Description physique : Blair Sunny Cholmondeley est une petite tornade d'un mètre soixante deux et de cinquante trois petits kilos. Autrement dit, il est difficile de l'avoir dans son champ de vision lorsqu'on dépasse le mètre quatre vingt. Fort heureusement, sa chevelure rose bonbon - qu'elle doit à ses nombreuses colorations - lui permet de sortir du lot et de se faire remarquer de ses camarades perchés sur échasses. Ses yeux sont d'un vert perçants, sa chevelure est naturellement blonde et sa peau laiteuse dore aisément sous les rayons du soleil. De nature excentrique, la jeune fille ne porte que des tenues dans lesquelles elle se sent à l'aise et peu importe si ça ne plaît pas à ceux qu'elle côtoie. Aussi, il n'est pas rare de la croiser vêtue d'un sarouel orange citrouille, d'un top vert pomme flottant et d'un chignon immonde et peu esthétique. "La richesse d'une personne ne réside pas dans l'allure qu'elle souhaite adopter, ni dans les vêtements qu'elle porte." Au moins, c'est clair. Frileuse, il n'est pas rare de la croiser très couverte en hiver. Et par "très couverte", j'entends par là que les couches de vêtements qu'elle porte en cette période frisent l'insolence.

Elle se maquille très peu, voire pas du tout et ne s'accorde qu'un collier en guise de coquetterie. Un cadeau de sa grand mère qu'elle dissimule sous ses hauts, ne laissant entrevoir que le scintillement de la chaîne qui orne son cou. Elle se permet également du vernis à ongles aussi rose que sa tignasse... plutôt écaillé puisqu'elle n'a pas la patience d'attendre que ça sèche mais aussi - et surtout - parce qu'elle les ronges, ses pauvres ongles.

Description mentale : Joyeuse, casse-cou et impatiente, Blair est une boule d'énergie qui fatigue rapidement lorsqu'on la regarde s'agiter. Elle peut courir d'un cours à un autre sans peine et afficher un sourire amusé quand bien même elle est en nage, a sauté le repas de midi et n'a pas eu le temps de se brosser les dents. C'est une une jeune fille très simple, plutôt maladroite lorsqu'elle s'y met et qui se garde bien de prêter oreille aux ragots et autres complaintes de type "comment c'est trop nul que les louboutins soient pas soldées !" Loyale en amitié, blagueuse avec ses copains et facilement influençable, Blair n'en reste pas moins une jeune fille studieuse, qui révise ses cours des heures durant lorsque cela s'avère nécessaire. Le stress est un défaut qu'on souligne également chez la jeune fille ( Les ongles, les pauvres ongles. )
Comme pour tout bon étudiant, il existe deux ou trois rumeurs au sujet de la rosée. Mais elles se contentent de souligner sa maladresse ou ses tenues déplaisantes. Rien de bien folichon !

A SAVOIR :
- Elle a surpris son père en plein adultère lorsqu'elle avait 13 ans. Depuis, elle est en très mauvais terme avec ce dernier et a énormément de mal à accorder sa confiance à ses homologues masculins.
- Elle est irlandaise mais baragouine quelques mots de français et de russe, langue d'origine de sa mère.
- Elle est imbattable à Soul Calibur, Mario Kart et Super Smash Bros.
- Avant d'avoir les cheveux roses, elle a essayé le bleu mais ça a été un réel fiasco.
- Elle possède deux chats, un roux et un écailles de tortue : Lisbeth et Jam.
- Sa chanson préférée est Signs de Bloc Party Jean et son film préféré est Dead Poets Society.
- Elle possède un tatouage sous le sein droit mais vous ne saurez pas ce que c'est. ♥
- Elle est allergique aux arachides.

Je suis une bille en histoire, j'espère que ça conviendra.

J'ai vu le jour un hiver de 1999, dans une petite bourgade irlandaise, non loin de Galway, entourée de parents aisés, aimants et chaleureux. Préférant le charme de la province aux excentricités de la ville, mes parents eurent la bonne idée de faire construire une maison robuste, discrète mais accueillante, dans laquelle j'allais vivre des jours heureux. C'est ce que j'espérais mais la réalité fut moins agréable. Fille unique, je n'ai jamais manqué de rien et il n'était pas difficile d'obtenir ce que je voulais de mes parents. Jouets, livres et même premier animal de compagnie, je n'eus guère le temps de me lasser de ces cadeaux empoisonnés, mes parents s'étaient déjà mis en tête que c'était le meilleur moyen de m'acheter. Papa rentrait de voyage avec la dernière poupée à la mode quant à maman, elle m'achetait chaque semaine un nouvel ouvrage à la reliure dorée, rempli de princesses un peu sottes et de princes qui l'étaient un peu moins. A cette époque, j'avais cinq ans et je connaissais à peine mes géniteurs. Je les croisais comme on croise un voisin, en lui demandant poliment quelques nouvelles avant de lui souhaiter une bonne journée. Mais je m'estimais heureuse, certains n'ont même plus le loisir de profiter de leurs parents, après tout. Et lorsque le moral était au plus bas, ma nounou me faisait voir les vieux albums photos ou les films de mes premiers mois, usés par le temps et dont j'inventais les récits. Parce que j'ai baigné dans un amour illusoire, élevée par une nounou que j'ai appelée bien trop souvent « maman » , au grand damne de celle qui l'était réellement. La faute à pas de chance, tous les deux étaient bien trop occupés pour se souvenir qu'ils avaient donné la vie. En effet, mon père possédait sa propre entreprise d'import-export et les affaires étaient plutôt fructueuses. Ma mère, quant à elle, donnait son temps et son énergie pour les autres qui, disait-elle, en avait bien trop besoin. Elle était infirmière dans une petite clinique de la ville. Du temps, ils n'en avaient pas à m'accorder quand je n'avais que ça à leur offrir. C'était plutôt triste quand on y pense mais je ne leur en voulais même pas. Je me contentais de me répéter qu'ils n'avaient pas le choix, croyant naïvement les vaines promesses de journées passées tous les trois.

D'aussi loin que je me souvienne, ma mère a toujours été très belle. Sur son passage, nombreuses éloges, regards discrets ou appuyés et commentaires quelque peu désobligeants pouvaient facilement se remarquer. Les hommes seuls jouaient de leur charme sans pudeur pour tenter de se faire voir tandis que les autres, accompagnés de leur dame, se contentaient de contempler discrètement la frêle silhouette qu'elle affichait fièrement. Je la comparais souvent à une rose rouge, intacte, passionnée, qui venait à peine d'éclore sous la rosée du printemps. Mais parce qu'être belle n'est pas inné, du moins à mon sens, je me questionnais souvent sur les nombreuses pratiques dont elle avait le secret. Je n'obtenais que de brèves réponses qui ne me plaisaient guère et décidais de les oublier en grandissant. Car je grandissais mais elle, elle vieillissait. Bientôt, la fatigue put se lire sur son doux visage et son caractère devint difficile. A l'âge de dix ans, je qualifiais ma mère d'irascible, de lunatique. Mon père ? Je ne le voyais plus vraiment, je me disais que je n'avais donc pas  besoin de qualificatifs.

Les années passent, je fréquente l'école primaire de Galway, puis le collège de Galway. Mes notes sont bonnes, j'ai tout le temps du monde pour me consacrer à mes études. Ma nounou n'est plus là, maman estime que je suis trop grande pour ça et que je peux bien me débrouiller seule. Je subodore une pointe de jalousie car ma nounou respirait la jeunesse, était plus lumineuse et moins aigrie que ne l'est ma mère aujourd'hui. Je ne souhaite pas l'accabler ! Avec le temps, je comprends mieux ses sautes d'humeur.  Elle a dorénavant plus de temps à me consacrer, du fait de son planning plus léger. Et parce que j'ai manqué d'amour en grandissant, j'ai cruellement besoin d'en donner et elle est la seule personne disposée à le recevoir. Malgré les années de silence, je tisse enfin des liens avec celle qui m'a offert la vie et ça me fait un bien fou ! Je lui parle de mes premiers émois, elle me félicite sur mes notes et nous rions aux éclats devant les sketchs des Monty Python ! Je viens d'avoir treize ans et ma mère me rêve déjà institutrice, médecin ou avocat. Cette idée me fait sourire , bien que je ne la partage pas vraiment. A présent, j'ai hâte de rentrer chez moi chaque soir pour partager le dîner et quelques anecdotes avec ma mère. Malheureusement, ce petit bonheur ne dure pas. Bientôt, je la sens distante, moins enjouée et à nouveau lunatique. Elle me dit de ne pas m'en faire, que ça va aller mais je ne l'entends pas de cette oreille et me jure de trouver la raison de ses tourments. Pour tenter d'attirer son attention, je commence même à me teindre les cheveux dans des couleurs plus que loufoques mais elle se contente de sourire distraitement. Si au moins elle pouvait me gronder un peu, je me sentirai rassurée. Mais elle est redevenue proche de l'inconnue que j'avais côtoyée durant si longtemps.

Quelques semaines plus tard, il est 15h15 et les cours viennent de finir. Un professeur est malade, nous offrant l'occasion de rentrer en vitesse pour vaquer à nos occupations. Dehors, il pleut des cordes et je me presse de retrouver mon habitat, histoire de ne pas finir totalement trempée. Maman est en voyage chez son père, je suis seule avec mes chats pendant trois jours et j'avoue être un peu triste de ne pas pouvoir profiter de la présence de ma mère. Mais je me console en me répétant que trois jours, ça passe vite quand on y pense. Je me décide alors à monter à l'étage, histoire de me sécher un peu et de me faire couler un bon bain chaud. C'est à ce moment précis que le peu de respect que j'avais pour mon père finit par s'évaporer. En effet, en passant devant la chambre de mes parents, je vis mon père en compagnie d'une femme qui m'était totalement inconnue, livrés à des jeux érotiques donc je ne voulais pas connaître les principes. Choquée, les yeux grands ouverts, aucun mot ne sort de ma bouche et mon père se contente de baragouiner quelques excuses que je n'entends pas, préférant tourner les talons pour retrouver le confort de ma chambre. A cet instant précis, le dialogue est rompu et je ne souhaite plus côtoyer cet individu. Je ne dis rien à ma mère, je suis persuadée qu'elle est déjà au courant. Et puis, ce n'est pas à moi de lui briser le cœur, ce serait beaucoup trop simple. Le secret est un peu lourd à porter mais on s'y fait. Papa décide de rester à la maison, maman n'y voit pas d'inconvénient. J'ignore ce qu'il en est de leur relation mais je ne souhaite m'en mêler.

Les années passent sans encombres, j'ai un peu perdu de ma complicité avec maman et je n'adresse plus un mot à mon père. J'ai quitté le collège avec des notes plus que convenables pour rejoindre la jungle urbaine qu'est le lycée. J'étais censée entrer au lycée de Galway, mon lycée de secteur mais grâce à mes notes, j'ai pu demander à aller à la Whitefield School de Londres pour y faire mes trois années d'études. Pourquoi Londres ? Pour pouvoir enfin respirer , profiter de mes années d'adolescente et quitter ce foyer qui finit par me rendre complètement folle. Quitter mon Irlande natale me fait un peu de peine mais je suis convaincue que ce départ va me faire le plus grand bien. Maman me paye un petit studio en ville, j'ai la possibilité de rentrer un weekend sur deux mais je choisis de rentrer uniquement en période de vacances scolaires. Ca me permet de prendre du recul et de me concentrer pleinement sur mes études. Durant ces trois ans, mes parents se sépareront finalement et je perdrais tout contact avec ma figure paternelle. Je quitte le lycée diplômée, fière de mes études et prête à plonger dans le grand bain des études universitaires. Pour mettre toutes les chances de mon côté, je postule dans plusieurs universités et porte finalement mon choix sur la Millenium University , dès la réception du courrier confirmant mon admission. Son cursus en psychologie est plus qu'attrayant !

C'est donc durant l'été de mes 17 ans que je fais mes valises pour cette université aux échos plus que positifs, prête à affronter les aléas de la vie étudiante. Mon premier semestre est très instructif, bien que je n'ai pas énormément de temps pour mes loisirs. Les étudiants sont plutôt agréables à vivre et les professeurs sont passionnés ! Ma nouvelle vie démarre comme une chanson des Beatles et je la mords à pleine dents.