NOM : Abberline PRÉNOM : Ferguson ÂGE : 30 ans SEXE : Masculin NATIONALITÉ : Anglaise ORIENTATION SEXUELLE: Pan SITUATION AMOUREUSE : Veuf GROUPE : Citoyen ANNÉE / MÉTIER : Médecin légiste& effectue parfois des conférences à l'université OPTION(S) : /// AVATAR : Trafalgar Law – One Piece
IN REAL LIFE
PSEUDO : Piñata ÂGE : 2* ans. COMMENT AVEZ-VOUS CONNU LE FORUM ? Partenariat ? PETIT MOT : Je trouuuuve que le design est superbe ♥ ! Si je peux faire une remarque constructive, ce serait pour vous suggérer d'améliorer le contexte, ou du moins l'article du times, je trouve certaines formulations maladroites, il y a aussi quelques coquilles et c'est dommage, parce qu'il y a tellement de potentiel è_é ! [je ne juge personne, je dois faire les pires fautes de l'univers aussi /die] CODE : Code mangé par Clé ♥
MENTAL
Ferguson est un souffle ténu, un soupir contrariant et contrarié. Il expire comme il inspire, de l'agacement et des onomatopée agacées, comme il peut rire, parfois et éclater de joie. Il est un contraste, un homme qui ne sait pas dans la seconde s'il va se laisser aller à la plainte ou souffrir un sourire mutin et amusé. Il est partagé, car il a l'habitude de râler, plus pour embêter les autres que pour exprimer de véritables doléances. Il a également l'habitude de taquiner et de faire rire, de se faire rire, de trouver une remarque spirituelle à sortir dans des circonstances improbables. Alors il hésite, il oscille, son esprit est aussi imprévisible pour lui-même que pour les autres. C'est un homme qui aime provoquer et mettre à bout. Qui ne se lasse pas d'acculer ou d'outrer. Un ours à la sensibilité bien cachée qui n'a pas peur de s'exprimer ou d'insulter, même s'il est capable d'être aussi calme que la surface plane d'un lac. Sans doute son esprit est construit de manière semblable, d'apparence rien ne le trouble, mais à l'intérieur ça bouillonne, ça grouille de vie et d'envies et le moindre cailloux ou saut de carpe est capable de troubler cette surface pour révéler alors ce qu'il se passe réellement sous l'eau.
Ferguson est un rire qui cavalcade, un sourire mutin et moqueur qui s'étale sur ses deux lèvres purpurines à la première occasion. Il est une boutade incomprise ou mal passée, ce genre de plaisanteries douteuses qui, parfois, heurte sans le faire exprès. Il est de ces hommes qui ne semblent, au premier abord, ne rien prendre au sérieux et qui agace par ses sempiternelles blagues qui ne font que rire que lui. Ce n'est pas qu'il n'est pas capable de rester sérieux deux minutes, mais il fait un métier tellement sinistre, que pour lui le rire est devenu quelque chose de nécessaire, de salvateur, même. Alors il exulte, exhorte et élève la moquerie, il aime se rire des autres et de lui, râler une seconde et repartir dans la seconde d'après dans un rire qui ne peut être tari. Difficile à suivre ou trop spontané, il semble souvent que c'est l'instinct qui le guide et qui guide ses impulsions.
Il est aussi un sourire agaçant et agacé, franc et pourtant toujours impitoyable. Ferguson se moque et juge, Ferguson n'a pas peur de dire ou d'insinuer, toujours avec son attitude moqueuse qui en déplaît à plus d'un. Rude, abrupte, le médecin légiste n'a pas pour habitude de faire preuve de tact avec les autres, mais c'est qu'il espère que les autres agiront de même avec lui. Cependant, la pudibonderie est bien anglaise et il a bien du mal à la supporter. Pourtant, il aime dire que la pluie londonienne l'agace. Que les accidents de minuit trois quart qui le font sortir de son lit l'agacent terriblement aussi. Les autres l'agacent, ou du moins leur sérieux et l'excès de politesse. C'est que la plainte est tellement agréable à pousser ! Ce qui l'intéresse le plus dans un échange ce n'est pas moins les protagonistes que le sujet. Les débats l'épuisent vite quand ils tournent en rond, mais ce qu'il préfère encore c'est lâcher des provocations ou des insinuations qui font souvent réagir les autres au quart de tour. Ce qui fait que ses collègues n'hésitent pas à l'insulter de con ou de sale con, même quand il va trop loin et ça le fait rire, mais aussi plaisir, car ce qu'il préfère tout de même c'est qu'on soit aussi honnête avec lui autant qu'il l'est avec les autres.
Ferguson est curieux aussi, affreusement curieux. Des autres déjà. Surtout, en réalité. C'est qu'il se place toujours en spectateur, qu'il n'a pas l'impression réelle d'appartenir au cours de la vie ou du moins de jouer un rôle actif dans celui-ci. Il n'aime pas cultiver ses amitiés et ses inimités, il en abhorre l'effort et l'investissement personnel, ce qui fait qu'il n'est pas très bon pour les choses qui nécessitent quelques subtilités social. C'est sa femme qui arrivait, par ailleurs, à conserver leur amis et qui pensait à envoyer des fleurs et des cartes de vœux quand il arrivait quelque chose dans son entourage. Il dira si vous le lui demandez, qu'il préfère mille fois discuter avec ses cadavres que des êtres vivants. Il préfère la musique, le jazz et le classique, les tambours et les trompettes aux mots et aux discours.
Il est pragmatique, aussi. Réaliste, même si ses collègues diraient qu'il passe pour un être fantasque, dans sa salle d'autopsie. Il est capable de faire preuve de beaucoup de sérieux et de concentration, d'abnégation et d'entêtement, uniquement lorsqu'il est nécessaire. Il juge calmement, impitoyablement même, ne s'appuie que sur le tangible et les faits. Ce qui en fait un travailleur ordonné et respecté par ses pairs, même si tous s'accordent à dire que sa personnalité est exécrable. Il ne vomit plus, ni même n'a de haut-le-cœur lorsqu'il vient constater un détester ou qu'on lui demande d'autopsier ou de prélever les organes d'un être humain. Si vous lui demandez, il vous dire que l'on s'habitue même à ce genre de choses. Il essaie de rester détaché et de ne pas s'impliquer plus que nécessaire, combien même il adore discuter nourriture avec son dernier patient en date tout en examinant le contenu de son estomac.
L'insensibilité dont il peut faire preuve fait de lui un homme réputé peu empathique, aussi ce n'est pas à lui qu'il faut raconter ses ennuis et ses peines de cœur. Surtout qu'il a la manie de proposer en traitement radical une cure d'absinthe et de rhum, des soirées pornos ou national geographic channel, accompagné d'une bonne pizza et d'un pack de guinness à la déception amoureuse et d'aller conseiller aux dépressifs d'essayer le cannabis. Pour rire ou pas, allez savoir. Lui-même consomme régulièrement de la bière et de la pizza, National Geographic, youporn et le rhum. Il a de la nicotine encrassée dans le poumon et une clope toujours accrochée, à l'oreille ou au bec, mais si on lui demande s'il prend des stupéfiants il vous dira qu'il n'en prend pas, même pas d'antalgique quand il a mal au crâne, c'est dire.
Ferguson est aussi un père. Tendre et aimant, même s'il est difficile de l'imaginer ainsi. Protecteur et même papa poule, croyez-le ou pas. C'est pour son rejeton principalement qu'il ne travaille que la semaine, mais qu'il continue à prendre les urgences et à faire le déplacement jusque sur les lieux d'un sinistre ou d'un accident et qu'il aimerait à terme devenir maître-conférencier. Son fils, un petit garçon âgé de quatre ans aujourd'hui, s'appelle Dexter et c'est bien à cause de cette série éponyme qu'avec sa femme il a décidé de l'appeler ainsi, qu'il surnomme affectueusement Dex. Il aime discuter avec lui, passer du temps tout simplement avec, surtout les week-end. Pourtant, Ferguson n'aime pas moins faire l'idiot ou lui apprendre des choses incongrues, faire tourner en bourrique la nourrice qui le garde et lui apprendre les pire bêtises, au grand dam de celle-ci. Son côté affectueux, il n'en parle à personne et très peu de gens le connaisse ainsi. Il reste très secret quant à sa vie privée et quand on lui pose des questions directement sur celle-ci, il préfère rester vague.
Ferguson aime cultiver le mystère, le secret. Il n'accorde pas facilement sa confiance aux autres et malgré son attitude bon enfant, il n'aime pas se lier aux autres. ou les laisser se lier à lui. Son fils étant la seule exception. S'il a toujours été ainsi, c'est bien depuis la mort de sa chère et tendre que les choses se sont aggravées. Il n'envisage aucune autre relation, ni même ne veut se laisser aller au bonheur et à la simple joie d'exister, toujours accroché à l'idée qu'il ne pourra plus jamais être aussi heureux maintenant que sa Nina l'a quitté. De se fait, il se montrera froid avec les gens qui lui montrent de l'intérêt, même physique. Il faut tout de même contraster cela, il ne considère pas forcément qu'embrasser ou toucher quelqu'un d'autre reviendrait à trahir la défunte, mais à la manière dont il a l'habitude de s'exclure du courant de la vie ou à se voir comme un simple spectateur ou au mieux un figurant passif de la vie, il n'arrive tout simplement pas à se projeter avec quelqu'un d'autre.
C'est aussi parce qu'il est lâche et qu'il le sait. Qu'il ne souhaite peut-être pas faire son deuil complètement. Il a la trouille aussi, de s'attacher à quelqu'un et de perdre cet être dans la seconde ou l'heure, même s'il a bien conscience de l'irrationalité de cette peur. Comme il est bien plus simple aussi de se complaire dans la solitude et l'oisiveté du célibat, il stagne, refuse même de songer à la possibilité de retrouver un semblant d'équilibre sentimentale.
Ferguson est solitaire. Il est aussi le silence qui précède une inspiration, celui des amants qui se regardent dans l’œil et qui communiquent pourtant mille tendresses. Car ses silences ont peut-être plus de signification que ses mots et ses boutades. C'est ce qu'il reste de l'iceberg. Une indolence et un discours silencieux, mais triste, très triste. Ferguson est la tristesse asséchée qui reste après un chagrin et qui rend plus aride encore un cœur vide d'amour. De la tendresse avortée et des occasions ratées. Il est le regret le plus poignant et le plus déchirant. Celui qui cause des insomnies et qui parfois donne envie de tout éclater et de tout cogner. Il est la maladresse d'un homme qui ne sait plus comment vivre et marcher seul ou presque. Il est le résidu, le rejet, l'insomnie et l'hébétement, celui qui reste à un junkie qui a fini de se désintoxiquer et qui ne sait plus à quel saint, quel sein se vouer. L'amère mélancolie d'un véritable amour désormais mort et enterré.
Ferguson est un homme complexe. Qui rit de lui et des autres comme il expire, mais c'est la tristesse et la solitude qui fait trembler sa paupière et sa lèvre, la nuit, dans ses insomnies blafardes entre ses draps blanc. Un cœur brisé qui se veut aride, mais qui s'émeut en entendant les éclats de rire de son enfant. Un être consciencieux à l'indolence presque aussi agaçante que ses remarques acides. Il est loin d'avoir du courage et d'être fort. C'est la lâcheté et la facilité qui le caractérise bien plus volontiers même si son impertinence est presque devenue légendaire. Il est un homme au quotidien déséquilibré qui oscille toujours entre l'amertume et la facétie. Quelqu'un de bien difficile à cerner et supporter. Un soupir d'extase ou d'épuisement qui se perd sur mille bouches et qu'on ne peut retenir, finalement, même en serrant les bras et les mains très fort.
PHYSIQUE
Ferguson se démarque déjà par son teint grisâtre, en réalité son mère est portoricaine et cette origine lui donne un léger teint hâlé qui s'est grisé avec le temps, parce qu'il passe la plupart de son temps sous les néons de sa salle d'autopsie. Il a le nez un peu crochu, parce que c'était un bagarreur quand il était plus jeune et qu'il a déjà été cassé une fois. Il a un bouc qu'il prend soin d'entretenir, parce qu'il a pris l'habitude de le faire, mais les semaines de soixante-quinze heures parce qu'il y a une surcharge de boulot monstre ou qu'un avion de cent quatre vingt personnes s'est écrasé en plein milieu du parc de Colne Valley on peut le voir, avec des cernes affreuses et une barbe de trois jours qui le gratte et l'irrite.
Il ne fait pas réellement attention à ce qu'il porte, puisqu'au travail il n'a guère l'occasion de porter ses vêtements civils très longtemps. Oubliez la séduisante blouse blanche de médecin, parce que le blanc et le sang ça fait trop bon ménage… Oh il en a bien une, comme tous les autres, mais elle ne quitte que rarement son bureau, entre deux pauses café il l'enfile, surtout quand des proches des victimes viennent mettre le pied dans sa salle « d'examen. ». Il aime les chemises et les t-shirts à manches longues, des cols ronds ou en v, ça n'a pas beaucoup d'importance pour lui. Pantalons longs qu'ils soient en toile ou en jean, chaussures de ville ou baskets confortables, il lui arrive de mettre des chaussettes dépariées sans en avoir quelque chose à cirer.
Sinon il est plutôt du genre à s'entretenir, sans vraiment s'entretenir, c'est à dire qu'il est adepte de l'effort minimal. De ce fait il va nager quelques longueur au moins deux fois par semaines. Certaines mauvaises langues disent qu'il y va uniquement pour observer avec attention les nageurs et les nageuses, ce dont il se défendra ardemment. Ses muscles sont assez saillants, surtout ses mollets et ses abdos, même si les biceps travaillent également. Il a la mâchoire droite et les épaules carrées, un menton qu'on pourrait qualifier d’opiniâtre.
Ferguson mesure un bon mètre quatre vingt-trois et des poussières et pèse près de quatre-vingt cinq kilos. Une carrure plutôt impressionnante, donc. Ses cheveux sont noirs, bien qu'il aime les teindre en bleu nuit, parfois. Il a les oreilles percées et un tatouage qui s'étend de l'épaules à la clavicule, le schéma d'un cœur qui bat, ainsi qu'une nuée d'oiseaux tatouée sur la face intérieur de son avant-bras gauche. Des petites choses qui lui rappellent sa femme et sa jeunesse.
Il sent plutôt la caféine et la cigarette. Le produit désinfectant et le latex. Il a toujours dans sa poche du gel hydroalcoolique, un paquet de clope à moitié-vide et un zippo qui arbore le logo de la médecine médico-légale. Du papier, un crayon et un vieux téléphone portable sans écran tactile et à clapet qui ne prend que peu de place, puisque l'homme a du mal avec les objets tactiles et connectés. Sa voix et plutôt grave et éraillée, par la fumée de cigarette ou le chagrin, allez-savoir. Son rire est lui nerveux, mais démonstratif, quand il éclate de rire, cela s'entend et se partage assez facilement. Ses yeux verts dévoilent sans doute plus sûrement ses émotions quand il les ressent et il vaut mieux ne pas se fier à son sourire qui s'étire toujours pour un oui ou pour un non.
S'il était une chanson il serait : Cry me river, interprété par Jamie Cullum.
S'il était une couleur il serait de l'anthracite.
S'il était une odeur il serait un mélange de safran et de cannelle.
S'il était un animal il serait un ours.
S'il était un son il serait celui d'une contrebasse.
S'il était un plat il serait une lasagne.
S'il était une fleur il serait une adonis goutte-de-sang.
S'il était une émotion il serait le regret.
S'il était un goût il serait amer.
S'il était un objet il serait un ours en peluche.
S'il était une pâtisserie il serait un opéra.
S'il était un livre il serait Frankenstein ou La Prométhée moderne écrit par Marie Shelley
S'il était un film, ben il crèverait pas l'écran /pan/
HISTOIRE
« Il me faut vous dire tout de suite que mon métier n'est pas aussi palpitant qu'on pourrait le croire et pour cause, celui de mes patients à fini de battre depuis longtemps quand ils viennent me voir. »
C'est une boutade qu'il ose, une introduction sommaire quand on lui demande ce que ça lui fait d'être médecin légiste. Une drôle de question qui mérite, selon lui, une drôle de réponse. Depuis l'avènement de la télévision et des séries tv téléchargeables – plus ou moins légalement – sur internet, il n'est pas rare que certains étudiants en médecine choisissent de prendre le chemin du légiste, convaincus qu'ils mèneraient des enquêtes toutes plus exaltantes les unes que les autres. Une fois en tête à tête avec un cadavre, par contre, c'est souvent la débandade. Il aime à rappeler que ses horaires de travail sont, très souvent, infâmes et qu'on a pas toujours la chance de trouver devant soi un cadavre en très bon état de conservation et qu'il faut quelques années pour s'habituer à l'odeur de la chair humaine en décomposition et évidemment avoir le cœur bien accroché. Ouais. C'est ce qu'il préfère. Décourager les étudiants en premier année et féliciter les étudiants qui parviennent à obtenir une licence et un master.
« Si tu veux pas terminer comme ton père t'as intérêt à travailler Fergus. Regarde ça, il arrive même pas à payer la pisse qui le fait pioncer comme ça. »
Avait l'habitude de grogner, entre deux crises de nerfs, quand le lexomil semblait ne plus faire effet ; sa mère. Un excellent stimulant quand la misère vous guette et que le futur ne s'annonce guère plus brillant que celui de vos parents. Ça n'est pas toujours grisâtre non plus chez Ferguson. Avant tout allait bien, mais ça c'était quand le père Abberline était encore à Scotland Yard. C'était quand on le respectait encore, qu'il buvait pas trop le soir. Qu'il traînait pas trop dans les bars, à jouer avec les autres soiffards à celui qui se noie le premier dans le fond de son verre. C'était avant qu'il dérape, que la police des polices ne viennent mettre son nez dans les affaires du papounet. Sauf qu'il a fini par être mis-à-pied, gentiment, parce qu'il était ripoux et que son respect valait pas grand-chose et que les trafiquants du coin pouvaient se l'acheter avec quelques livres sterlings.
« Fachos ! Connards ! Vendus ! C'est un traquenard ! Ils m'ont piégé ! C'est pas moi, j'ai rien fait ! » s'est évertué à crier le presque quadragénaire. Pourtant, plus il s'égosillait pourtant, moins les autres le croyaient. Sa femme la première a cédé et a commencé à le regarder comme s'il n'était qu'un moins que rien, un parasite que la société avait jeté. Elle avait commencé à arpenter les rues, la tête baissé et le pas traînant, convaincue qu'il fallait qu'elle porte et partage la honte et le discrédit.
Elle a jamais quitté le père Abberline, ça faut le lui reconnaître. Elle est toujours restée avec lui. Pourtant entre les deux, il y avait un fossé que personne voulait creuser. Maman préférait les cachets et le paradis artificiel du bromazépan. Tandis que papa préférait la compagnie de Jack, Daniel, Baileys et Brandy. Ils étaient finis, foutu, l'amour était mort, mais ressuscitait parfois quand Papa apportait une fleur à Maman et qu'elle retrouvait un joli sourire sur sa trogne, un vrai, qui déchire un cœur et qui fait monter les papillons dans le ventre. C'était pas si terrible, parce qu'ils aiment tous les deux leur enfant et chacun à leur façon regrettait de ne pouvoir rien offrir de plus radieux à l'autre.
Ferguson était peut-être trop petit pour comprendre la honte. Comprendre la rumeur et les quolibets, les insultes et le regard insistants des voisines. Ferguson défendait sa mère et son père, parce que lui-même était le mieux placé pour comprendre ce qu'ils avaient traversé et ce vers quoi ils se dirigeaient. Alors il se battait, il mordait, insultait, crachait, l'injustice palpitant à ses tempes comme un tambour de guerre terrible et incessant. Ça désespérait son entourage, ses professeurs, parce qu'il avait une bonne tête le petit Abberline. Une bonne tête bien faite et de bon résultats à l'école. On lui disait de se calmer, de trouver quelque chose pour apaiser sa colère. C'était peut-être plus facile à dire qu'à faire, car c'est l'impuissance qui lui tordait les nerfs et le cou, qui l'étouffait la nuit.
« Une fois cuite, l’écrevisse se fout éperdument de savoir qui lui suce la queue »
Adolescent il a appris à se calme Ferguson. Il a écouté son père qui lui a dit, un soir, qu'il avait pas à le défendre comme ça, qu'il devait arrêter de faire comme sa mère, vivre coupable et rester coincé sur cette maudite histoire encore et encore. Ou du moins, c'est que Fergus' pense que son vieux a essayé de lui enseigner, un direct du droit dans la mâchoire, quand des flics l'ont ramené, couvert de bleus et de trace de cou. Et ça lui a fait voir trente-six chandelle, mais ça l'a fait percuté, étendu sur le parquet. Ferguson avait enfin compris.
Tout ce qu'il avait fait jusqu'à présent c'était de jouer le jeu des autres. De répondre à la violence par de la violence sans jamais vraiment arriver à leur faire comprendre que sa famille à lui elle était formidable. Qu'ils ne savaient rien, rien de ce qu'ils vivaient. Pourtant il savait que les mots et les beaux discours n'avaient pas beaucoup d'influence non plus. Alors il a juste vissé son cul de rebelle devant son bureau et il a arrêté. Il a arrêté de se battre et d'aller chercher des noises aux gars qui tiennent les murs, dans la rue. Ses phalanges ne servaient plus alors qu'à tenir les stylos et les crayons.
Elle était fière la mère de Fergus, quand elle lisait son relevé de note et qu'on lui racontait que son fils pouvait tout faire s'il se donnait les moyens. Même le père arrivait à avoir des gestes affectueux pour lui, surtout quand il arrivait à faire sourire sa mère. Des gens formidables, qu'il pensait, « mes parents sont des gens formidables avec des problèmes tout aussi formidables qu'immenses.» Il a toujours voulu soigner le monde le petit Abberline. Il a toujours eu l'envie de se lancer un jour dans la médecine et de le découvrir ce putain de remède à la honte, à la dépression et à la boisson. Le truc qui sortirait complètement sa famille du caniveau.
Alors il a étudié très fort. Commencé très fort à fumer et boire du café, pour tenir le choc, parce qu'il était pas certain de pouvoir aller à l'université, même si on disait que Millenium acceptait tout le monde, il voulait pas prendre le risque de se faire recaler, non seulement parce qu'il avait pas un rond, mais aussi parce qu'il avait pas assez travaillé. Il a commencé aussi youporn en attendant sa première vraie copine, même si en vrai c'est avec un premier vrai copain qu'il est sorti le premier. Fallait croire qu'en plus être le fils d'un ripoux, il était pas non plus straight, c'est qu'il a jamais accordé tant d'importance au sexe des autres et qu'il avait surtout besoin qu'on l'aime et qu'on l'aime à lui faire craquer les jointures et les côtes. Ça lui a jamais vraiment posé de problème à lui, Fergus', parce qu'il se disait que de toute façon ça pourrait être pire que ça l'était y'a une dizaine d'années et que de toute façon il avait de l'intérêt aussi bien pour des sourires féminins que masculins.
C'est aussi à cette période que National Geographic Channel est devenue sa chaîne préférée. Ce n'est pas qu'il aimait particulièrement les bestioles et les animaux, mais il trouvait du divertissement à voir évoluer ceux-ci à l'écran. Il s'est rendu compte alors qu'il y a beaucoup plus de cruauté chez les animaux que chez les hommes et ça l'aidait à reconsidérer son quotidien et le monde qui l'entourait.
« Étudier en médecine c'est comme… C'est comme s'enrôler dans l'armée de Léonidas parce qu'il semble vachement cool, de loin, mais finir par se faire défoncer la tronche à l'arrivé par une armée perse sanguinaire. »
C'est en médecine évidemment qu'il a choisi de s'orienter peu après le lycée. En première année ils étaient quelques centaines d'étudiants.
S'il faut donner des pourcentages, on peut dire que les cinquante premiers pourcents étaient tous de foutu idéalistes qui voulaient devenir médecin sans frontière ou trouver le remède au cancer et à d'autres maladies graves et ou orphelines. Inutile de dire que quatre-vingt pour cent de ces fameux cinquante premier pourcents finissaient par se réorienter ou par faire des dépressions nerveuses, ensevelis sous le travail.
Il y a aussi les vingt-cinq autres pourcents qui voulaient devenir des docteurs house en puissance. Ceux là aussi finissaient par se décourager.
Cinq pourcents étaient-là parce qu'ils souhaitaient réellement faire médecine et qu'ils avaient une vision plutôt juste de ce cursus. Mais là encore, seulement deux virgule cinq pourcents finissaient par quitter les bancs de la fac, une bonne crise de nerf à gérer et des idées noirs plein le crâne.
Deux virgule cinq autres pourcents étaient composés d'étudiants réalistes qui semblaient vouloir se spécialiser dans des branches obscure de la médecine, comme l’orthodontie, la gynécologie ou encore la stomatologie. Ceux-là généralement finissaient par réussir leur année et les années suivantes.
Dix pourcents étaient des gosses paumés qui avaient choisi la médecine par défaut, parce qu'ils aimaient bien la chimie et la biologie au lycée. Inutile de statuer sur le sort de ces pauvres misérables.
Les huit virgule cinq pour cent restant regroupent tous les autres candidats qui ont tous une raison différente pour venir errer sur les bancs de la première année de médecine. Ferguson était de ceux-là. Il voulait devenir médecin généraliste, au début, avec l'espoir de soigner la veuve et l'orphelin, mais aussi et surtout sa famille, sans pour autant ignorer que ça n'allait pas être si facile.
Il se retrouva dans le même groupe de travaux dirigés que Nina. Une fille solaire qui savait très bien ce qu'elle voulait faire, vers quoi se diriger. Vers la médecine médico-légale. Nina c'était le genre de fille qui vous laisse k.o après un sourire. Le genre de fille à vous mettre un poing dans la figure quand vous osiez l'interrompre. Le genre de fille qui se trouve belle et qui aime qu'on lui dise. Le genre de nana qui prend les devant et qui ne vous laisse pas le temps de souffler ou digérer. Le genre de nana qui vous dévore et qui aime faire des bulles avec votre cœur. C'est le genre de fille aussi butée et têtue qui changera pas d'avis, même si ça vous les casse sévère et que vous finissiez par vous gueuler des insanités à la tronche en plein milieu d'une épicerie. C'est le genre de nana extrême qui vous fait ressentir la vie comme vous ne l'aviez jamais ressentie auparavant. Une femme désastre, un tsunami ambulant que vous voyez venir longtemps à l'avance, mais qui vous engloutit quand même. Un être fragile aussi qui se brise dès qu'on l'embrasse et qui aime, quand on l'aime et qui sera là pour embrasser les cernes si vous preniez la peine d'embrasser les siennes. Voilà ce qu'elle était, la Nina de Ferguson. Et faut pas croire, c'est elle qui lui est carrément tombé sur le nez et qui l'a embrassé la première, ses ongles impeccables fichés dans sa chair et ce jour-là Ferguson à su qu'il était perdu.
Il a jamais essayé de se débattre et il s'est laissé entraîné dans le monde fantasque de Nina. Elle l'a harponné et traîné derrière elle sans lui laisser une seule fois le choix. C'est qu'elle a bien vu qu'ils étaient complémentaires et qu'ils avaient besoin de l'autre pour trouver un semblant d'équilibre. Ferguson était solitaire et était un peu trop taciturne, un peu trop sombre, peut-être, il manquait de confiance, mais il était calme et savait modérer son tempérament. Quant à elle, elle exultait le charisme et l'assurance.
Ils sont restés scotchés l'un à l'autre longtemps. Très longtemps. Jusqu'à ce que le master les séparent. Nina avait finalement choisi de devenir médecin généraliste tandis que Ferguson lui avait décidé de se lancer dans la médecine légale. Lui parce qu'il s'est rendu compte qu'il n'aimait pas les gens et que ça ne l'intéressait pas de rester le cul assis sur une chaise, assis a un bureau, à attendre que les enrhumés et les grippés daignent hanter sa salle d'attente. Elle parce qu'elle s'est vite rendue à l'évidence. Les bruits de scies électriques qui déchiquettent des cages thoraciques lui donnaient des haut-le-cœur violent et que la mort l'effrayait plus d'avantage qu'elle l'intriguait. Chacun poursuivrait le rêve de l'autre. Ça ne leur posait pas de problème de toute façon, ils avaient décidé qu'une fois le master en poche ils finiraient par se marier.
« Mon mariage ? Un désastre, mais qu'est-ce qu'elle était belle ma femme, détrempée par la pluie. »
Ils se sont mariés, Nina décida d'arrêter l'université pour travailler dans un centre de santé mutualisé au coeur de Londres, pour commencer, tandis que Ferguson lui avait décidé d'aller en doctorat et d'étudier plus avant les fractures et les coups contondants mortels, tandis qu'il présentera une thèse sur le sujet qui apparaîtra dans une revue médico-légale. C'est à la fin de son doctorat que sa compagne tomba enceinte et le 7 août, le petit Dexter intégra la famille Abberline. Fergus trouva une place à Scotland Yard, ce qui permit à la famille Abberline de s'absoudre en quelque sorte de la « trahison » d'Abberline père, même si les vétérans aiment le chambrer à ce propos.
« C'est quand tout semble s'arranger que les choses empires. Gardez toujours ça à l'esprit ! »
Tout se passait très bien quand, deux ans plus tard, Nina décéda dans un crash d'avion, alors qu'elle se rendait en Europe de l'est pour suivre une conférence. Bien évidemment, Ferguson s'en trouva anéantit et il eu du mal à remonter la pente. C'est cet incident qui est à l'origine de l'amertume de Ferguson. C'est lui et lui seul qui a tout bousillé et qui a détruit d'un coup l'homme épanouit et ouvert qu'il était presque devenu. Il se retrouva ses vieux travers, redevint plus solitaire, ne sortant plus réellement. Inconsolable, il ne laissait pas les autres l'approcher ou même essayer de le consoler. Il conservait toute sa détresse et son mal-être à l'intérieur de lui, sans trouver d'oreille ou d'épaule pour s'épancher une bonne fois pour toute et passer à autre chose. Il s'enferma donc dans le travail et les heures supplémentaires, délaissant son fils et sa vie privée…
Jusqu'à un burn-out qui força le père de famille à lever le pied. Il du consulter un thérapeute pour surmonter son deuil et c'est aussi grâce à celui-ci qu'il se rendit compte de tout ce qu'il laissait de côté. Il mit une année à reprendre pleinement du service, à reprendre aussi le goût de vivre et d'exercer. À retrouver un but dans les yeux de son enfant et de la beauté dans un soleil qui ne peut plus désormais éclairer le sourire de sa défunte épouse. Il commença par donner quelques conférences à l'université, tandis que retourner dans une salle d'autopsie était encore trop difficile, plus ou moins convaincu au début, par ses capacités pédagogiques. C'est néanmoins cette expérience qui lui rappela à quel point il aimait le métier et c'est surtout auprès des étudiants curieux, qu'il retrouva, nostalgique, l'envie de remettre le pied à l'étrier.
« Il ne me reste rien d'autre qu'une existence à occuper et un ennuie mortel à tromper. »
Aujourd'hui il partage sa vie entre les pupitres de l'université et le silence des salles d'autopsie. Il essaie de trouver un équilibre, un but à son existence. Ferguson surmonte son quotidien comme il le peut, même s'il faut bien dire qu'il a bien remonté la pente. Il conserve toujours des blessures, il n'a toujours pas fait le deuil complet de sa femme est n'a jamais pu aller fleurir sa tombe. Mais il vit et il s'en sort. Mieux que son père, mieux que sa mère, même si parfois il se dit qu'ils semblent plus heureux que lui, aujourd'hui. Il affronte pourtant sereinement l'avenir et sait qu'il est à un tournant de sa vie, puisqu'il vient à peine de devenir trentenaire. S'il n'a pas de grande ambitions pour demain, il essaie de vivre sans regretter aujourd'hui pour ne plus jamais avoir à pleurer sur hier.
Xander Winchester
Chef de gang
Date d'inscription : 29/09/2015 Messages : 383 Age (du personnage) : 30 ans Orientation sexuelle : Hétérosexuel Etudes/Métier : Chef de gang Pounds : 4354
Dim 28 Fév - 21:00
Bienvenue ici !
N'hésite pas si tu as des questions et bonne rédaction !
Nolan T. Connor
Surveillant à mi-temps
Date d'inscription : 28/07/2015 Messages : 521 Age (du personnage) : 22 ans Orientation sexuelle : Homosexuel Etudes/Métier : Lettres Classiques - Surveillant à mi-temps Pounds : 29942
Dim 28 Fév - 21:18
Hey bienvenue cutie ♥ Bon courage pour ta fiche !
Invité
Invité
Dim 28 Fév - 21:28
LAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAW
BIENVENUE.
Good luck pour ta fiche ! Si tu as des questions, n'hésite pas. ~
Invité
Invité
Dim 28 Fév - 21:33
OMG OMG OMG OMG OMG. Ton avatar. Je t'adopte. *grimpe sur lui et le lâche plus*
(et pour ton conseil sur l'article du Times, on ira voir ça, merci beaucoup ♥ >w< )
Cléanthe J. Alevatros
Étudiant en art
Date d'inscription : 09/08/2015 Messages : 1463 Age (du personnage) : 19 y.o Orientation sexuelle : Bisexuel. Etudes/Métier : Art ; design graphique. Pounds : 24303
Dim 28 Fév - 21:48
HELLO CUTIE OMG LAW JE MEURS /die
Bref je pense que tu auras compris on aime tous ton avatar ici /die again
En tout cas je te souhaite la bienvenue, bon courage pour la suite de ta fiche, et si jamais tu as des questions n'hésites paaaaas. ♥♥
Invité
Invité
Dim 28 Fév - 21:53
Un monsieur qui va faire des passages à l'université ! Hallelujah, je vais me sentir moins seule ! Dans tous les cas, bonne chance pour la suite de ta fiche et à bientôt je l'espère sur le rp
Eve Clayton
Policière
Date d'inscription : 27/09/2015 Messages : 321 Age (du personnage) : 23 ans Etudes/Métier : Policière Pounds : 2474
Dim 28 Fév - 23:04
Bienvenue ! Ton avatar est très joli **
Tysha K. Reed
Sophomore
Date d'inscription : 08/09/2015 Messages : 2122 Age (du personnage) : 17 ans Orientation sexuelle : Ace. Etudes/Métier : Lycéenne. Pounds : 10737
Lun 29 Fév - 2:49
... Gentleman, is it you... ? Dear god...
Ça me paraîtrait improbable mais sait-on jamais... Kufufu. ~♥ En tous cas, Law en médecin légiste, je ne peux qu'adhérer. Hell yeah.
Bienvenue ici sweetie. ~♥ J'ai hâte de lire ta fiche afin d'éclaircir mes doutes héhé.
Invité
Invité
Ven 4 Mar - 3:21
J'en peux plus. Je dépose les arme et je m'excuse d'avance pour mon histoire qui est nulle djnjld,kzled,z. Merci pour tous vos bienvenue vous êtes géniaux et je vous aime ♥
Xander Winchester
Chef de gang
Date d'inscription : 29/09/2015 Messages : 383 Age (du personnage) : 30 ans Orientation sexuelle : Hétérosexuel Etudes/Métier : Chef de gang Pounds : 4354
Sam 5 Mar - 12:43
VALIDATION
Et bien écoute, j'adore tout simplement ta plume, et ton personnage. Un immense bravo pour cette fiche. J'ai rarement pris autant de plaisir à lire quelqu'un ! C'est un sans faute, au plaisir de rp avec toi un de ces quatre.
Maintenant que tu es validé, tu va pouvoir:
♙ Aller recenser ton avatar ; ♙ Créer ta fiche de relations ; ♙ Demander un rp ; ♙ Demander un logement, mais uniquement si tu penses en avoir besoin pour rp, ♙ Créer ton téléphone et ton Twitter si tu le souhaites ; ♙ Rejoindre un club si tu es lycéen ou étudiant. ♙ Et si tu es un dc, n’oublie surtout pas d’aller l’indiquer ici !
Bon jeu à toi et surtout : HAVE FUN !
Invité
Invité
Sam 5 Mar - 13:31
ndjknqkd Olalaaah merci xD (désolée encore pour les fautes d'orthographe punaise, j'ai relu et vu le massacre /pleure/) Bon courage pour ta journée et tout ça ♥♥