« Dans le système judiciaire, les crimes sexuels sont considérés comme particulièrement monstrueux. »Ça ? C’est
moi. Je viens tout juste de clôturer un dossier sur lequel un de mes professeurs m’avait dit de bosser et je le présente à l’oral devant mes camarades. Facile. Trop facile, même.
Hein ? Quoi ? En dire plus à mon sujet ? Si vous voulez… Mais je préfère vous prévenir, je n’ai pas une vie très mouvementée. Par contre, les âmes sensibles devraient s’abstenir durant quelques parties de mon récit car ce n’est manifestement pas fait pour tout le monde. Et une dernière chose, sachez que si j’ai accepté de boucler un dossier sur ce genre de sujet, ce n’était pas sans raison.
Je viens au monde un matin de Novembre, il y a vingt-trois ans de cela. Sauf que, détail non négligeable, je ne suis pas tout seul. En effet, ma petite sœur, Jalander, est née huit minutes avant moi. Ce jour-là, notre mère donna naissance à une paire de jumeaux en parfaite santé. Notre père décida de nos prénoms respectifs, ce qui explique pourquoi je me suis retrouvé avec un ‘petit nom’ pareil. On va dire que le paternel avait des goûts assez chelou en matière de nominations. Mais bon, il était un peu artiste dans l’âme, j’imagine que je ne peux pas trop lui en vouloir.
Puis bon, quand on donne vie à une merveille telle que moi, il ne faut pas lui donner un nom banal, c’est bien vrai.Ahem, mais passons. Notre mère, Maire, peut presque immédiatement rentrer à la maison avec nous ; il lui faut à peine quarante-huit heures pour récupérer totalement. Elle tolérait les hôpitaux mais ne les appréciait guère pour autant et son ‘chez elle’ lui manquait atrocement. D’autant plus qu’en tant qu’auteure reconnue, elle avait dans les veines ce besoin viscéral d’écrire, en permanence. Et les blocs notes que son mari lui apportait lors des visites étaient bien sympathiques mais guère suffisant pour étancher sa soif à ce niveau-ci. Elle avait besoin de son matériel personnel, celui resté à la maison alors qu’elle avait été prise de contractions et qu’elle avait été contrainte de suivre des ambulanciers avant d’amputer sa moitié de l’intégralité de sa main. Née Stroker, il n’y avait pas besoin de se demander pourquoi elle ressentait ce genre de choses – et le fait de se marier n’éteignit jamais sa flamme créatrice.
Jalander et moi-même eurent droit à tout un tas de petites attentions de la part de nos deux parents – même si des deux, c’était sans doute notre père qui était le plus gagateux des deux petits monstres que nous étions à ce moment-là. D’après maman, il ne cessait de répéter à quel point nous étions merveilleux et à quel point nous lui ressemblions. Il serait stupide de nier en bloc, c’est bien vrai, puisque tous deux nous héritâmes d’une chevelure noir de jais, comme elle. Le début d’une grande fierté à venir, sans doute.
Que dire, par la suite ? Il ne se passe guère grand-chose durant notre enfance, nous sommes deux petits diables qui courent partout, se roulent dans la boue du jardin lorsqu’il pleut et faisant les quatre cent coups – et encore, lorsque nous n’étions pas en forme, sinon on explosait ce précepte – dès que l’occasion nous le permettait. Assez peu disciplinés à l’école, cela ne nous empêchait pas d’aimer y aller. Et le fait de nous séparer dans des classes différentes ne nous calma pas ; bien au contraire ! Nous mettions tous les deux des tas de stratégies pour rejoindre l’autre, dignes de Prison Break, j’vous jure ! Ça, ça ouai, j’admets, c’était drôle. J’aimais cette période de ma vie, je m’en souviens comme si c’était hier. Enfin, heureusement nous n’étions pas non plus des cancres – et je crois, qu’au fond, c’était cela qui agaçait le plus les professeurs, que l’on parvenait à se maintenir avec une moyenne correcte sans être des masses concentrés en cours. Si c’était à refaire ? Je n’hésiterais pas une seconde, pensez-vous…
Sauf qu’on ne rattrape pas le temps qui passe.Lorsque l’on souffle notre neuvième bougie, notre mère nous annonce que l’on va avoir un petit frère ou une petite sœur. La furie qui s’en suivit fut presque cataclysmique, je crois bien. On était excités comme des puces, avec Jal’, on pensait que jamais nous ne pourrions attendre patiemment les neuf mois que le petit être arrive enfin à la maison ! Nous guettions régulièrement les cigognes par la fenêtre – eh bah oui, on ne savait pas encore comment ça se passait les actes de reproduction, à cet âge-là.
Et puis il finit par se pointer, le petit prince tant attendu. Nous étions parés à être un grand frère et une grande sœur modèles, si si ! On s’était entrainés dur avec le poupon de Jalander avant ! C’était beau, l’innocence. Et notre petit cadet, Sam, ressemblait trait pour trait à notre père, par contre. Une petite tête blonde avec deux grands yeux bleus profond. On n’a pas beaucoup de physique en commun mais ce n’est pas grave, parce qu’on l’aimait jusqu’à l’infini, au moins.
Le problème avec Sam survient environ un an et demi après sa naissance. Ou deux ans, je ne me souviens plus très bien. Nos parents avaient remarqués que quelque chose n’allait pas avec lui, sans parvenir à vraiment l’expliquer. Ils l’emmenèrent voir un médecin et le verdict tomba vite : il était autiste. C’était pour cela qu’ils ne nous parlaient pas et paraissait à peine admettre notre présence dans la même pièce que lui. Qu’à cela ne tienne, nos parents ont tous fait pour adapter notre rythme de vie au sien, et ce ne fut pas dérangeant pour moi, je dois dire. Nous avions simplement eut à prendre des habitudes, pour ne pas le perturber.
Les années passèrent, se figèrent, reprirent leur course effrénée vers le néant, l’infini. Et enfin, lorsque Jalander et moi allions bientôt avoir quinze ans, le domaine hospitalier refait irruption dans notre vie. Notre paternel était malade, très malade. Déjà, il fumait le cigare comme un pompier, ce qui n’aidait pas. Mais au-delà de ça, il avait chez lui une version ‘active’ d’une maladie génétique héréditaire exclusivement masculine : l’anémie sidéroblastique liée à l'X avec ataxie. Oh, rassurez-vous, moi non plus je n’ai pas non plus capter un trait de ce que le médecin nous à débité à ce sujet, par la suite. Il m’a fallu un petit temps pour comprendre bien ce qu’il se passait. Comment expliquer la chose… Disons simplement qu’il ne parvenait plus vraiment à faire des mouvements dit ‘alternatifs’ – se passer une cuillère d’une main à une autre, par exemple. De plus, chez lui, la maladie c’était éveillée très tardivement, ce qui étonna davantage les médecins – plus que ça ne les motiva à le soigner, je dirais même, si j’étais mauvaise langue…
Oh, mais je le suis, en fait.En soit, on peut vivre avec cette maladie qui n’est pas supposée dégénérée une fois établie. Mais celle de mon père, c’était du coriace. En moins d’un an, il a fini en fauteuil roulant et en grosse dépression. Hospitalisé vingt-quatre heures sur vingt-quatre, il était aussi suivit pour un début de cancer du poumon.
Joie,
bonheur. Je ne vous raconte même pas l’ambiance à la maison.
En prime, j’ai dû subir une batterie de tests pour savoir si je ne risquais pas de contracter moi aussi cette forme virulente de l’Anémie dont il est ici question. Verdict ? Je peux l’avoir, mais les médecins n’ont pas été capables de dire si c’était sûr à cent pour cent ou non.
En clair, j’attends et je prie pour que ça ne m’arrive pas. Sympathique constat, pas vrai ? Ouai, je sais, ça donne envie. Mais bon, je m’inquiétais davantage pour Sam que pour moi, je dois dire. Ça m’aidait à ne pas trop penser à la situation, de m’occuper de mes proches.
Celle qui était la plus ‘humble’, je dirais, dans notre situation, était notre mère je dirais. Je ne l’ai jamais vu pleurer, ni même avec une expression fragile sur le visage. Elle était déjà très forte de caractère mais cette épreuve de la vie lui mit encore plus de poids sur les épaules.
Et c’est finalement un samedi midi, alors que nous étions tous à table, que le téléphone fixe sonne une fois, puis deux et trois. Maman ne voulait pas être dérangée pendant qu’elle était avec nous. Mais lorsque son portable se mit à vibrer, elle sut que quelque chose de grave était arrivé ; on ne l’appelait jamais dessus sauf en cas de problème avec sa maison d’édition, par exemple. Elle s’en empara en s’excusant, sortie de table et revient moins de deux minutes plus tard en nous demandant de nous apprêter.
Papa était parti.On n’a jamais trop su ce qu’il s’était passé. Une mauvaise réaction à un médicament ou une surdose, les médecins sont restés évasifs. Moi, je me sentais vide. J’avais dix-sept ans et même si nous n’avions plus vraiment partagé de moment ‘père-fils’ depuis un moment, il restait mon père, mon modèle. J’étais trop jeune pour perdre de mon père, il y avait encore tellement de chose que j’aurais voulu lui demander, des conseils, tout ça. Et je ne vous parle même pas de ma sœur et mon frère. Encore une fois, c’est ma mère que j’ai vu très calme. Je savais qu’elle avait mal, pas besoin d’être devin pour le deviner ; seulement, elle ne voulait tout simplement pas nous le montrer. Je ne sais pas si un jour je pourrais comprendre mais je ne lui en veux pas. C’est son tempérament, j’imagine qu’elle-même n’y peut pas grand-chose. Et puis, au moins je me disais qu’après presque deux ans de souffrance qui allait crescendo sur l’échelle de la douleur, mon père était enfin apaisé. Ouai, de belles foutaises, je sais, mais bon sur le moment, je me contenais comme je pouvais.
La vie reprit son rythme par la suite, après les funérailles et les interminables réunions de familles des deux côtés – la fois des familles étendues, que voulez-vous que je vous dise.
Prochain traumatisme ? Soit, si vous insistez
–car je vous sais curieux, bande de coquinous. Après la mort de notre père, avec Jalander, nous avions décidés de nous mettre à la course à pieds, deux fois par semaine, tous les deux. Ça nous permettait de partager un truc tous les deux et en prime ça nous aérait la tête tout en favorisant notre santé. Tout bénéf’, non ? Oui, sur le papier, oui. Sauf qu’il faut toujours que le karma vienne foutre un coup dans le genou pour nous faire tomber, je crois.
C’était l’hiver et il faisait froid, dehors. Le jour était déjà tombé depuis plusieurs heures mais nous ne nous sommes pas inquiétés outre mesure, après tout, nous étions deux et équipés contre le froid, que pouvait-il nous arriver ? En plus, on avait nos portables et donc, notre mère pouvait nous joindre en cas de besoin. C’était ce qu’on croyait.
On a eu tort.En passant par un quartier un peu abandonné que l’on fréquentait depuis tout jeune, nous n’avons pas prêté attention à cette bagnole, garée sur le côté du trottoir. Il y avait trois gars dedans. Honnêtement, je ne suis même pas certain qu’ils avaient quelque chose contre nous ; on est juste tombés au mauvais endroit, au moment moment sur des enfoirés de service, point. Il n’y a rien de plus à comprendre.
Tout s’est passé tellement vite, en plus… Je me suis mangé de plein fouet la portière avant passager sur le thorax. Le choc me fit tomber en arrière et avant même que je ne capte vraiment ce qui se passait, j’étais maintenu sur le sol par des mains qui me semblaient davantage tenir de l’étau que de la vrai paume humaine. Un peu sonné, ce sont les hurlements de ma sœur qui me tirèrent de ma torpeur de l’instant. Jalander… Ils. Non, je ne pouvais pas laisser une chose pareille arriver.
J’ai essayé de me débattre, mais à trois contre un, surtout considérant leurs carrures type The Rock, je n’avais aucune chance. J’ai reçu des coups dans l’estomac, les mâchoires, les côtes. Ca faisait mal, pour sûr, mais ce n’est pas ce qui m’a le plus blessé. Non, pour être honnête, c’est d’avoir insisté impuissant à ce qu’ils faisaient à Jalander qui m’a achevé. Car oui, j’ai été
forcé à regarder.
Et personne n’est venu nous aider.La dernière chose dont je me souviens de cette putain de soirée, ce fut le rire d’un des trois types –ils s’étaient relayés pour me maintenir – et un coup de godasse typée rangers en plein dans la figure. Il avait un tatouage en forme d’anguilles sur le mollet. J’ai vaguement senti une pression sur ma gorge et je me suis réveillé à l’hôpital. La première chose à laquelle j’ai pensé ne fut pas ma gorge desséchée ou mes bandages imbibés de désinfectants mais ma sœur. Je me suis précipité hors de ma chambre, tâchant d’ignorer la douleur qui me tailladait de part en part – même si ce n’était pas simple du tout – et après avoir arraché les fils qui me rattachaient aux machines, suis sorti de la pièce on l’on m’avait parqué.
Dans le couloir, je retrouvais ma mère, que le visage de qui je voyais une expression étrange, à mi-chemin entre l’inquiétude et le soulagement, je crois. Sans même lui dire un mot, je suivis le mouvement de son menton qui me désigna une porte à trois mètres de là. Elle avait compris que je cherchais Jal’. Je n’ai pas pris le temps d’écouter son « Attends ! Tu devrais la laisser un peu seule ! » et passa ladite porte. Ma petite sœur, ma jumelle était là, prostrée. Elle sursauta en m’entendant arriver comme un dératé – ce qui est normal, j’imagine – et voulu faire un commentaire sur mon état. Je faisais vraiment peine à voir mais je me fichais de mon propre cas. J’ai rapidement enlacé ma moitié d’âme mais elle eut ne réactions pour le moins… singulière. Elle hurla et me repoussa.
Sur le moment, je n’ai pas compris. Et puis j’ai connecté mes trois neurones et me suis senti comme si le ciel venait de me tomber sur la tête. Ma propre sœur avait
peur de moi.On m’expliqua, par la suite, qu’elle avait eu un choc post-traumatique suite à son viol et qu’elle réagissait ainsi avec tous les hommes. Soit. Je pouvais comprendre. Sauf que pour elle, je n’étais pas supposé être ‘comme tous les hommes’. M’enfin. Cette période dura deux semaines en tout ; deux
longues semaines durant lesquelles je ne la vis pas ou très peu – je n’appelle pas le fait de la croiser dans un couloir une entrevue, voyez-vous ?
De mon côté le bilan était pas mal non plus. Trois cotés fêlées, mâchoire inférieur abimée et une molaire explosée. J’eus aussi un hématome énorme sur toute l’étendue des abdominaux pendant trois semaines, par la suite. Les policiers firent leur office, récoltèrent nos témoignages et prirent des photos pour constituer un dossier.
Ça n’a rien donné.Bizarrement, je ne me suis même pas mis en colère, je crois qu’inconsciemment, je m’y attendais. En même temps, trois types cagoulés, même avec un ‘tatouage’ en description, ça restait vague. Trop pour les services d’enquête, il fallait croire. Le plus ironique et piquant dans l’histoire ? J’appris par la suite que c’était Jalander qui avait appelé les secours pour que l’on vienne nous chercher, alors que j’étais inconscient à ce moment-là. J’avais vraiment été inutile
jusqu’au bout.C’est après cet incident que j’ai sérieusement réfléchis à ce que je voulais faire de ma vie. C’est apparu comme une évidence, à mes yeux. Je voulais faire enfermer les salopards dans ce genre-là. Alors je me suis immédiatement bougé le train et me suis renseigné. Je voulais devenir avocat. J’étais prêt à mettre toutes les chances de mon côté pour y parvenir. C’est pour cela que j’ai envoyé une candidature au Millenium, un établissement réputé pour sa formation en droit, notamment. J’y fus accepté et me jeta à corps perdu dans le boulot, ce qui me valut par la suite la possibilité de devenir stagiaire dans un cabinet d’avocat.
C’est là que j’ai rencontré un nouveau mur. J’avais vingt ans et on ne me prenait pas au sérieux. Surtout ce type, là. Ce costard-cravate qui me dévisagea, me cracha un « je ne prendrais jamais un marginal comme toi en tant que stagiaire, même pas en rêve. Tu présentes
mal. ».
Il m’avait gavé puissance dix mille, au moins. J’estimais que je n’avais pas travaillé si durement jusque-là pour rien. J’avais fait mes preuves et ce n’était pas lui qui allait me dire ce que j’étais ou non en mesure de faire. Alors, certes, j’aurais pu aller postuler ailleurs, mais ce type m’avait tellement énervé que j’avais envie de lui faire ravaler ses dents. Je l’ai mis au défi. « Alors c’est comme ça ? Vous évaluez au faciès ? Très pro’ de votre part, y’a pas à dire. Je suis certain que je peux être meilleur que vous. » Et
bim. « Mais peut-être que vous avez tout simplement peur de perdre contre moi. » Et
re-bim. Moi ? Un petit imbécile de première ? J’admets, j’aurais pu la jouer plus fine que ça, mais bon, quand on est énervé, on dit parfois des choses qui dépasse notre pensée, non ?
Bon, en l’occurrence je pensais tout ce que j’ai dit mais là n’est pas la question.
Il n’a pas vraiment apprécié, comme vous pouvez vous en douter. Et pourtant, alors que j’allais quitter le bâtiment en ruminant mon échec, il vint me voir. « J’ai peut-être un truc pour te jauger. Un dossier facile mais dont je n’ai pas vraiment envie de m’occuper. ».
Pour être étonné, inutile de dire que je l’étais. Je l’ai suivis – autant saisir l’opportunité, hein – et il me montra un dossier de plainte déposé par une personne âgée à qui on avait retiré son chien pour, soi-disant, ‘mauvais traitements’. Les opposants était une association pour la cause animale avec une réputation pas des masses enviable. Bien bien. « J’aimerai autant que les plaintes soit retirées, ça e ferait moins de boulot. Tu saurais les remettre dans leurs rangs ? ».
J’ai relevé le défi. Ces types accusaient la petite dame de maltraitance pour des raisons absurdes. J’ai dû rassembler des détails pointilleux dans le dossier et suis allé m’entretenir avec eux tous. Ce ne fut pas simple, d’autant que je n’avais pas été briefé le moins du monde. Mais, j’ai fait ce que l’autre type a col blanc m’avait demandé de faire, point à la ligne.
Ce n’est que le lendemain que je reçu un mail. «
Tu commences lundi. Trouves-toi un tailleur et coiffe-toi correctement. Daniel Knuclett. »
Depuis, je travaille avec lui et je lui mène la vie au moins aussi dure qu’il le fait avec moi. J’ai appris à l’apprécier – après trois ans, heureusement, me direz-vous ! – et puis ce métier, j’ai l’impression qu’il est vraiment fait pour moi. Je suis partie étudié un an au Canada aussi, dans un cabinet affilié, aussi. Je me plais dans ce que je fais, vraiment. Et puis je n’oublie pas. Un jour, je coincerais ces enfoirés qui ont osé toucher à ma sœur. Ils ne perdent rien pour attendre ;
foi de Churchill. - Principaux membres de sa famille proche: