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Comme des enfants ! [PV Caelan]

Kiseki Nakajima
Kiseki Nakajima
Éducateur de jeunes enfants
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Mar 21 Juin - 22:32
Comme des enfants !

« N’oubliez pas que vous avez votre rapport de stage à faire pour dans deux semaines, je n’accepterais aucun délais supplémentaires cette fois. N’est-ce pas Monsieur Nakajima ? »

Tu souris en guise de réponse, et hoche rapidement la tête avant de fourrer ton cahier et ta trousse dans ton sac. Tu n’aimes pas vraiment qu’on te rappelles que tu as des choses à faire, même si tu as déjà fauté une première fois, tu avais compris dès qu’on t’avait dit que ça ne passerait pas une seconde fois. Pas la peine de te le rappeler tous les jours, surtout que tu as l’impression que cette formatrice, elle adore ça, faire bien remarquer les choses comme si c’était utile.

Bref. Ta journée est terminée, il est 17 heures, et tu n’as pas vraiment envie de rentrer chez toi pour te mettre à bosser tout de suite. T’étais plutôt d’humeur à trainer, mais visiblement t’étais tout seul. Tous tes camarades de promos avaient une excuse pour ne pas aller en ville avec toi. Tristesse. Bah, c’est pas que t’as besoin d’eux pour t’occuper, mais c’est toujours plus amusant à plusieurs que tout seul, quoi.
Avant de partir, t’avais branché tes écouteurs sur ton téléphone et avait lancé de la musique, pour ensuite te diriger en dehors du centre de formation, les mains fourrées dans les poches de ta veste. Tu chantonnes un peu en te dirigeant vers le centre-ville, décidé à prendre le chemin le plus long pour rentrer chez toi.

Pour atteindre le centre-ville, tu es obligé de passer par l’un des nombreux parcs de Londres. C’est loin de te déplaire, même si à une heure pareille, c’est encore un peu bondé de parents qui veulent épuiser leurs enfants avant la fin de la journée. Ah, c’est pas les enfants qui t’agacent, loin de là même, ça te fait sourire de les entendre crier de joie et rire à plein poumons. Le plus chiant, c’est les parents. Entre ceux qui s’inquiètent trop, ceux qui râle pour rien, et ceux qui n’en ont rien à foutre, y a des claques qui se perdent.

▬ Sekaiichi Kimi ni koi wo shiteru …

En fin de compte, tu ne prêtes pas spécialement attention à ce qui pourrait t’agacer pendant que tu te balade. Tu préfères te concentrer sur la musique qui passe dans tes oreilles, et tu chantonnes tranquillement en marchant dans l’allée principale. Ton regard se balade un peu à gauche, à droite, alors que tu avances toujours au même rythme, qui est loin d’être pressé pour le coup. Y a même une grand-mère qui t’a dépassé en promenant son chien, c’est pour dire. En même temps, tu ne pouvais pas marcher hyper vite en sachant que tu résistais à l’envie d’aller t’acheter une glace au marchand ambulant. Ouais, une glace. Tu te fiches bien que ce soit que des enfants avec leurs parents qui font la queue, tu as envie d’une glace. Maintenant.

Alors tu dévies de ta trajectoire pour aller te mettre à la fin de la file qui attend. Elle n’est pas très longue, et tu n’as pas à attendre très longtemps avant d’avoir ton cornet dans la main. Un vrai gamin, oui oui. Et en plus, t’as l’air d’être le plus heureux du monde comme ça.
Tu regardes rapidement autour de toi pour voir s’il n’y avait pas une place de libre à une table ou ailleurs, et ton regard finit par se poser sur une place libre à la balançoire. Bon, quelqu’un de censé et mature se serait dit que la balançoire et la glace ne faisait pas bon mélange, mais … T’es pas mature. Et encore moins censé. Ou du moins pas maintenant. Tu pars donc en vitesse t’installer à la balançoire. Les petits ne pouvaient pas l’utiliser comme elle était trop haute, même toi t’avais eu du mal a t’asseoir dessus et tes pieds ne touchaient plus le sol, c’est pour dire.

▬ Mh mh mh…

La bouche pleine ne t’empêche pas de continuer à chantonner, alors que tu te trémousses sur ta balançoire. Sérieusement, si elle ne cède pas, t’as vraiment de la chance.
D’où tu es, tu peux facilement voir passer les gens. Certains sont plus pressés que d’autres, certains de meilleure humeur aussi… Au bout d’un moment, tu finis par reconnaître le visage d’un des passants. Et comme un gamin tu hurles à son attention.

▬ CAELAN !

Ouais, tous les regards se sont tournés vers toi, et alors ? T’as bien le droit d’appeler quelqu’un si tu veux, non ? Tu t’en fiches, t’es pas gêné. Et s’il ne t’a pas entendu, tu recommenceras. Après, vu comment la musique va fort dans tes oreilles, tu ne te rends pas forcément compte combien tu peux crier fort... Mais c'est pas grave, tu t'en fiche totalement.


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Caelan A. Fryer
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Mer 22 Juin - 23:19

Comme des enfants !
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― petit garçon, je sauvais la terre à coup d'épée laser


Il était l'heure pour toi de fermer boutique. Tu as fait attention à ce que tout soit en ordre, que demain tu puisses t'y retrouver et si pour toi, tout semblait parfait, si tout semblait ranger, tu es certain que ce n'était pas le cas de beaucoup de personnes. Tu entends encore ta pauvre mère hurler à propos du désordre régnant dans ta chambre et même si tu n'as pas l'impression d'être pire qu'à cette époque -voire, tu es bien mieux que ça, tu l'entends hurler dans tes oreilles que rien ne va, que rien n'est à sa place et que tu devrais ranger un peu mieux que ça si tu veux avoir l'air d'un adulte responsable. Pourtant, tu refermes la porte sur tes pensées et sur ses cris, tu l'ignores et dans un fracas, tu fais glisser la grille qui protège la pauvre devanture abîmée de ta boutique. Tu te dis qu'un jour tu devrais peut-être penser à la faire nettoyer ou peut-être juste la repeindre et en même temps, tu te dis que ça ajoute au charme, que ça détonne avec les couleurs, que ça donne un côté ancien, un côté agréable, qui montre que ça fait des années que c'est ici et que ça ne semble pas prêt de changer ; certainement pas avec toi en tout cas. Tu ne sais pas s'il y aura quelqu'un d'autre après toi et tu ne sais même pas si tu dois espérer voir quelqu'un reprendre cette affaire, alors tu te dis que tu dois faire de ton mieux pour le préserver. On ne sait pas ce qu'il en adviendra alors tu veux le faire vivre encore plusieurs années. Dix-sept heures quand tu regardes ton portable et tu te dis que peut-être il est un peu tôt pour fermer, même si tu sais que tu n'auras pas d'autres clients aujourd'hui, tu ne peux pas t'empêcher de culpabiliser quelque peu, tu ne peux pas t'empêcher de te dire que t'es un peu flemmard. Puis qu'est-ce que tu vas faire, tout seul chez toi, comme un con ? Ce n'est pas comme si tu n'avais personne à aller embêter mais en même temps, tu ne sembles pas être d'humeur à le faire. T'as pas trop d'humeur, à vrai dire. C'est peut-être le temps, peut-être la fatigue, mais tu te sens tout lourd, tout penaud, comme si il y avait quelque chose qui te pesait sur les épaules mais dont tu ne connaîtrais pas la source. Tu te dis que ce n'est qu'un mauvais truc, tu te dis que ce n'est qu'une fin de journée et que c'est normal. Une bonne nuit de sommeil et ça ira mieux. Tout ira toujours mieux de toute manière.

Les mains dans les poches de ton jogging et des écouteurs enfoncés dans tes oreilles, tu t'es décidé à faire un petit tour de la ville avant de rentrer. Ca te fatiguera bien, ça te changera les idées puis tu avais envie de prendre l'air. Il n'y avait rien à faire de plus chez toi. Une petite marche ne te ferait pas de mal, avais-tu décidé ; l'envie d'aventure qui reprend le dessus peut-être, l'envie de bouger un peu, de découvrir et même si tu te dis que ce n'est pas dans les rues de Londres que tu découvrir le plus de choses, tu te sens assez à l'aise, t'as presque envie, tu ne sais pas. Tu te dis que ça te fait toujours plaisir, tu te dis qu'on ne sait jamais, tu te dis que tu n'as certainement pas vu tous les coins de rues et certainement qu'il te reste encore beaucoup à découvrir. Un peu comme à un enfant à qui on montrerait le monde pour la première fois, tu regardes autour de toi. T'es tranquille, tu peux le dire. Presque tranquille. Un cri à ton encontre se fait entendre, au début tu ne comprends pas très bien si c'est toi qu'on appelle ou pas alors tu as retiré un écouteur et tes yeux se sont perdus un peu partout autour ; ce ne fut pas dur de reconnaître d'où cela venait et un sourire a immédiatement éclairé ton visage. T'avais probablement rajeuni de dix ans d'un coup et tu te sentais à nouveau comme un gamin ; « KISE. » t'es-tu exclamé à ton tour alors que tu t'es dirigé vers la touffe rose qui se présentait à toi. En plus de ça, il tenait dans ses mains une glace. Fripon et polisson, tes doigts se glissent sur le cône pour le lui piquer ; « Merci ! Pour avoir gueuler mon nom et avoir attiré l'attention. » que tu te mets à rire comme un enfant alors que tu ne lui rendras certainement pas la sucrerie ; « Fini l'école pour aujourd'hui, le gosse ? » et tu as beau l'appeler comme ça, tu sais que vous êtes autant des enfants l'un qu'un l'autre. Tu t'es appuyé à côté de lui alors qu'il était toujours assis sur sa balançoire et tu terminais très gentiment la glace qu'il avait certainement acheté avec son pauvre argent -tu lui offriras quelque chose en retour la prochaine fois, qu'il ne se plaigne pas ! Et t'as légèrement souris ; « Tu crois pas que t'es un peu grand pour faire de la balançoire ? Vas-y, pousse-toi, je veux essayer ! » et pour mimer tes paroles, t'as enfourné la fin du cône dans ta bouche et t'as commencé à pousser le plus jeune pour le faire partir ; ce qui donne l'impression que tu le pousses pour le balancer plus qu'autre chose et un rire franc s'échappe d'entre tes lèvres.© Napster
Kiseki Nakajima
Kiseki Nakajima
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Ven 1 Juil - 0:37
Comme des enfants !

Si tu t’attendais à croiser ce grand dadais. Caelan, premier du nom, était certainement l’une des personnes avec qui tu t’entendais le mieux depuis que tu étais arrivé en Angleterre. Vous ne vous vous connaissez pas depuis longtemps et pourtant, votre niveau de maturité est certainement au même niveau. Vous vous êtes rapidement trouvé et maintenant dès que tu le vois tu ne le lâches plus. D’ailleurs tu le bombardes pas mal de sms dès que tu as un peu de temps, surtout en soirée. T’aimes bien l’embêter, prendre un peu de son temps… Parce que tu sais que ça ne le dérange pas vraiment, autrement il t’aurait déjà envoyé paitre depuis longtemps.
Dans le fond, il était un peu comme le grand frère que t’as jamais eu, même si le fait que vous ayez le même âge mental –c’est-à-dire environ 7 ans…, est beaucoup moins avantageux pour lui que pour toi, puisqu’il a déjà la vingtaine bien dépassé, monsieur. Déjà que c’est pas très flatteur pour toi quand tu te comportes comme un gamin, alors pour lui…

Mais il semble s’en fiche comme de l’an quarante, puisqu’il fais toujours autant de conneries avec toi. Pour ton plus grand bonheur d’ailleurs. Parce que si un jour il te disais « ouais Kise, j’arrête les conneries. », bah de une t’aurais du mal à le croire, et de deux, si ça s’avérait ne pas être une blague, ça te ferais bien chier parce qu’il est quand même le seul à s’éclater comme ça avec toi, à rire pour tout et pour rien, pour des conneries sans nom, plus ou moins grosses. Et surtout, il n’y a aucune ambiguïté entre vous et ça, c’est ce que tu apprécies avec lui.

Tu affiches donc un grand sourire quand il répond à ton appel, en hurlant à son tour ton prénom. Il arrive dans ta direction et toi tu continues de manger tranquillement ta glace, en attendant qu’il arrive, tout en te balançant un peu.
Il arrive, et avant même de te laisser le temps de réagir, il s’empare de ta glace que tu n’avais pas terminé. Bon, il restait pas grand-chose, et tu manges jamais le biscuit alors c’est pas une grande perte, mais tu laisses entendre un léger « Héééé ! » quand même, pour la forme, pour lui faire croire qu’il t’embête, histoire de lui donner une petite satisfaction à peine arrivé.

▬ De rien ! Je savais que ça te ferais plaisir ! Je sais que t’aimes quand je cri ton prénom comme ça !

Tu ris un peu, reposant ta main précédemment occupée par la glace sur la chaine qui tiens la balançoire sur laquelle tu es assis. Tu te balances un peu plus fort, mais tu as un peu de mal comme tes pieds ne touchent pas le sol, et que du coup, tu ne peux pas t’aider d’eux pour avancer et reculer pour prendre de l’élan.

▬ Ouais j’ai finis l’école ! C’était bien. On a appris pleiiiiiiiin de choses. Et toi ? T’es pas sensé fermer plus tard normalement ? Ça sent… Comment on dit déjà ? Quand t’as plus d’argent ? La faillite ? Non ?

Tu te moques gentiment, avec ton éternel petit accent japonais qui reste bien présent. En même temps ça fait pas longtemps que t’es en Angleterre, alors c’est normal. En plus de ça, il y a encore des mots assez précis que tu ne connais pas. Tu prends quelques cours à côté de ta formation pour pouvoir t’adapter un maximum, mais faut l’avouer, t’as un peu la flemme d’apprendre parfois. Apprendre tes cours c’est déjà bien assez prenant, alors apprendre du vocabulaire anglais en plus… La plaie quoi. Du coup tu te contentes de chercher seulement quand tu comprends vraiment pas et que tu peux pas faire de similarité en japonais. Autrement, la flemme.

▬ Elle est bonne la glace hein ? J’savais que t’allais aimer. J’l’ai prise exprès pour toi, copain.

Toujours le même sourire moqueur, alors que t’essayes toujours tant bien que mal de te balancer comme un idiot sur la pauvre balançoire qui n’a rien demandé de tel, pour le coup. Toujours un écouteur dans l’oreille, tu t’enjailles un peu sur la musique qui passe pendant que Caelan réclame à monter sur la balançoire.

▬ Naaaaaan ! Laisse-moi tranquiiiiiiille ! C’est ma balançoire, j’étais là le premier d’abord ! J’vais le dire à ta mère si tu continues !

Dans le fond, t’as plus envie de mourir de rire qu’autre chose. Mais t’essayes de rester un minimum sérieux juste pour faire croire aux gens alentours qui, pour ceux qui sont curieux, peuvent se demander ce que deux personnes comme vous faites sur une balançoire comme ça, habituellement réservée aux enfants, quand même.

Mais au lieu de te faire tomber de la balançoire, Caelan te pousse et du coup tu arrives à prendre un peu d’élan et à te balancer comme tu essayais de le faire depuis au moins quelques petites minutes. Forcément, toi, ça t’éclate, et tu ris fort. Tu ris fort parce que t’as l’habitude, mais aussi parce que t’aimes bien te faire entendre et, entre autre, faire chier les gens en leur faisant entendre que t’es bien présent et qu’en plus, tu t’éclates. Forcément, vu le monde qu’il y a dans le parc à une heure pareille, il doit y en avoir une paire en train de se demander ce que vous faites là, tous les deux, alors que c’est un endroit pour les enfants, alors que vous devriez laisser votre place pour eux, alors que vous n’avez rien à faire ici.

Mais comment dire que t’en as rien à foutre de ce que pense les gens ?

▬ Ouais ! Continu c’est trop bien ! Plus haut ! Pousse moi pour que j’aille plus haut !

Gros gamin. On ne peut certainement pas faire pire ce ça. Tu te marres et en plus tu fais profiter tout le monde.



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Caelan A. Fryer
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Mar 26 Juil - 9:27

Comme des enfants !
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― petit garçon, je sauvais la terre à coup d'épée laser


Quand tu l'imagines crier ton nom, ce n'est pas forcément quelque chose de plaisant. C'est une légère grimace qui s'était dessinée sur ton visage et tu n'es pas certain de vouloir en imaginer plus quant à ce sous-entendu qui ressemblait tout à fait à Kiseki. C'est pas que vous vous ressemblez, mais un petit peu tout de même et tu ne peux que rire quand de telles conneries te sont dites ; un peu parce que tu as l'impression de te revoir à dix-neuf piges mais surtout parce qu'encore maintenant, du haut de tes vingt-six ans tout rond, tu n'as pas vraiment évolué et c'est toujours le genre de choses que tu pourrais dire. Après tout, si ça n'était pas venu de lui, certainement que ça serait venu de toi. Alors que tu dégustes la glace que tu lui as gentiment piqué -c'est pas comme si tu ne lui avais jamais rien offert, il pouvait très bien te la laisser quelques instants quand même -voir te laisser la finir, non ? T'es du genre gentil avec lui, il ne pourra pas t'en vouloir pour si peu et si l'enfant qu'il est se met à chouiner, tu n'auras qu'à en promettre une autre un jour et finir par oublier -quoi que tu n'es pas sûr que lui finira pas oublier, si tu le lui promets, tu t'attendrais même à recevoir un quelconque texto un jour pour te rappeler gentiment à l'ordre du genre « hé t'as pas oublié que tu m'devais une glace ? » avec une tonne de smiley que tu ne comprends pas parce que tu es certain que ça amuse monsieur de faire des bonhommes qui n'ont pour toi aucune forme.Tu avoueras tout de même ne pas faire de grands efforts quand il s'agit de comprendre ce qui se dessine avec ces petits symboles, déjà parce que tu mettrais dix minutes entre chaque message puis bon, ce n'est pas pour critiquer ou quoi que ce soit, mais tu ne peux pas non plus qu'ils soient très très très beau et malgré tout le respect que tu portes à l'adolescent -ok, c'est pas beaucoup, mais c'est déjà ça non ?, tu ne peux te résumer à lui demander ce que ça signifie, faut dire que tu as une certaine dignité et une certaine fierté que tu ne peux briser. Lui demander de l'aider serait passer la ligne et oh, non, tu ne te sens pas vraiment vraiment prêt. Il te parle de faillit et tes sourcils se froncent alors que tu lui as très certainement asséné la pichenette la plus forte qu'il n'ait jamais connu, ton doigt se posant sans aucune douceur ni délicatesse contre son front et t'es plutôt fier de toi quand un léger rond rouge y apparaît ; c'est qu'il a l'air frais maintenant l'enfant ! Et oui, ça te fait rire et non, tu n'es franchement pas plus mature que lui et oui ça aussi ça te fait rire. Faut dire que le poids de la vie sur tes épaules est quelque peu important alors si tu as l'occasion d'ainsi décompresser -puisse-t-on dire ça comme ça ?, tu n'hésiteras pas une seule seconde. « Dis pas c'genre d'ânerie, t'vas m'porter la poisse. J't'assure qu'si j'ai plus d'quoi vivre, va falloir qu'tu m'héberges, mon gars. » Bien que ce ne soit pas vrai et bien que tu puisses compter sur le salaire de ton meilleur ami si quelque chose du genre arrivait -enfin tu l'espères, tu ne peux que rigoler à l'idée de vivre sous le même toit que Kiseki. Il n'y a qu'à vous voir tous les deux, ensemble, sous le même oit pour comprendre le bordel que ça serait. C'est comme laisser deux jeunes lionceaux dans la même cage ; tu ne sais pas si vous vous battriez pas plus que vous que vous rigoleriez mais la pensée a le don de t'amuser et tu trouves que cela est déjà pas trop mal, à vrai dire. Tu devrais penser à ça un jour et aller t'écraser chez l'enfant plusieurs jours, histoire de voir comme une cohabitation pourrait se passer. T'es certain qu'il y a de quoi rire. Copain et tu rigoles. Non vraiment,t u as l'impression de retourner au primaire quand tu te retrouves à avec Kiseki et peut-être ce dont tu avais besoin aujourd'hui, histoire de décompresser, de penser à autre chose. Il ne le sait pas mais voilà qu'il te change les idées sans que tu ne lui ai rien dit et même si tu ne l'avoueras pas -trop fier, tu lui en es quelque peu reconnaissant. Il aurait très bien pu t'ignorer mais voilà qu'il te porte de l'attention et c'est tout ce que tu pouvais demander à ce moment précis. Alors t'as souris comme un idiot et même en le faisant chier, tu souriais, parce que c'est bien tout ce que tu peux faire, rire et sourire avec cet idiot Et voilà qu'il crie -et ce n'est pas ton nom que tu entends et tu ne peux que te dire que vous allez attirer l'attention -trop tard, de bonnes paires d'yeux se sont posés sur vous. Tu t'en fous un peu, de ce que peuvent penser les gens, surtout dans ce cas-là. Vous êtes réellement deux enfant, et alors ? Ce n'est pas comme si tu avais demandé quoi que ce soit, toi. Et tu le pousses, un peu plus fort, un peu plus haut, et tu fais ça quelques instants parce que tout de même ça a l'air de lui faire plaisir puis brusquement, tu retiens la balançoire ayant pour effet de faire glisser le cul du japonais contre le sol. Ok, c'était peut-être un poil douloureux mais tu n'as pu que rire encore plus alors que cette fois, c'est toi qui prenait place sur le dit jouet ; « Je t'avais dit d'me laisser la place, sale égoïste ! » que tu t'exclames alors que tu te mets debout sur la chose, tirant gaminement ta langue percée comme si ça allait régler tous les problèmes. Les mains sur les chaînes de la balançoire, tu regardes autour de toi ces enfants et adultes qui se demandent ce qui peut bien se passer et tu ne leur adresses qu'un grand sourire -comme si tu n'avais pas presque trente piges, pour tout avouer, c'est un peu pathétique et reposant ton regard sur l'homme aux cheveux roses, tu lui adresses aussi un de tes sourires avant de tendre les bras et de dire ; « Je vole, Jack ! Je suis le maître du moooonde ! » et amusé comme un enfant, voilà que tu te mets à chantonner My heart will go on, là, debout sur ta balançoire, à essayer de faire un mouvement de balancier ainsi sans te casser la gueule alors que tu peux déjà sentir la vengeance arriver.© Napster
Kiseki Nakajima
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Ven 26 Aoû - 12:07
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Tu ne peux que rigoler de plus belle à la réaction de Caelan quand tu viens à parler de faillite. Tu sais qu’il n’aime pas ce genre de sujet de conversation, et à force tu te demandais s’il n’était pas un peu superstitieux. Ca ne t’étonnerais pas vraiment, et toi tu ne l’étais qu’à moitié donc ça t’amusais beaucoup de jouer avec ça même si tu sais que tu ne devrais pas, parce que ça va forcément finir par te retomber dessus. Mais c’était tellement drôle de voir Caelan te reprendre aussi vite comme s’il voulait chasser le mauvais sort… D’ailleurs, tu ne manques pas de rire de bon cœur quand il parle de venir squatter chez toi si jamais il venait à perdre son boulot.

▬ Ouah tu serais pas déçu ! J’espère que tu sais faire à manger parce que sinon ça sera KFC tous les soirs ! Prépare toi à prendre du bide !

Tu pouffes doucement de rire. Tu exagères peut-être un peu parce que dans le fond, tu sais quand même faire la cuisine un minimum. Faut pas sortir de Saint Cyr pour faire cuire des pâtes au beurre et des œufs au plat, quoi que…
Quand tu imagines Caelan venir squatter chez toi, c’est juste le gros bordel dans ta tête. Déjà que toi tout seul, t’as du mal à tout organiser pour garder un minimum d’ordre dans ton appart –et c’est loin d’être une réussite, alors à deux ? A imaginer, comme ça, c’est juste impossible et tu te vois déjà vivre dans un vrai capharnaüm –pire que celui dans lequel tu es déjà.

▬ En vrai, ça serait cool que tu viennes passer la nuit chez moi un jour ! Je te montrerais des manga trop bien ! Tu vas aimer c’est sûr !

Que tu dis avec toujours le même large sourire. Parce que faut pas oublier que tu restes malgré tout un grand fan de manga, anime, et tout ce qui s’en suit. Dès que t’as un peu de temps pour toi, plutôt que de t’ennuyer, tu vas soit regarder un nouvel épisode, soit lire –ou relire un des nombreux manga que t’as dans ton étagère. Parce que oui, tu craques souvent pour en acheter. C’est simple, dès que tu vas faire des courses, t’es quasiment obligé de passer par la librairie pour voir s’il n’en ont pas des nouveaux, ou des suites. Et tu ressors toujours avec au moins deux nouveau bouquins dans les mains, toujours fier, toujours content. Alors forcément, quand on est passionné comme toi, l’envie de partager est assez forte, surtout quand on connait ton caractère.

A vous voir tous les deux, vous avez vraiment l’air de deux gamins… Pour pas dire deux attardés. Il ne faudra pas vous étonner si vous voyez rappliquer la police ou le gardien du parc, parce que ça serait pas étonnant qu’un parent ou deux soient allés se plaindre que deux fous squattaient les balançoires et que, du coup, ils n’osaient pas laisser leurs enfants s’amuser. Mais ce genre de réflexion, ça ne fait qu’une vision dans ton esprit, et c’est comme si tu n’y avais jamais pensé. Après tout, t’es bien trop occupé à mourir de rire quand Caelan essaye de te pousser de la balançoire et qu’il finit par te faire te balancer. Et toi comme un idiot, tu en redemandes en criant certainement un peu trop fort… Mais encore une fois, tu t’en fous. Ils peuvent bien rester là à vous regarder, toutes ces personnes, pour toi si elles te trouvent gamin c’est qu’elles ont perdu leur joie de vivre en grandissant et c’est bien triste. Toi, t’as vraiment honte de rien et tu le montres.

▬ Aïe !

En quelques secondes à peine, voilà que tes fesses heurtent avec violence le sol. Heureusement pour toi, ce n’était que du sable et ça avait un peu amorti la chute même si, comme la couche n’était pas énorme, tu avais quand même bien sentir le goudron qu’il y a en dessous. T’avais pas compris très vite sur le coup, mais en entendant le plus vieux se vanter, tu grognais de mécontentement en te levant, frottant tes fesses d’une main pour enlever le sable, mais aussi en espérant faire passer la légère douleur.

▬ T’abuses ! T’aurais pu prévenir au moins ! Je me suis fait mal !

Que tu lâches avant de faire une moue boudeuse, alors que ton ami –si on peut appeler ça un ami, lui, préfère de loin s’amuser à se balancer, debout sur la balançoire qu’il t’avait piqué plus tôt. Tu le fixes et tu fronces les sourcils quand il commence à chanter à tue-tête après avoir fait une référence complétement bidon sur un film que tu n’avais regardé qu’une fois arrivé en Angleterre.

▬ T’es sérieux avec tes références de vieux film là ! En plus tu chantes faux !

La réplique de la mort, avec beaucoup de répartie, ça c’est certain. Mais t’es un peu mauvais joueur et comme t’aime pas qu’on te pique la place de la sorte, tu poses de nouveau tes mains sur les chaines de la balançoire, et tu t’appuies d’une pied entre ceux du blond pour finalement te hisser comme lui, debout sur la balançoire. T’avais dans l’optique de le faire tomber, comme il t’avait fait tombé quelques minutes plus tôt mais ça ne marchait pas vraiment. Faut dire que t’as pas vraiment la force prévue pour, alors vous vous retrouvez juste comme deux idiots, torse contre torse –bien que tu sois un peu plus petit que lui, avec une balançoire qui va certainement pas tarder à céder si vous restez tous les deux dessus comme ça.

▬ Allez descend maintenant ! C’est ma balançoire ! T’es arrivé après !

Tu parles comme si tu te plaignais, mais il est facile d’entendre que tu t’amuses plus qu’autre chose. Tu ne ris pas spécialement, mais on peut entendre la joie dans ta voix et l’amusement de la situation. Tu essayes de le pousser comme tu peux, ce qui fait tanguer dangereusement la balançoire, mais tu n’y fais définitivement pas attention. Toi tu veux juste gagner ce petit duel de force.



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Ven 2 Sep - 17:38

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FEAT. Kiki-kun ♥



― petit garçon, je sauvais la terre à coup d'épée laser


Il s'est fait mal qu'il dit et toi, tout ce que tu trouves à faire, c'est gentiment tirer la langue comme un enfant avant de le refaire avec une moue légèrement grimaçante qui t'amuse bien mais qui ne doit pas trop trop le faire rire ; mais tu t'en fiches bien, toi, t'es amusé et surtout tu as eu ce que tu voulais, c'est bien suffisant. On ne peut pas dire qu'il t'arrive souvent de faire ce genre de choses et encore moins dans un lieu public mais qu'est-ce que tu y peux ? Une fois avec le japonais, tu as l'impression de te retrouver dix ans en arrière quand tu t'amusais comme un idiot avec ce que tu pouvais, avec ce que tu avais ; à vingt-six ans il est peut-être un peu craignos de faire ce genre de choses -à vrai dire, tu le sens le regard de ceux qui ne sont pas d'accord avec toi et leurs visages réprobateurs n'est qu'un peu plus triste et toi ça te fait rire et toi tu leur dresserais presque allégrement ton majeur si tu n'étais pas un poil plus mature qu'un adolescent de seize ans. Pourtant, l'envie est bien là, et t'as envie d'aller les voir et de leur dire qu'il faut se bouger, faire quelque chose, rire et sourire, se dérider parce que ce n'est plus possible de sembler si triste quand autour le soleil est haut dans le ciel et que les enfants courent un peu partout pour jouer à droite, à gauche. Eux, ils sont amusés de vous voir sur cette balançoire, ils sont amusés de vous entendre vous chamailler pour des choses qu'ils ne comprennent pas forcément ; et ce n'est pas ce qui est important, oh non, la vraie chose qui les intéresse c'est le fait que vous soyez comme eux ; deux enfants. Ils n'ont pas vraiment l'habitude de voir deux « grands » comme ils disent faire les idiots pour et sur une balançoire puis faut dire que vous n'êtes pas du genre discret avec vos grands rires et vos airs d'enfant sans oublier que le japonais semble vouloir être l'extravagance même quand on voit la touffe rose qui se dresse sur son crâne -et tu ne dis pas que ce n'est pas appréciable mais il est tout de même vu de travers ce genre de choses quoi que tu n'es pas le mieux placé quand il s'agit de coupe de cheveux quand on voit que le sommet de ton crâne est décoloré -qui fait encore ça à ton âge entends-tu dire. Oh combien de fois on t'as regardé en disant que peut-être un jour il faudrait que tu agisses comme quelqu'un de ton âge, que tu cesses de ressembler à un adolescent et il y a encore au fond de ton esprit cette gentille nana qui avait décidé que tu serais le peur de son -ses enfants, celle qui t'a reproché de n'être encore qu'un pauvre gosse alors qu'elle comptait sur toi et au fond peut-être qu'elle n'avait pas si tort. Peut-être que tu n'es qu'un pauvre gosse et peut-être que tu ne mérites rien d'autre que ce que tu as mais ça t'es bien égal, tu sembles heureux -et le bonheur est probablement tout ce qui t'importe.
« Mes références sont très bien, c'est toi qui est beaucoup trop jeune, tu sais pas ce qui est bon ! » Et tu rigoles doucement alors que majestueusement, tu lui dresses ton majeur ; « J'ai rien dit moi quand tu chantais comme une casserole, sale gosse, ingrat, tu mériterais de rester dans le sable et que je te le fasse bouffer ! » que tu te mets à rire comme un idiot -il faut dire que niveau réplique, tu n'es pas très doué non plus apparemment et votre échange doit se hisser au niveau d'enfants de huit ans si ce n'est moins ; c'est un peu comme s'il t'avait dit quelque chose de méchant et que tu avais répondu c'est celui qui dit qui est, vous y êtes presque à vrai dire -quoi que, c'est peut-être ce que tu réponds déjà à ton meilleur ami quand par moment vous vous taquinez et c'est ainsi qu'on se rend compte que tu n'es qu'un pauvre gosse, pour de bon et que probablement, tu es irrécupérable. « non non je descends pas, tu rêves, qui va à la chasse perd sa place ! » et tu rigoles encore, un peu trop fort sûrement et tu essayes de faire un mouvement de balancier mais vous êtes bien trop lourd et tu essayes de donner des coups de fesse peu gracieux au plus jeune sans succès jusqu'à ce qu'un enfant se rapprocher de vous et avec ses grands yeux demandent gentiment, un peu trop peut-être, si vous pouviez lui laissez la balançoire parce que vous comprenez, vous êtes grands quand même pour faire ça puis papa et maman ils râlent parce qu'ils sont pas venus là pour rien tout de même et toi tu soupires un peu mais tu ne peux pas dire à ce gosse qui semble au bord des larmes et alors profitant pour donner un dernier coup de cul au japonais histoire de le faire vaciller, tu quittes l'amusant objet tout en t'étirant ; « t'sais pas quoi ? J'aurais bien envie d'une autre glace, tu m'l'offres ? » que tu demandes, souriant de toute tes dents alors que tu avais piqué il y a peu de temps de cela sa glace qu'il avait -le pauvre- déjà acheté avec son petit argent ; « J'paye la boisson ! » que tu rajoutes en rigolant, déterminé à te faire offrir une glace coûte que coûte.© Napster
Kiseki Nakajima
Kiseki Nakajima
Éducateur de jeunes enfants
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Ven 18 Nov - 22:48
Comme des enfants !

Vous vous donnez en spectacle, et certainement que ça n’aurait pas été un comportement que tu aurais adopté en étant au Japon, mais on peut dire que l’Angleterre t’a déjà légèrement changé. Toi qui étais sage, limite effacé là-bas, tu te révélais être bien plus extraverti que tu en avais l’air. Faut dire que ton train de vie est loin d’être le même et doucement tu apprends à vivre comme tu aurais toujours dû le faire. Personne ici ne connait ton passé, pas même Caelan, et t’as pas vraiment envie que ça se sache, alors cette joie et ces sourires que tu déballes presque à tout va, c’est aussi pour enfouir ce passé assez sombre qui, quand tu flanches ne serais-ce qu’une journée, refait aussitôt surface dans ton esprit.
Alors tu ris, et tu le fais bien entendre. Tu te fiches bien de te faire remarquer, tu te fiches bien qu’on parle sur toi, qu’on dise que t’es mal élevé… Parce que de toute manière ton éducation s’est arrêtée au jour où tes parents adoptifs n’ont plus été considéré comme tel par toi. Le reste, tu l’as fait tout seul et on ne peut pas dire que tu t’en sois trop mal sorti, en réalité. C’est sur que quand on sait que les japonais sont vu comme des gens qui rentrent bien dans leurs cases sans trop faire de vague, toi tu fais un peu tâche avec tes cheveux roses et ton comportement, mais t’as beau être japonais de naissance, maintenant tu vis en Angleterre et ta vie antérieure est loin, même si tu ne caches pas y penser parfois, surtout à ceux qui ont beaucoup fait pour toi et que tu as laissé là-bas ; Hide, en somme. Mis à part ça, rien ne te perturbe.

Alors que vous vous chamaillez encore et toujours, et que toi tu ris entre deux plaintes un peu trop poussées pour un gamin de ton âge, Caelan te sort un magnifique doigt d’honneur, duquel tu fais semblant d’être outré en écarquillant les yeux de manière bien trop exagérée.

▬ Je pensais que les vieilles personnes devaient être des exemples, mais je me suis trompé je crois.

Que tu lâches sans une pointe de honte plutôt bien imitée. Mais ce n’est que de courte durée puisque rapidement tu retrouves ton sourire, surtout quand il t’insulte –encore, de gamin. Toi ça te fait rire, parce que c’est vrai qu’à côté de lui, t’es pas plus qu’un gamin. Mais il n’est pas mieux quand il prend exemple sur toi dans des moments pareils et c’est certainement pour ça que tu l’apprécies autant, ce vieux crouton.

Et tu continues, tu le provoques, tu fais exprès, jusqu'à insister pour remonter sur la balançoire alors qu'il n'y a clairement pas assez de place pour vous deux. Mais tu t'en fiches, t'as envie de t'amuser, et si tu peux le faire chier par la même occasion, tu ne vas certainement pas te gêner. Tu lui fais bien comprendre que tu veux récupérer TA balançoire, TA place, et lui te sort une vieille expression qui ne peut que te faire rire tellement elle est ringarde.

▬ Attend t'es sérieux ? C'est quoi cette expression ? Elle existe vraiment ?

Bien sûr qu'elle existe, tu l'as déjà entendu de la bouche des petits avec qui tu travailles à la crèche. Et de leur bouche, c'est mignon, ça fait sourire... Mais de celle de Caelan, c'est juste hilarant et toi tu ne peux t'empêcher de rire un peu plus fort, pour peu que ça soit réalisable sur ce moment où t'en viens même à avoir du mal à respirer tellement il te fait rire.

▬ Allez sérieux, bouge ! T'es chiant !

Bien trop occupé à râler, t'avais pas vu le petit venir vers vous et c'est seulement en entendant sa petite voix toute timide que t'as arrêté de rire pour descendre ton regard sur lui et arrêter de faire le con. Tu descend même de la balançoire après un dernier coup de Caelan pour te faire tomber, à croire que les paroles d'un enfants ont plus d'impact sur toi que les regards juges des adultes autour. Tu t'accroupis près du petit en question et tu lui fais un grand sourire.

▬ Vas-y, amuse toi ! On te la laisse !

Et le sourire qu'il vous donne est certainement le plus beau cadeau du monde, en tout cas pour toi. Le sourire d'un enfant, c'est comme la réussite de toute une vie, et c'est pour ça que tu t'es dirigé dans cette voie.
En partant avec Caelan, tu lui adresses un nouveau regard quand il parle d'avoir envie d'une glace alors qu'il t'avait piqué la tienne quelques minutes plus tôt. Tu hausses un sourcil avant de croiser les bras sur ton torse.

▬ Alors là tu rêves ! J'préfère encore aller m'amuser avec le p'tit que de te payer une glace ! C'est toi qui m'en dois une ouais !

Tu n'en démordras pas, c'est lui qui te doit une nouvelle glace, et pas l'inverse, et tu veux bien la boisson en prime, c'est la moindre des choses quand même !

▬ En plus t'as pas honte de me réclamer des choses alors que toi tu gagnes ta vie correctement ! Et moi j'suis un pauvre étudiant qui peine au milieu du mois !

Sortez les violons, c'est l'heure du moment dramatique. T'as beau prendre un air de chien battu, tu te doutes que ça ne fonctionnera certainement pas, mais bon. Si tu peux au moins gagner une glace, ça sera toujours ça de pris.

▬ Regarde, il est là-bas le marchant ambulant !

Et tu accélères le pas, bien décidé à te la faire offrir, cette glace, au final.

▬ J'en veux une chocolat pistache, Caelan !



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