I got your name written here in a Rose Tattoo

Nom Hammerstein
Prénoms Alaric Oscar
Âge 35 ans
Sexe Homme
Nationalité Irlandais | origines juives allemandes
Orientation sexuelle Bisexuel
Situation amoureuse Marié mais c'est compliqué
Groupe Citoyens
Logement Un appartement dans le quartier résidentiel
Métier Tatoueur, ex prof de théâtre
Avatar Trafalgar Law - One Piece

Alaric est mou, Alaric est un sale glandeur, Alaric est blasé. Ca, c'est un parfait résumé de notre cher irish guy. Il essaye un maximum d'éviter les conflits parce que ça l'emmerde, il évite les démarcheurs parce que ça l'emmerde. Les seules personnes qui ne l'emmerdent pas, ce sont son frère, sa femme et ses potes. Et ses clients aussi, parce qu'il déconne toujours avec eux alors ils sont un peu ses potes aussi. D'accord, ça fait quand même pas mal de monde qui ne l'emmerde pas, il est pas si méchant Alaric. Juste... Blasé.

C'est le genre de type qui préfère regarder des conneries à la télé ou sur YouTube le dimanche après-midi plutôt que faire le ménage, le genre de type qui fera semblant de rien voir si quelqu'un se fait agresser dans la rue mais c'est aussi le mec qui aidera volontiers un SDF, tout pendant que celui-ci ne se fait pas tabasser. S'il y a du danger pour sa petite personne, Alaric fera son bon lâche. C'est pas un connard, il a juste pas les gonades pour protéger des inconnus. C'est juste pas le chevalier servant, trop bon trop con. Il a des peurs et des reproches et il en est conscient. Mais il a beau éviter le conflit, ça ne l'empêche pas de dire à une personne qu'elle l'emmerde, sans aucune délicatesse.

Par contre, si on touche aux personnes qu'il supporte, surtout son frère, Alaric peut devenir la pire des enflures et en faire baver aux gens. Mais jamais physiquement, il est trop mince et sans force pour ça. Qu'est-ce qu'un type de 70kg et d'1m85 pourrait faire, sans avoir aucune compétence de combat ? Laisser le vent lui souffler dans ses cheveux d'encre, se laisser éclater le visage osseux et ne plus avoir que ses yeux noisette pour pleurer. Ce serait tout. C'est pas sa silhouette maigrelette et tatouée d'un peu partout qui va effrayer les caïds. Alors il pourrit la vie discrètement, jusqu'à ce que les personnes comprennent. Mais relativisons ça : ça n'est arrivé que de très rares fois, surtout quand il était un jeune con d'adolescent. La seule personne contre qui il ne peut rien faire, c'est son père et c'est tout.

Au-delà de ses défauts, Al est patient, probablement à cause de sa blase légendaire. Même au salon, quand un client hausse un peu le ton, il hoche la tête comme un abruti et lui explique les choses calmement. C'est pas lui la tête brûlée à la boutique, de toute façon, alors il se fait pas de souci. C'est aussi un grand rêveur, même s'il n'en dit guère là-dessus, un grand idéaliste même. Il aimerait avoir un enfant, pouvoir divorcer de sa femme sans que son père ne vienne les lui briser, voyager par-ci par-là... Bref, il rêve d'une vie simple et sans prise de tête.

Et même si Alaric est une sacrée loque molle du bulbe, s'il y a bien une chose qu'il apprécie faire, c'est la cuisine. S'il peut glandouiller pour ne pas faire la plupart des corvées, il le fera mais pas pour la cuisine. Il aime lire, surfer sur Internet, jouer aux échecs et la plupart des activités qui requièrent du calme. Son calme est sacré, tout comme son espace vital.

Il est loin d'être l'homme le plus démonstratif de la planète, ni le plus romantique. Surtout pas le plus romantique en fait. À vrai dire, il a rarement eu l'occasion de l'être avec sa femme, à cause de leur situation très particulière. Offrir des fleurs ? Inviter quelqu'un dans un resto chic ? Lui déclamer des poèmes ? Alaric sait pas faire, ça le met mal à l'aise. C'est seulement quand il est en manque d'affection qu'il demande un câlin à sa femme, c'est tout.

En fait, Alaric c'est le mec qui déteste se prendre la tête, qui aime sa petite tranquillité, avec beaucoup de défauts, quelques qualités quand même. C'est juste un homme comme un autre, qui n'a pas envie de jouer les héros.

◈ A une vieille collection de Marvel et de DC Comics ◈ A acheté un chat et un chien exprès pour Thomas quand il vient ◈ Ses deux styles de tatouage de prédilection sont le japonais et le réalisme ◈ Déteste faire des portraits, ça lui fait peur une fois encré ◈ Hait les insectes et les araignées ◈ Voudrait adopter un hérisson et une grenouille ◈ A des goûts étranges en matière de choses mignonnes ◈ Gratte cinq jeux à gratter par semaine ◈ Ca lui rapporte souvent un petit butin, modeste mais quand même ◈ Les enfants l'adorent, sans qu'il comprenne pourquoi ◈ Parce que c'est une peluche qui se contente de grogner quand on lui tire les cheveux et qu'on lui grimpe dessus ◈ Déteste les minettes (et même les autres gens) qui se font tatouer sans réfléchir ◈ Ne regrette aucun de ses tatouages, sauf les Death sur ses phalanges peut-être, et encore.

L'homme fixait son alliance d'un air hagard, perdu dans ses pensées. Depuis qu'il était gosse, c'était leur père, à son frère et lui, qui avait en partie décidé de leur vie, calculant tout comme un homme de bonne famille qui faisait tout pour conserver sa réputation. Alaric avait trente-cinq ans et il menait toujours la vie que son père lui avait imposé, tout ça parce qu'il avait voulu protéger Thomas de leur propre paternel. Il soupira longuement, assis sur sa chaise et sa femme arriva à ce moment-là.

- Qu'est-ce qui se passe, Al ? Des soucis ? demanda-t-elle de son habituelle voix douce.

Elle, c'était Helena, son épouse depuis bientôt dix ans mais il n'y avait aucun amour entre eux. Pas celui auquel on s'attendrait en tout cas. Alaric et elle se connaissaient depuis très jeunes et ils se considéraient simplement comme des amis, comme un frère et une soeur même mais pas comme des amants.

- Je pense encore à nos parents, notre mariage. J'aimerais que ton père aille mieux pour pouvoir lui annoncer qu'on va enfin divorcer, répondit-il d'une voix traînante après avoir bu une gorgée de thé à la menthe.
- Je voudrais aussi qu'il aille mieux... Autant pour lui que pour nous.

L'homme grogna plus qu'il ne soupira en jouant avec un des anneaux qu'il avait à l'oreille et continua.

- Ca m'emmerde toujours autant de t'empêcher d'avoir une vraie vie amoureuse, tout ça à cause de moi... fit-il entre ses dents.
- Non Al, pas à cause de toi. Tu voulais juste échapper à l'entreprise de ton père et quand il a voulu la transmettre à ton frère, vous avez passé un marché. expliqua calmement Helena pour la énième fois.
- Je sais ! s'emporta un peu Alaric, mais il est quand même allé pourrir Thomas et son rêve de devenir véto, cet enfoiré ! Ca me fait chier cette histoire, il me tient par les couilles depuis que je suis ado...

Helena eut un sourire tendre et se leva de sa chaise pour aller enlacer son mari. Bien qu'il n'y ait aucun sentiment amoureux entre eux, cela ne les avait jamais empêchés d'être tendres l'un envers l'autre. Ou plutôt elle était tendre, lui était juste plus gentil et protecteur.

- Mais non regarde, quand mon père sera en état d'encaisser la nouvelle, on divorcera d'un commun accord et s'il a quelque chose à redire, c'est moi qui irai lui parler. Et puis il a jamais rien dit quand tu as arrêté ta carrière de prof de théâtre pour devenir tatoueur.
- Encore heureux, il m'a déjà assez fait chié comme ça le paternel.

Le divorce, ils en parlaient depuis longtemps mais avec le père d'Helena qui avait des problèmes cardiaques plutôt graves, ils avaient sans cesse repoussé l'échéance pour ne pas le brusquer mais Alaric commençait à saturer d'être enfermé dans ce carcan. Ils avaient décidé tous les deux qu'ils pourraient vivre une vie amoureuse à côté de leur mariage, parce qu'à part un bout de papier et une cérémonie à l'église, rien ne les retenaient vraiment mais l'homme se sentait tout de même oppressé et coupable vis à vis d'Helena. Mais parfois, il en voulait aussi à son beau-père, puisque leur mariage arrangé s'étaient réglé entre lui et le père Hammerstein et se disait qu'un petit choc le remettrait à sa place. Sauf qu'Al avait beau être un brin mauvais, il n'avait pas envie de punir indirectement Helena.

Il se leva à son tour et subitement, il enlaça son épouse contre lui en soupirant de nouveau. La jeune femme fut surprise mais se laissa faire avec un petit sourire. Ce genre de comportement arrivait de temps en temps au tatoueur, surtout quand il était contrarié. Ils restèrent un long moment ainsi, dans un silence relaxant mais au bout d'un moment, n'y tenant plus, Helena éclata de rire sans crier gare.

- Tu me chatouilles le cou avec ton souffle et ton bouc, sale gosse.
- Oh... Pardon. Tu vas bientôt te coucher ? demanda-t-il de sa voix de baryton, un peu penaud.
- Oui, je vais bientôt y aller, j'ai une conférence demain. Bonne nuit Al.

Alaric ne répondit rien mais déposa un baiser sur le front de sa "p'tite rouquine" comme il aimait l'appeler. Comme tous les soirs avant de dormir, il irait lire un de ses comics ou un magazine de tatouage, selon ce qu'il attraperait et il réfléchirait à sa vie de merde. Enfin, pas tant que ça. Il avait un travail qui le rendait heureux, il avait eu un autre travail qui l'avait comblé au plus haut point parce que malgré les apparences, il adorait le contact avec les gens - sinon il n'aurait jamais été professeur de théâtre ni tatoueur - et il n'avait pas à se plaindre de problèmes d'argent ou avec des gens. La seule énorme tâche noire au tableau, c'était son mariage arrangé. Tout ça pour protéger Thomas des manigances de leur paternel qui aurait absolument voulu qu'un de ses fils reprennent son entreprise. Mais qu'est-ce qu'ils en avaient à foutre à l'époque ? Alaric avait refusé, c'était retombé sur Thomas qui ne voulait pas non plus. Thomas qui avait toujours été fragile mentalement, Thomas qu'Alaric avait toujours défendu et soutenu. Une fois de plus, il avait joué les grands frères exemplaires, comme quand ils étaient plus petits et qu'il se castagnait avec d'autres gosses qui emmerdaient son frère. Même après le divorce de leurs parents et leur déménagement en Ecosse avec leur mère, son père avait toujours eu de l'emprise sur les deux frères et Alaric rêvait du jour où il enverrait enfin paître le patriarche Hammerstein.

Il sourit en repensant que quand Thomas était entré comme étudiant à la Millenium University, lui y était devenu professeur entre temps, après y avoir été diplômé en arts du spectacle, avec ses petites options dessin et peinture. Et son frère avait fait de même lorsque lui avait décidé de devenir tatoueur, parce que le dessin l'attirait beaucoup depuis très longtemps et qu'il avait eu envie de changement, d'un gros tournant dans sa vie. C'était là qu'ils s'étaient dit qu'ils pourraient enfin dire "merde" à leurs parents, Helena et lui. Ils avaient subi les caprices de vieux chieurs mais ils n'étaient plus des gosses, ils s'étaient finalement réveillés. Et ils avaient commencé les préparations pour leur divorce, après avoir papillonné chacun de leur côté de relation en relation.

Parfois, Alaric essayait d'imaginer la vie sans cette précieuse amie à qui il avait été marié dix ans, ce qu'il deviendrait seul dans un appartement vide et mine de rien, il angoissait un peu. En dix ans, il s'était habitué à une présence à ses côtés, un peu de chaleur dans son lit et de tendresse quand il fallait. Ils n'étaient pas amoureux, mais ils en étaient arrivés à un statu quo convenable, une petite routine qui risquait de se trouver chamboulée plus tard. Mais ils le savaient tous les deux : c'était la gifle qu'il leur fallait pour avancer dans leurs vies respectives, au lieu de pédaler dans la semoule et de rester collés aux directives de deux paternels revêches et sans coeur.

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