donner des espoirs s'il n'y en a plus, pourquoi est-ce qu'il te fait croire qu'il y a une chance pour que vous vous reparliez, pour que vous puissiez repartir de zéro alors qu'il ne semble même pas laisser une chance à tes mots. Tu ne sais pas si c'est de l'égoïsme, de la stupidité ou si tout simplement, une nouvelle fois, il se joue de toi. Peut-être que c'est ça finalement, peut-être que tout ce qu'il fait n'est qu'un jeu et finalement tu n'es qu'un pion sur son échiquier. Tu croyais l'affronter mais à vrai dire c'est lui qui te faisait avancer. Roi tyrannique sur un damier en ruine, tu faisais parti de ces pions qu'il dirigeait et parce que tu as essayé de prendre un peu de liberté, il a fallu te supprimer. Coûte que coûte. Même si ça faisait mal, même s'il réduisait sa défense. T'as sûrement été trop naïf que de le croire et tu ne sais plus non plus jusqu'où va sa sincérité ; peut-être qu'il ne l'a jamais été et peut-être que c'est pour ça qu'il ne veut pas s'expliquer ; tout simplement parce qu'il n'a rien de concret à te dire, parce que ça ne servirait à rien d'argumenter de toute manière.
Pourtant, il ne regrette pas te dit-il, tu crois entendre ça. Il ne regrette pas et alors, quoi ? C'est bien. Mais tu ne sais plus quoi penser, tu ne sais plus quoi dire, tu ne sais plus comment le voir. S'il ne regrette pas c'est parce qu'il n'y avait rien de faux, plutôt tout de vrai, s'il ne regrette pas c'est parce que tout de même il a passé un bon moment, parce qu'il semblait que vous partagiez quelque chose, ce n'était peut-être pas les bonnes mais elles étaient des choses et c'et toujours rassurant de se dire qu'on peut partager, c'est toujours rassurant de se dire qu'on peut voir en quelqu'un ce qu'on pensait voir en soi. Même si tu ne te reconnais pas en Cléanthe, il y a quelque chose qui fait que. Vous avez tout simplement partagé un moment, c'était agréable mais vous l'aviez fini si mal. Tu as comme l'impression que tout est de travers depuis que vous vous êtes rencontrés, si tu y réfléchis bien. Vous n'avez pas fait grand chose dans l'ordre normale ; d'une simple envie, il semble que vous avez essayé de tisser des liens avant que ceux-ci ne rompent juste sous votre nez pour une malencontreuse histoire. Tu aurais certainement voulu que ça se passe autrement, bien sûr que tu aurais voulu que ça se passe autrement. Après tout, au fond, t'es curieux de savoir comment cela aurait pu évoluer entre vous, t'es assez curieux de savoir comment vous auriez pu vous entendre... Ca aurait pu être drôle, peut-être que vous vous seriez amusé. Peut-être ; mais il a raison, avec des si on referait le monde, avec des si on mettrait Paris en bouteille.

Tu ne sais pas si tu es en colère ou juste triste, tu ne sais pas si tu as l'impression qu'il se fout de toi ou s'il essaye juste de s'échapper, tu ne sais pas si tu as envie de le retenir ou simplement de lui dire que oui, il n'y a pas de soucis, il peut partir, ne jamais revenir, ne jamais te recontacter, qu'il peut t'oublier parce que de toute manière cette histoire ne rime à rien. Il n'a jamais esquissé un sourire depuis qu'il a passé le pas de ta porte et un simple coup d'oeil à son portable a suffit à lui faire étirer le coin des lèvres. Qu'est-ce qu'il ya de si urgent, qu'est-ce qu'il y a de plus intéressant que de sauver une situation ? Maintenant que tu y penses, peut-être qu'il n'en a vraiment à rien faire, de cette histoire. Peut-être que tu l'emmerdes à vouloir t'excuser, à vouloir réparer tes erreurs alors que tout ce qu'il voulait au départ c'était ton corps. Peut-être que tu attaches trop d'importance à quelque chose qui ne devrait pas en avoir, à quelque chose qui n'a sûrement pas d'avenir. Pourtant,t u as comme l'impression que si tu le laisses partir maintenant, il n'y a plus de chances, plus rien. Si tu le laisses partir, la porte se fermera définitivement et sans que tu ne te l'expliques, tu veux pas. Tu ne veux pas qu'il s'en aille et tu ne veux pas que ça reste comme ça et c'est idiot parce qu'il est tout ce que tu essayes toujours de fuir, et tu essayes toujours d'éviter, ce que tu ne veux jamais approcher. Tu te doutes de ce qu'il l'a fait sourire, tu te doutes de ce qui le fait partir si vite et tu as le coeur qui doucement se serrer. Finalement, tu n'étais vraiment qu'un corps parmi les autres, hein ? Non. Tu t'es levé aussi, avant qu'il ne quitte le salon et tes doigts ont attrapé sa manche froissés. Tu as tenu de toutes tes forces pour qu'il ne s'en aille pas, tu as serré le tissu comme tu as pu avant qu'ils ne fassent le tour de son poignet -deuxième fois que tu le touches en l'espace de quelques instants. Tu sais que ça l'arrêtera, tu sais qu'il se stoppera. « Je ne suis pas d'accord. » tu souffles, tu tiens toujours son poignet, peut-être que tu sers fort. « Je ne suis pas d'accord que tu parles pour moi, je ne suis pas d'accord que tu utilises on, je suis pas d'accord que tu penses comme ça, je suis pas d'accord... » et c'est peut-être la première fois que tu dis autant que tu n'es pas d'accord. Tu n'as pas tendance à t'opposer aux autres, tu n'as pas tendance à faire des vagues mais là, tu n'es pas d'accord. Tu ne dis pas que tu comptes le revoir mais tu ne dis pas que tu ne comptes pas le revoir non plus. « Je m'en fous, que tu me pardonnes ou pas et je me prends pas la tête sur ça.. C'est pas ça.» Non, c'est pas vraiment ça, c'est pas vraiment comme ça. Tu sens ton coeur battre dans tes doigts, peut-être que tu serres vraiment trop fort. « Je m'inquiète pour toi. » La vraie inquiétude. La sincère. Pas la pitié sortie de nulle part, pas le pauvre regard, pas le pauvre désolé. L'inquiétude qui fait mal au coeur, l'inquiétude qui fait mal à la tête, l'inquiétude qui serre l'estomac. Tu t'inquiètes pour lui plus que tu ne t'inquiètes pour ça mais tu crois que ça non plus, il ne le croira pas. Tu avais juste besoin de le dire, tu avais juste besoin de lui faire comprendre, tu avais juste besoin de lui expliquer clairement les choses et tu as comme l'impression que c'est la seule explication que tu pouvais donner. Tu t'inquiètes pour lui et le reste, tu n'en as rien à faire.
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Cléanthe J. Alevatros
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Dim 22 Mai - 18:20
« so what else is left ?

ft Sidé.


Il n’est pas d’accord. Tu pense que tu l’as compris là. Déjà, tu l’avais bien compris lorsqu’il t’a pris le poignet, lorsque l’as serré, fort. Mais là, en l’entendant dire et répéter qu’il n’est pas d’accord, tu as la certitude d’avoir bien compris. Non, Sidé n’est pas d’accord. Il n’est pas d’accord pour que tu partes comme ça, sans lui demander son avis, il n’est pas d’accord pour tu parles pour deux, il n’est d’accord de rien de ce que tu as dit, en fait. Et il préférerait largement que tu restes ici, que vous finissiez de vous expliquer parce qu’il… Parce qu’il s’inquiète. Tu n’en reviens pas, à quel point ce qu’il te dit à l’air sincère. A quel point il a l’air de vraiment s’inquiéter pour toi. Tu le vois dans ces yeux, tu l’as entendu dans sa voix. Tu déglutis un peu. Ça te fait de la peine de te dire qu’il est sincère, et que toi, tu devrais le faire lâcher ton poignet, tu devrais déjà être parti. Tu n’aimes pas le fait que ton cœur se serre à l’idée qu’il s’inquiète. Qu’il s’inquiète pour toi, juste pour toi, là, maintenant, tout de suite. Tu soupires un peu, le laisse te serrer le poignet aussi fort qu’il veut ; il ne te fait pas trop mal, de toute façon. Et alors, dans un soupir, ta langue se délie et pose un simple mot là, qui signifie tout pour toi « Pourquoi ? » Pourquoi il s’inquiète ? Surtout, pourquoi il s’inquiète pour toi, spécifiquement. Il n’a aucune raison de s’inquiéter, vous n’êtes que des étrangers l’un pour l’autre, vous n’êtes rien de vraiment concret. Juste des personnes qui se sont blessées sans se connaître, sans faire attention. Des gens maladroits, un peu dans les relations, un peu dans leurs façons d’être. Mais tu n’as pas envie qu’il s’inquiète pour toi. Ce serait comme te donner de l’espoir, comme te faire comprendre qu’il tient à toi, au moins un minimum. Et tu ne veux pas de ça. Tu avais réussi à effacer le peu d’amitié que tu ressentais pour lui – peut être est-ce pour ça que tu prends aussi mal sa trahison, aussi. Tu avais réussi à effacer le peu de sentiment positif que tu avais encore en toi, tu avais réussi à tout effacer pour le faire redevenir un parfait étranger, quelqu’un à qui tu ne dois pas t’ouvrir, à qui tu ne montres que ta carapace, toi aussi. Et pourtant le voilà qu’il te dit qu’il s’inquiète, qu’il s’oppose à toi, comme s’il voulait te retenir, comme s’il avait peur de quelque chose. Il devrait avoir peur de toi, tu penses. Après tout, c’est toi qui l’as soudainement poussé sur le canapé, c’est toi qui as touché à des endroits trop intimes que tu n’aurais pas dû. Il devrait avoir peur de toi, et toi seul, et pas du fait que tu partes, pas d’une situation quelconque dans laquelle il ne te reverra plus. A-t-il peur ça ? A-t-il peur de ne plus te revoir, car en fin de compte, tu représentes quelque chose à ses yeux ? Que tu l’intéresses encore, qu’il veut en savoir plus sur toi ? Tout se bouscule dans ta tête alors que tu avais pris une décision, alors que tu avais enfin décidé de mettre un terme à tout ça, voilà qu’il vient tout gâcher, encore une fois. Voilà qu’il te redescend, son flingue en main, le regard sûr et pourtant fébrile, et il n’est pas d’accord. Et toi non-plus, étrangement. Toi non-plus tu n’es pas d’accord pour qu’il s’inquiète ; il n’y a pas de quoi s’inquiéter, si ?

Ce qui te choque le plus, à vrai dire, c’est qu’il s’inquiète pour quelqu’un qui lui a fait du mal, qui lui a fait peur. Pourquoi arrive-t-il à s’inquiéter pour toi ? A-t-il fait un trait là-dessus ? Tu ne crois pas, étant donné qu’il y a pas moins de quelques minutes il t’en reparlait. C’est juste qu’il est inquiet, pour tu ne sais quelle raison. Et tu ne sais pas si tu as très envie de la savoir, sa raison. « En fait, non, je m’en fiche. Ne réponds pas. » Tu te contredis toi-même avec la question que tu lui as posé. Tu as envie de savoir, mais en même temps non. Tu veux juste partir le plus loin d’ici, car plus tu restes dans son appartement, plus c’est le bordel dans ta tête et que tu commences réellement à en avoir ras le bol. Alors tu te retournes – tu t’étais arrêté lorsque tu avais senti ses doigts contre ta peau, que tu as sursauté en te rendant compte qu’encore une fois il t’a touché de son propre chef, et qu’encore une fois ton cœur a fait un bond dans ta poitrine, sûrement à cause de la surprise. Tu préfères croire qu’il s’agit de ça plutôt que d’autre chose, à vrai dire. Oui, le déni est ton ami, tout à fait. Mais maintenant que tu es retourné, face à lui, qu’il tient toujours ton poignet dans sa main, tu plonges de nouveau tes yeux dans les siens – tu les adores, ses yeux, mais tu ne veux pas y penser plus que ça. « Tu devrais plus t’inquiéter pour toi, tu sais. » Tu t’approches un peu plus, et vous n’êtres plus qu’à quelques centimètres chacun de votre poitrine respective. « Je ne suis pas quelqu’un de gentil, je ne suis pas quelqu’un pour qui tu devrais t’inquiéter. » Tu murmures les quelques derniers mots de ta phrase. Tu as envie d’en finir, de lui faire comprendre que tu n’en vaux décidément pas la peine, vraiment. « Je n’ai pas changé. Je suis toujours le même que celui que tu as rencontré la première fois. » Tu mens. Un peu. Tu es toujours le même que tu veux bien lui montrer ; tu es dans l’état dans lequel tu veux lui montrer. Juste quelqu’un qui a besoin de chaleur charnelle, juste quelqu’un qui a besoin d’une autre personne pour se noyer, pour se perdre, pour oublier. Et là, tout ce qu’il fait, c’est t’empêcher d’aller retrouver cette personne qui, pour une nuit, te fera oublier tout tes problèmes. Oui, tu fuis, tu essayes de ne pas leurs faire face, mais chacun a sa manière de gérer, après tout. Et toi, c’est celle-ci. Tu n’as connu que cette manière de gérer, après tout. Depuis le lycée, c’est comme ça. Depuis le lycée cette manière marche, te fait oublier, te fait regretter, mais elle te fait aussi aller de l’avant. Et tu veux lui faire comprendre que ça ne sert à rien de te retenir, que tu ne veux pas forcément continuer cette conversation, et encore moins en commencer une sur le fait qu’il ‘s’inquiète pour toi’. « Crois-moi, tu ne regretteras que trop tôt de t’être inquiété pour moi… » Tu baisses la tête, lentement, doucement, pour lui laisser le temps de répliquer, pour lui laisser le temps de se reculer, de t’empêcher de faire ça. Mais rien n’arrive, il ne bouge pas, tu ne sais pas pourquoi, dans tu es profites, dans tous les cas. Tu effleures tes lèvres sur les siennes, pendant une ou deux secondes, tu restes comme ça, attendant la gifle qui devrait arriver, comme avant – comme ce fameux moment que tu regrettes au plus haut point. Mais elle n’arrive pas, elle non-plus. Alors tu poses plus fermement tes lèvres sur les siennes, tu appuies un peu plus, comme un baiser normal, en quelque sort. Ses lèvres sont douces, quelque peu gercées, quelque peu chaudes. Elles te donnent envie de rester près d’elles, de rester bien au chaud, de te sentir en sécurité. Mais ce n’est pas ici, ce n’est pas avec Sidé, pas comme ça, pas maintenant ni jamais, que tu vivras ça avec lui. Tu te recules un peu, laissant tomber ta carapace – tu es si fatigué de vouloir jouer les intouchables. Un sourire triste prend place sur tes lèvres, et tes yeux se floutent un peu, pleins de regrets, pleins d’amertumes. « Laisse-moi tomber, Sidé. » Et tu dis ça pour beaucoup de chose.

©雲

E. Sidé Carell
E. Sidé Carell
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Dim 22 Mai - 22:13

take it all back ; so what else is left ?
Pourquoi ? C'est une bonne question. Pourquoi est-ce que tu le retiens pourquoi est-ce que tu ne veux pas, pourquoi est-ce que tu n'es pas d'accord, pourquoi est-ce que tu t'inquiètes ? Pourquoi ? C'est une question que tu ne te poses pas beaucoup, c'est quelque chose que tu évites de te demander ; c'est réfléchir trop pour pas grand chose, à quoi bon chercher un sens à nos actes quand on sait que c'est comme ça, quand on sait que c'est qu'une volonté de l'homme que d'agir ? Pourquoi ? Qu'est-ce qui motive ton inquiétude, qu'est-ce qu'il fait que tu ressens ça pour lui, qu'est-ce qui fait que tu ne peux te résoudre à le lâcher, que tu ne peux te résoudre à le laisser partir ? Il doit bien y avoir mille raisons plus idiotes les unes que les autres, il doit bien avoir des millions de mots pour exprimer ton sentiment et pas un seul ne sait traverser la barrière de tes lèvres. Tu ne sais pas. Tu ne sais pas pourquoi est-ce que tu t'inquiètes, tu ne sais pas pourquoi est-ce que c'est lui et pas un autre, tu ne sais pas pourquoi malgré tout tu lui donne toujours de l'importance. C'est sûrement pour toi que tu devrais t'inquiéter parce que c'est lui qui est capable de te faire le plus de mal et pourtant, tu as comme l'impression qu'il ne te fera rien, tu as comme l'impression que ce n'est pas ce qui va se passer, par comme ça. Il ne t'a pas résisté quand tu as attrapé son poignet, il n'est pas parti en courant, il ne t'a pas envoyé valser et pourtant il aurait pu, pourtant tu sais très bien qu'il en a la force. Tu pourrais alors lui retourner la question, tu pourrais lui demander pourquoi est-ce qu'il est toujours, pourquoi est-ce qu'il te laisse faire, pourquoi est-ce qu'il ne se débat pas, pourquoi est-ce qu'il cherche encore à savoir pourquoi ? Tu as presque envie de lui dire que tu fais ce que tu veux, lui donner une de ces réponses enfantines comme il a pu le faire ; tu fais ce que tu veux et c'est pas lui qui décide mais à vrai dire, tu n'as pas l'impression d'avoir choisi non plus, tu n'as pas l'impression d'avoir décidé de t'inquiéter. Tu l'as vu et tu as senti ton coeur se serrer, tu n'as pas compris mais maintenant que tu y réfléchis, tu es persuadé que c'était de l'inquiétude, tout autant que maintenant. C'est de sa faute aussi, il avait qu'à l'air d'aller mieux, il avait qu'à l'air de se porter bien. Il n'avait pas qu'à l'air d'être désespéré, sorti de sous un pont, un peu trop alcoolisé, un peu trop perdu, il n'avait pas qu'à avoir cette face de zombie quand il s'est présenté à toi. Il avait qu'à faire le fier encore une fois, faire semblant que ça va parce que comme ça tu n'avais pas à t'inquiéter, parce que comme ça tu n'avais pas à sentir ton coeur se serrer. Tout se bouscule dans ta tête, tu ne sais pas vraiment quoi lui répondre, tu as encore la question qui te raisonne dans la boîte crânienne comme une chanson qui ne saurait se taire et tu ne sais pas quoi dire, tu ne sais pas quoi faire et tu t'apprêtais peut-être à donner une réponse quand soudainement d'autres mots ont franchi ses lèvres ; à vrai dire il n'en a rien à faire. Alors tu te sens comme soulagé, moins tendu, comme si tu n'avais plus vraiment à réfléchir.

Pourtant, à nouveau ton corps s'est tendu. Quand il s'est retourné, quand ses yeux se sont bloqués dans les siens, quand tu t'es perdu dans son regard. Tu t'es tendu quand tu as senti sa présence -c'était lui, il était là, il était de retour, il était ce qu'il semblait être avant, un peu, en quelques sortes. Il est près, trop près, bien sûr qu'il est trop près. C'est dangereux. Ses mots ne sont que murmures, que souffles et doucement tu secoues la tête, légèrement imperceptiblement parce que tu n'es toujours pas d'accord, parce que tu ne veux pas être d'accord, parce que tu ne peux pas t'inquiéter pour toi quand il est là comme ça devant toi -et tu sais ce qu'il veut dire par-là, tu comprends ce qu'il entend mais tu t'en fiches un peu. Tu ne devrais certainement pas, parce que tu ne sais pas de quoi il est capable, tu ne sais pas ce qu'il peut faire. Il est imprévisible, complètement impossible à comprendre et pourtant tu semblerais presque lui faire confiance. Tu ne le crois pas quand il dit qu'il est pas gentil, ce n'est pas vrai, il t'en a prouvé le contraire, tu le sais. « Je sais... » c'est ce que tu as soufflé quand il t'a dit qu'il était le même. Tu le sais. C'est bien pour ça qu'il est là, c'est bien pour ça que tu es là, c'est bien pour ça que vous êtes comme ça. Tu sais qu'il est le même, mais c'est parce qu'il est le même que tu as comme envie de lui faire confiance. Tu ne devrais certainement et peut-être que tu devrais fuir mais tu n'en as pas envie. Plus envie. De nouvelles paroles, encore trop près, trop trop près mais tu sais que tu ne regretteras pas, tu sais que tu n'as pas envie de regretter, tu sais que tu lui as dit que tu ne regrettes pas ; c'est la vérité. Tu ne regrettes pas et tu ne regretteras jamais quoi qu'il arrive, quoi qu'il fasse, quoi que tu fasses. Et ses lèvres ont effleuré les tiennes. De nouveau ton corps s'est tendu mais tu l'as laissé faire, mais tu as fermé les yeux, mais tu n'as rien dit, mais tu n'as rien fait et tu n'en as pas envie. Tu n'as pas envie de poser ton poing sur sa joue comme cette fois-là, tu n'as pas envie d'entendre claquer tes doigts contre sa peau, tu n'as pas envie de le défigurer. Et ses lèvres s'appuient un peu plus sur les tiennes et tu ne sais pas depuis combien de temps tu n'as pas embrassé quelqu'un alors que tu as l'impression que les siennes sont encore chaudes d'anciens baisers, comme si elles en avaient encore le goût, comme si elles sentaient encore le parfum de l'inconnu. Tu frissonnes, tu te dis que tu passes après tellement de monde, tu te dis que tu n'es que des lèvres parmi tant d'autres et pourtant tu le laisses faire et pourtant tu te laisses brûler les lèvres. T'as l'impression que ça dure une éternité mais il n'y a seulement que quelques instants qui s'écoulent et quand il décolle ses lèvres, tu rouvres les yeux pour le regarder, pour l'observer, pour imaginer le regret mais tout ce que tu vois, ce n'est pas ça, tout ce que tu vois, c'est ce sourire triste, c'est ce regard brillant ces mots qui raisonnent encore dans ton esprit vite. laisser tomber ? Tu ne connais pas laisser tomber, tu ne veux pas laisser tomber. Un pas, ton torse touche le sien et tes bras l'entourent. Comme si tu avais pris au pied de la lettre ce qu'il venait de dire, comme s'il allait vraiment tomber, tu l'as pris dans tes bras pour le soutenir, tu l'as serré contre toi pour l'empêcher de s'écrouler. « Je sais que tu ne me pardonneras pas et je ne me pardonnerais pas non plus, j'ai été stupide et je peux comprendre que tu ne veuilles plus me faire confiance et que tu ne veuilles pas que je m'occupe de toi et que tu en as sûrement rien à faire de moi ou ce que je peux dire, peut-être même que tu dois me trouver stupide ; je suis stupide. » Tu finis tes mots dans un soupir, dans un murmure. « Mais... J'y peux rien. Je suis comme ça.» C'est une autre partie de toi. « Je m'inquiète pour toi. » répètes-tu, et tu ne l'as toujours pas lâché et tu ne le laisseras pas tomber.
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Cléanthe J. Alevatros
Cléanthe J. Alevatros
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Dim 22 Mai - 23:07
« so what else is left ?

ft Sidé.


Il s’était laissé faire et c’est comme si tes lèvres brûlaient. Elles brûlent d’envie de revenir se coller contre les siennes, - elles n’étaient pourtant pas si douces, elles n’étaient pourtant si belles, mais tu les aimes. Étrangement, tu as l’impression que c’est le meilleur baiser que tu as eu –volé- depuis pas mal de temps. Et c’est ironique, quand tu y penses. Sidé est certainement la seule personne qui peut te refuser, la seule personne qui peut t’arrêter, qui peut te dire non, car il est insensible à tes charmes. Ça te fait sourire, en un sens, de penser ça. Et ça te fait sourire tristement, encore une fois, que d’entendre qu’il s’inquiète pour toi alors qu’il vient t’enlacer. Tu sursautes un peu quand tu le sens t’entourer de tes bras – tu n’avais pas prévu ça, pas du tout. Tu te débats presque un peu d’ailleurs, sur le coup. Tu ne veux pas, il est trop près, il est trop chaud. Il te donne trop chaud. Putain. Tu soupires un peu, tu poses tes yeux sa tignasses. Sa si longue tignasse, celle à laquelle tu rêves encore, celle où tu peux passer ta main n’importe où, n’importe quand. Et c’est ce que tu fais, d’ailleurs. Tu poses ta main sur le haut de sa tête, caressant doucement ses cheveux. Tu te perds un peu, à vrai dire, dans cette touffe, mais ce n’est pas grave ; ça t’apaise. Tu ne sais pas quoi répondre à ce qu’il te dit, tu n’as écouté que d’une oreille, déjà. Mais tu as entendu le plus important, tu supposes. Tu te mords les lèvres qui brûlent d’impatience de retourner là où elles étaient il y a à peine quelques secondes. Quelque chose a été allumé en toi, tu ne sais pas quoi tu n’arrives pas à en déterminer la source, mais ça te prend aux tripes, et tu sais ce que tu t’apprêtes à faire, ou peut être pas finalement, mais dans tous les cas, tu veux essayer. Et, promis. S’il t’arrête. Promis, s’il te demande d’arrêter. Promis, s’il se débat, s’il te dit non. Tu arrêtes tout. Tu arrêtes tout, tu t’excuseras. Tu partiras peut être pas sans jamais se retourner – certainement que tu voudras graver son image en toi une dernière fois, certainement que tu voudras finir ce dessin qui n’est toujours pas terminé depuis le temps. Mais promis, tu arrêteras. Alors, juste, une dernière fois. Qu’il te laisse jouer.

« Tu n’es pas stupide. » Murmures-tu alors que tes bras viennent doucement dans se perdre dans la sorte de chignon qu’il a au dessus du cou. Tu t’amuses avec quelques mèches qui dépassent, tu les enroules autour de ses doigts – tu rêves de ce moment où tu verras ses cheveux partout sur ces draps trop blancs, ce contraste saisissant avec ses cheveux trop sombres. Tu poses tes mains sur ses épaules après t’être assez amusé – tu veux plus. Bien plus que de simples mèches que tu peux enrouler autour de tes doigts, bien plus que ça. Tu le décolles quelque peu de toi, en forçant un peu pour lui faire comprendre que tu as besoin de bouger, au moins un minimum. Tes yeux refondent dans les siens, faisant des allers retours de regards entre ses yeux et ses lèvres. Tu hésites, un peu, beaucoup. Beaucoup trop. Pourtant une petite voix te dit de recommencer, une petite voix te dit de continuer, de reprendre là où tu t’étais arrêté, il y a à peine quelques instants. Alors tu l’embrasses de nouveau, encore une fois. De nouveau, vos lèvres s’effleurent avant de se poser plus sérieusement l’une sur l’autre. Encore une fois, tu l’embrasses avec douceur, alors que tu veux plus, bien plus qu’un si chaste baiser. Tu t’écartes un peu de ses lèvres et murmures à peine ces simples mots ; « Continue de t’inquiéter pour moi, Sidé. » Tu as mis un certain accent sur son prénom, comme pour le prononcer en grec, comme pour lui dire que tu t’apprêtais à passer à la vitesse supérieure, en quelques sortes. Cette phrase avait plusieurs significations, aussi. ‘Ne me laisse pas tomber’, ‘pense à moi’. Tu voulais qu’il pense à toi, pas forcément comme quelqu’un d’important, pas forcément comme un ami. Peut être juste comme quelqu’un qui a besoin des autres, comme quelqu’un qui a besoin d’aide, comme quelqu’un qui se sent rassurer à l’idée que les autres pensent à lui. A l’idée que les autres le pensent important, assez important pour s’inquiéter pour lui, assez important pour se demander comment il va. Tu es dans un état de faiblesse intense où tu as besoin d’être rassuré comme un enfant, d’être cajolé, que l’on te dise que l’on t’aime, que des personnes tiennent à toi. Tu sais que c’est enfantin, tu sais que c’est idiot de se sentir comme ça à ton âge. Mais tout le monde, au moins à un moment de sa vie, à besoin de se dire ça. Tout le monde à un moment de sa vie à besoin de savoir qu’il est important pour certaines personnes, qu’il n’est pas seul. Qu’il ne le sera jamais. Alors, une de tes mains se pose sur sa hanche, l’autre se perd dans le haut de ses cheveux dans sa nuque. Et tu reviens à la charge, tu l’embrasses un peu plus passionnément, avec plus de ferveur. Tu veux qu’il pense à toi quand tu l’embrasses, tu veux qu’il ne voie plus que toi quand tu le touches. Tu ne veux pas que, comme certains autres, il pense à quelqu’un d’autre alors que c’est toi et toi seul qui est là, devant lui. Alors que c’est toi et toi seul qui l’embrasse, qui lèche sa lèvre inférieure pour quémander l’accès, alors que c’est toi qui vient t’attaquer à sa langue avec laquelle sa sœur jumelle danse, alors que c’est avec toi que vous échangez un baiser bien plus passionné qu’auparavant. Des frissons te parcourt et tu ne sais pas à quoi c’est dû ; c’est bizarre, oppressant, presque. Tu n’as jamais ressenti ça en embrassant les autres, tu n’as jamais ressenti ça quand tu allais te perdre dans les bras de ceux qui voulaient bien de toi, même pour une nuit. Mais tu supprimes toutes ces pensées, tu te concentres uniquement sur ce que tu as à ta portée, sur ce que tu touches en ce moment même ; Sidé. Ta main dans ses cheveux est un peu trop remontée, son chignon maladroit est un peu –beaucoup- défait, et tu vois que ses cheveux sont sur le point de retomber comme une cascade de ténèbres trop belle pour être ignorer. Mais ta main ne part pas. Elle resta là, accrocher sur son crâne, elle reste là, les cheveux en main, les empêchant de tomber. Tu veux que ce soit lui qui les fasse tomber, tu veux que ça vienne de lui. Tu reviens l’embrasser rapidement sur les lèvres comme un dernier baiser, et tu replonges ton regard dans le sien. Un questionnement muet. As-tu son accord ou non. Veut-il aller plus loin ou non. Tu lui demandes tout ça par le regard, par la manière dont tes yeux sont fixés sur lui, par la manière dont tes lèvres sont pincées. Tu ne veux pas t’arrêter maintenant, tu ne veux pas. Mais tu as promis. S’il dit non, tout sera fini.

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E. Sidé Carell
E. Sidé Carell
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Lun 23 Mai - 0:16

take it all back ; so what else is left ?
Il n'a pas repoussé ton étreinte. Il n'a pas cherché à t'eloigner, il n'a pas chercher à te faire valser. Il a été surpris. Sûrement qu'il ne s'attendait pas à ce que de toi-même tu viennes ainsi le prendre dans tes bras, tu peux jurer l'avoir senti se débattre quelques secondes sans vraiment savoir pourquoi. Comme un poisson hors de l'eau, il avait frétillé. Ce qui te surprend le plus, c'est la main qu'il passe sur le haut de ton crâne. Tu te souviens la première fois qu'il les avait touchés ; tu n'avais pas vraiment apprécié, tu n'avais pas aimé ça et pourtant il y avait ce sourire si satisfait sur ses lèvres que tu t'étais senti vaciller. Aujourd'hui, tu n'as pas l'air dérangé. Peut-être parce que la situation n'est pas la même, peut-être parce que tu sais ce que tu fais, parce que tu sembles avoir un certain contrôle de la situation. Elle t'échappe moins qu'il y a des joues, elle ne te glisse plus vraiment entre les doigts comme tes mèches ont glissé entre ceux de Cléanthe. Tu le laisses faire et tu trouverais cela presque apaisant, presque rassurant, cette main trop chaude qui essaye de jouer avec l'une des mèches, qui t'arrache un frisson lorsque ça chatouille ta nuque. Il te dit que tu n'es pas stupide et tu te sentirais presque soulagé. Est-ce la vérité ? Il ne tetrouve pas stupide ? Tu n'as peut-être plus à te traiter d'idiot comme tu le fais si souvent, tu n'as plus à te dire que t'es un imbécile parce que tu t'inquiètes pour quelqu'un qui n'en a rien à faire. Parce que peut-être qu'il n'en a pas rien à faire. Peut-être qu'il te donne raison. Peut-être qu'il veut bien. Qu'il accepte au moins ça de toi ; ce n'est pas quelque chose que tu as choisis et ce n'est pas quelque chose non plus pour te faire pardonner. Tu es juste inquiet. Si inquiet. C'est fou parce que tu ne l'aurais jamais dit. Tu ne l'aurais jamais parié ; pourquoi te serais-tu inquiété pour lui en premier lieu ? Pourquoi est-ce qu'il aurait mérité ça, pourquoi en aurait-il eu besoin ? Et pourtant c'est comme si maintenant tu n'avais plus que ça à lui offrir, comme si c'est tout ce que tu arrives à ressentir sur l'instant T. Mais tu n'es pas stupide, c'est ce qu'il te dit, c'est ce à quoi tu penses quand il se défait de ton étreinte, quand ton regard se perd encore dans le sien, quand tu te dis que la couleur de ses iris n'est pas si banale que ça, quand tu vois son visage se rapprocher encore du tien, quand tu sens tes yeux se fermés, quand ton monde s'éteint. Quand il rompt le chaste échange, tu ne t'attendais pas à ça. Tu es un peu surpris. Tu ne sais pas si c'est l'acte ou si c'est parce que tu ne t'attendais à ce qu'il l'arrêté aussi rapidement mais ses mots te surprennent d'autant plus. Tu es certain d'avoir légèrement écarquillé les yeux, t'es certain que tu es apparu plus surpris que d'habitude, tu es certain que tu ne t'attendais pas à ça. Il y a encore quelques instants il te disait de ne pas s'inquiéter pour lui, que tu ne devais pas faire ça parce que tu allais le regretter et voilà maintenant qu'il te le demande comme si de rien était, qu'il te faut comprendre qu'il a besoin de ça. Tu comprends quel type de mec il est, tu comprends ce qu'il veut dire ; il a besoin d'être tenu, soutenu, il a besoin de sentir qu'il y a quelqu'un derrière lui, quelqu'un pour lui sur qui il peut s'appuyer. Ce soir c'est toi. C'est sur toi qu'il peut se laisser aller, c'est avec toi qu'il peut baisser les armes. Ce soir c'est toi qui le tiens et le soutiens, c'est toi qui le supporte et c'est peut-être toi qui le fait sentir exister, important. Comme si tu lui cédais un caprice, comme si tu lui faisais un cadeau, tu ne sais pas, tu as hoché la tête. Doux et simple mouvement coupé par ton prénom prononcé. Un frisson a parcouru ton corps et tu ne sais pas si c'est ça ou la main brûlante sur ta hanche, tu ne sais pas si c'est ça ou la main brûlante dans ta nuque. Tu ne sais plus vraiment sur quoi te focaliser, tout est chaud, tout est brûlant et ton corps semble fondre sous ses doigts.

Vos langues se mêlent et se démêlent. Tu ne sais plus si c'est lui ou toi qui semble brûlant mais il fait chaud, trop chaud. C'est un de ces baisers qui vole le souffle, qui fait perdre l'haleine. Un de ceux qui vous essouffle et qui vous donne envie de recommencer encore et encore, à s'en asphyxier. Il te laisse quelque peu pantelant avec ce baiser, t'as le cœur qui bat dans les lèvres, t'as le cœur qui bat dans la poitrine, t'as le cœur qui bat dans ta hanche et ta nuque, t'as presque l'impression que tu vas exploser. Qu'il ne te laisse pas comme ça, qu'il fasse quelque chose pour toi. Qu'il te lâche ou te serre plus fort mais qu'il t'aide à te débarrasser de cette sensation. Qu'il te prenne dans ses bras si c'est ce qu'il veut vraiment, qu'il te tienne contre lui pour une quelconque raison ; vous êtes certain qu'après cela, vous allez en trouver des raisons. Nouveau contact de ses lèvres contre les tiennes et tout est soudainement beaucoup trop silencieux. T'as l'impression de pouvoir entendre vos cœurs battre, t'as l'impression que plus rien ne compte -impression idiote. Tu sais ce qu'il attend. Est-ce que tu le laisserais continuer ? Est-ce qu'il peut ? Est-ce que tu veux ? Si tu le veux c'est une bonne question. Le veux-tu vraiment ? N'as-tu pas peur de regretter ? N'as tu pas peur de te dire que tu n'es qu'un parfum parmi tant d'autre sur son corps, que tu n'es que des lèvres parmi tant d'autres sur sa peau et peut-être que demain il t'aura oublié avec un autre corps, avec une autre paire de bras. Peut-être qu'il t'aura remplace et alors es-tu prêt à te dire que tu n'es qu'un substitu à son bonheur ? Personne n'est vraiment prêt à ça. Tu te défais de son étreinte et tu sens quelques cheveux glisser le long de ton épaule, alors tu défais l'élastique qu'il avait déjà mis en vrac pour laisser tomber un rideau sombre cette tignasse qui lui avait rappelé son pays ; à y réfléchir, c'est un peu grâce à ça que vous en êtes là. À cause de ça. Et tu pourrais lui dire de partir maintenant et tu pourrais lui dire de quitter les lieux parce qu'il n'aura pas ce qu'il veut, parce qu'il avait raison ; peut-être qu'il n'a pas vraiment changé depuis ce premier jour et il y a en même temps cette sincérité frappante, cette vérité flagrante alors ta main glisse dans la sienne et tu le mènes avec toi. C'est pas très grand, ta demeure. Il n'y a pas de quoi être surpris quand tu le mènes dans ta chambre tout aussi encombrée de livres que le reste, avec cette bibliothèque qui prend trop de places et une table de chevet remplacée en étagère. Tu lui montres un peu de ton monde et tu lui montres encore un peu de toi alors que sur le lit tu le fais s'asseoir. C'est toi qui a dit que tu t'inquiétais, c'est toi qui a dit que tu le laisserais pas tomber, c'est toi qui a dit que tu ne regretterais pas et c'est la vérité ; chacun de tes gestes sont de ta propre volonté, il n'y a pas lieu de s'en vouloir et d'être en peine. Même si demain tout sera fini, tu veux profiter de cet instant et encore une fois tu veux le voir sourire. Tu passes tes jambes de part et d'autre de ses cuisses pour venir de mettre sur lui. Tu te hisses à sa hauteur, ton visage contre le sien. Tes yeux disent que pour cette fois c'est bon, ton regard est en désir d'une nuit. Tes doigts glissent sur ses joues et tu touches sa peau si chaude -si douce alord que tes lèvres reviennent se poser sur les siennes, alors ton torse de colle au sien, que tu sembles y perdre ton âme.
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Cléanthe J. Alevatros
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Rp sous hide à partir d'ici, bcz R18 les petits.

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