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Et moi je possède les étoiles, car personne avant moi n'a jamais songé à les posséder ▲ Petit Prince

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Dim 22 Nov - 18:41


Sanggyae M. Wangchuck


Nom : Wangchuck.
Prénom(s) : Sanggyae & Manhei.
Âge : 25 années.
Sexe : Homme.
Nationalité : Bhoutanais.
Orientation sexuelle : Bisexuel.
Groupe : Étudiants.
Année/Métier : Master 1/Sociologie.
Situation amoureuse : Veuf.
Avatar : Kassim ▬ Magi, the Labyrinth of Magic


You see me but you don't know me



« On ne voit bien qu’avec le cœur. L’essentiel est invisible pour les yeux. »

1m78 • 60 kilos • Cheveux noirs et longs • Dreadlocks • Yeux marrons-pourpres • Bracelet-dragon à son bras • Habits occidentaux et bhoutanais • Dessins à l'encre sur le corps • Pratique Arts Martiaux • Allure princière • Charismatique • Léger accent • Élégant • Sportif • Élancé

C'est un prince. C'est une explication pour tout ce qu'il fait, pour sa façon d'agir. "Regarde son allure." "C'est un prince." "Oui, c'est vrai." "Regarde ses vêtements." "C'est un prince." "Oui, c'est vrai." Être prince explique-t-il tant de choses ? Est-ce une formule magique pour devenir un simple nom, une simple explication ? Alors, Sanggyae n'est qu'une explication, c'est triste. Sanggyae est triste, mais c'est un prince, alors ça explique tout.

Le Petit Prince, comme le dit son nom, c'est un prince, un peu petit quand il était enfant. Même très petit. Mais c'était adorable, alors on ne se moquait pas. Sanggyae a grandit depuis, même si ce n'est toujours pas un géant. 1m78, pour 60 kilogrammes. On l'appelle toujours Petit Prince d'ailleurs, plus que Sanggyae, c'est son surnom habituel. Il n'est pas gros et gras, il n'a pas la peau blanche des princes charmants. Lui, c'est un prince d'un pays agricole, et sa peau est hâlée par le soleil et le ciel, ses mains sont usées et ses muscles sont présents. L'art martial du bouddhisme zen lui a construit ce corps, avec encore quelques hématomes, de ci, de là. Son corps n'est pas celui d'un athlète, mais ses muscles sont là, dans un frôlement contre la peau, on les sent sous nos doigts. Mais il garde cette allure princière, calme et douce de son pays, de son royaume.

Sanggyae, il attire les regards avec sa démarche, et surtout ses vêtements. Il porte des vêtements occidentaux quant il le faut, mais il ne les a jamais aimé. Il préfère ceux de son pays, ces vêtements qui permettent de se mouvoir. Des étoffes de soie ou de coton, enroulées autour du cou ou bien du front, portant le blason du Bhoutan. Des barrettes et bijoux, dans les cheveux, un peu partout. Il porte toujours quelque part sur lui, l'insigne de son pays ; un dragon, en général le bracelet doré à son avant-bras. Sinon, il est dessiné à l'encre dans son dos, autour de son cou ou bien sur son bras. C'est riche sans être trop, c'est étranger sans être détonnant. C'est beau et particulier, c'est Sanggyae.

Il fait un peu plus jeune que son âge, le Petit Prince, avec son visage androgyne, la façon dont il prend soin de lui. Car l'apparence d'un prince, même troisième du nom, elle compte, et elle parle pour un pays. Un Prince beau et intelligent c'est alors un pays beau et intelligent. Alors Sanggyae se regarde dans la glace, ses domestiques le préparaient, le maquillaient dans son pays, il est obligé de le faire seul maintenant. Heureusement, il a un charme naturel, même s'il ne ferait pas un potentiel mannequin.

Son nez aquilin plait à certains, autant que son faciès fin. Ses yeux sont d'un marron empourpré en matinée et soirée. Ils sont étirés, rehaussés par ses pommettes. Son visage parait presque féminin, heureusement qu'il est assez grand pour dire le contraire... Même si ses vêtements le fragilisent toujours autant. Et puis, c'est un prince, c'est fragile mais courageux, frêle et tendancieux.

Ses iris sont plus expressives que son sourire. Oh il sourit, mais comme on lui apprit ; un sourire accueillant, confiant, rassurant. Et il en devient attachant, car Sanggyae, à part être prince, il ne sait pas faire. Mettez-le dans une situation ordinaire, et ce sera comme un enfant : perdu, mais qui essaie de garder une certaine façade. On l'aime bien Sanggyae, car sous sa douceur, il y a une force de caractère ; quand il ne comprend pas il essaie de comprendre. C'est pourquoi on l'a envoyé dans le monde ; pour le comprendre, pour devenir une passerelle entre son pays et les autres États. Ce défaut le rend plus humain. Parce qu'un prince ne sait pas tout, ne fait pas tout.

Ses cheveux sont longs, lui arrivant au bas du dos, et d'un noir de geai, des dreadlocks plus exactement. Ce n'est pas commun au Bhoutan, et c'est une des marques qu'il a gardé, en étudiant à l'extérieur de son pays. Il s'est occidentalisé, il fait parti de deux mondes différents. Le Petit Prince garde le mystère de son pays, mais il a perdu ce côté intouchable de ce dernier. Et ce n'est pas plus mal. Ils sont coiffés, souvent, décorés comme ceux d'une femme, diraient certains.

Quant au maquillage, c'est particulier. Ce sont des pinceaux, du noir pour accentuer le regard, ou bien des dessins sur la peau, orientaux, des mantras pour commencer la journée avec une citation de Bouddha, pour le guider. Il repart ainsi, en cours, sans oublier ses cigarettes et son porte cigare. Un petit pêché parmi tant d'autres... N'est-ce pas ? Un pêché soigné et féminisé entre ses longs doigts. Comme quoi le prince n'est pas aussi innocent que le dit son surnom. Longs cils, regard calme et inquisiteur, sourcils soigneusement épilés, et pourtant il sonne chez lui comme un sous-entendu malsain. Sanggyae n'est pas narcissique, mais il se complaît dans son apparence et il aime en jouer pour avoir l'attention... Après tout, les regards désireux d'un homme ou d'une femme sur vous, ça fait toujours plaisir, non ? Ça fait plaisir au Petit Prince. Car dans son pays, il n'est que le Troisième, on ne s'intéresse pas tant à lui.




« Mais si tu viens n’importe quand ; je ne saurai jamais à quelle heure m’habiller le cœur ! »

Jaloux • Possessif • Hypocrite • Sérieux • Maladroit • Patriotique • Fumeur • Sociable "Prince" • Pensif • Sourire "de façade" • Complexe du grand-frère • Éduqué • Gentleman "en société" • Charmeur • Méprisant • Méfiant • Ironique • Associable "Humain" • Détaché • Secret • Narcisse • Susceptible • Sensible • Persévérant • Adaptable • Bouddhiste

Le Petit Prince ne parait qu’innocent. En fin de compte, c’est juste une histoire de paraître. On pourrait tellement dire sur ce qu’il paraît, et tellement peu sur ce qu’il est. Sanggyae paraît prince, prince bouddhique assez charmant, au sourire rassurant et calme. Les notions bouddhiques et autres mantras lui dictent sa manière de vivre, bien qu’il ne s’agisse pas du plus grand fervent du Bhoutan, il suit la majorité des principes tout en profitant de la vie occidentale. Il fait sacrifice de sa pensée religieuse pour mieux comprendre celle politique, scientifique et rationnelle du monde en lui-même. L’image qu’elle donne, réelle et mensongère à la fois. Car au fond, il n’est que le Petit Prince pour les autres, et il n’est rien pour lui-même.

Le paraître n’est qu’une hypocrisie éhontée qu’il offre et qu’il aime offrir. C’est si facile d’obtenir l’attention des plus idiots avec le simple mot prince dans son identité… Même lorsqu’on est prince de rien du tout. Et il trouve ça ironique et il se décore d’ironie au regard des politiques, et des actions qu’il doit mener pour le peuple. C’est le jeu du paraître, il le manie à ravir.

Sanggyae n’est pourtant pas des plus extraordinaires, c’est un homme, et force est de constater que la majorité l’oublie, préférant le prince au détriment de l’homme. Le Petit Prince est avant tout un travailleur, un homme qui veut toujours donner le meilleur, en particulier dans les Arts Martiaux, et en ce qui concerne son pays. Même s’il paraît pour beaucoup de choses, son amour pour son pays est présent. Il aime le Bhoutan, il aime son frère, il aime son prochain tant que ce prochain n’est pas le plus exécrable des Hommes… Disons qu’il choisit qui aimer et quel principe suivre. C’est sa fonction, celle donnée par son grand frère ; s’adapter à la situation.

Le Petit Prince n’est pas parfait, il est même l’un des plus imparfaits hommes, supportable mais non aimable. Il l’est quand le besoin se fait sentir. Il l’est quand il le doit mais soupire. Son frère sa Majesté est fait pour ce job ; aider les autres, donner le Bonheur au pays, mais le Petit Prince est son contraire. Il sourit, il écoute, il retient mais ça ne l’intéresse pas. Il s’impatiente. Puis il trouvera le moyen de s’en aller. Cordialement d’abord, puis de manière effrayante s’il le faut. Effrayante ? Froide, plus exactement.

Sanggyae n’est pas un chaleureux, ou seulement avec ceux qu’il respecte, qu’il connaît depuis longtemps, assez longtemps pour donner sa confiance. Sa confiance, difficile de l’obtenir, plus difficile que sa méfiance. Il est prudent de nature, et il se posera toujours la question du pourquoi, de la cause, du comment avant de juger quelqu’un, avant d’agir. C’est une qualité comme un défaut. Tout dépend de la situation. Sanggyae ne se laisse qu’à moitié vivre ; il se permet des écarts, comme une brève inspiration avant de replonger la tête sous l’océan tumultueux. Mais il a apprit à survivre, alors il survit et ça lui convient. Hélas.

Le Petit Prince fait ce que les Hommes supérieurs à lui de rang lui commandent. Plus exactement sa Majesté du Bhoutan, pour qui il deviendrait un chien enragé s’il lui demandait. Mais sa Majesté est bonne, lumineuse, douée, délicate. Le Petit Prince est plus humain, plus touchable et boueux. Sanggyae cache bon nombre de défauts sous le paraître.

Jaloux, possessif, fumeur compulsif, et maniaque. Il y en a d’autres, mais ce sont ceux qui apparaissent quand on commence à le connaître. Il ne peut pas concevoir un manque de respect sans son accord, il ne veut pas que l’attention se porte à un homme qu’il sait meilleur que lui, et il ne supporte pas de ne pas être sur son trente-et-un. Pourquoi ? Il vous dira que ça ne vous regarde pas, car c’est sa fierté, et c’est une fierté mal placée.

Sanggyae, c’est un troisième prince. Un, c’est bien, c’est le meilleur des chiffres. Deux, c’est bien aussi, cela peut aider le un. Mais le Trois ? Oui, le trois ? On a eu beau le couvrir d’amour et de bonheur, des principes du bouddhisme malgré ses études à l’étranger… Il n’a cessé de haïr ce chiffre trois. Car trois, c’est insignifiant, c’est impair ça ne représente rien. Il n’a pas eu l’attention portée à Sa Majesté et son second frère, jamais, ce n’était pas pareil. Et même si son cœur est empli d’amour, son âme est empoisonnée par l’idée d’être ignoré… L’ignorance est un étranglement lent et douloureux dans son esprit et il veut y mettre fin, à tout prix.

Vivre en-dehors du Bhoutan, dans la société occidentale lui a permis de transformer sa manière de vivre, de garder ses racines tout en se développant autrement et c’est ce que voulait sa Majesté. Sanggyae est donc détaché, s’en est effrayant. Pour tout dire, sa femme et son fils morts, il n’a pas pleuré, il n’a pas souffert, bien qu’il savait se montrer triste face au Bhoutan. Ce n’était qu’un masque, car dans sa tête ; cette femme et cet enfant étaient accrochés au nombre trois, et le nombre trois n’a aucune valeur, aucune. Alors sa Majesté peut bien lui chercher une fiancée pour donner des héritiers, il restera anonyme et sans attaches. Il sait charmer, il sait jouer de ses atouts physiques et de sa popularité de prince, mais il ne s’attache pas, par peur d’être blessé ; on préfère toujours le un et le deux au chiffre trois. Il charme, il aime puis il disparait. Ça fait trois.

Manhei ne sait pas se comporter dans les situations normales, il est maladroit, il ne sait pas. Alors il dit cela ridicule, il tente une autre approche mais ouvrir son cœur ? Difficile. L'action ordinaire ne lui semble pas première dans ses directives. Au fond, c'est juste un prince qui a du mal à être simple homme. Et il faut que l'homme lui apprenne à ne pas être prince. Qui est assez fou pour vouloir ce poste ?

Le Petit Prince paraît si mystérieux, semble si délicat et sérieux, mais le Petit Prince n’est qu’un homme avec un titre, tout simplement. Et le Petit Prince qui parait intouchable, ne l’est pas. Il pose la cigarette entre ses lèvres, il laisse la fumer danser et il danse. Oui, il danse, il pratique, il s’entraine corps et âme pour l’attention, pour ne pas être oublié… Surtout pas. Alors, que la sueur perle sur sa peau mate, et que les blessures se fassent sentir dans ses muscles. Pour un regard. Pour une idée. Pour un mensonge.

Viens. Viens quand il ne s'y attend pas. Qu'il ne puisse pas parer son cœur d'artifices et de sourires. Viens, pour le voir comme il est réellement. Juste un instant. S'habiller le cœur pour ne pas sentir la douleur. Car il sait ne pas être lui, il ne sait être lui.

Je ne dirais rien de plus sur le Petit Prince. Laissons-lui sa poésie, c'est sa meilleure arme. Je n'ai pas tout dévoilé, à vous de lever ce drap pour mieux l'observer à vous de comprendre comment l'apprivoiser. Je sais, il paraît pathétique et futile, enfoiré et attirant le mépris, sa vie ne tenant qu'à un simple fil. Pourtant, ce n'est qu'un Petit Prince, un grand enfant, qui a grandi trop vite, qui n'a que quelques morceaux de lui restant et qui regarde le firmament les larmes aux yeux, en quête de réponses, en quête d'attention. Je ne veux pas être oublié, par pitié... Je veux simplement compter.




Every life begins with a breath



« Quand tu regarderas le ciel, la nuit, puisque j’habiterai dans l’une d’elles, puisque je rirai dans l’une d’elles, alors ce sera pour toi comme si riaient toutes les étoiles. Tu auras, toi, des étoiles qui savent rire. »


Manhei, ma mère, elle me murmurait ça, sur le pont de Phunaka. C’était une nuit printanière, elle était accoudée contre le bois, les fleurs voletaient dans le vent et s’accrochaient à ses cheveux noirs. J’avais dix ans, et c’était le jour avant mon envoi en Finlande, au système éducatif reconnu.

Maman était très belle, enceinte de ma petite sœur, la seconde. C’était l’une des épouses de mon père, qui était aussi la mère de Jigme Khesar, ayant dix-neuf ans à l’époque. Lui, il était déjà parti pour Oxford, pour étudier la politique et les relations internationales, tout en devenant le visage du Bhoutan, mon père étant déjà fatigué. Mon second frère était lui aussi parti… Il ne restait que mes sœurs et moi. Maman était triste. Triste de me voir partir aussi dans l’avion, le lendemain. Alors elle m’a murmuré cette phrase, pour que je m’en souvienne à jamais.

Myrth est venu avec moi. Il avait été élevé dans un monastère, c’est lui aussi qui m’a appris le Zen Huang Do et les principes du bouddhisme vajrayāna durant mon évolution en Occident. C’était mon mentor, mon confident, mon ami sur beaucoup de points. Lui, il comprenait, il comprenait ma peine… Quand Jigme est parti, le Bhoutan a pleuré, a ri, a applaudi, lui a souhaité bonne chance. Moi, personne n’est venu, sauf Maman, mes sœurs et les domestiques. Elle m’a donné ce bracelet dragon en or, à mon départ, et elle pleurait. Elle a aussi pleuré au téléphone, les semaines suivantes.

Le Petit Prince, il a fait son nid en Finlande, dans une prestigieuse école. Il a appris la culture occidentale, il voyageait dans plusieurs pays, rejoignait ses autres frères pour les sorties internationales. Le Petit Prince, il grandit, il apprend, mais pas comme avec ses frères. Le Zen Huang Do lui est très important, il lui rappelle ses après-midi passées avec son père dans la case, ou bien à s’occuper du potager dans le dzong de Jakar. Mais ici, l’architecture était différente, la vie différente, et il était plus jeune que ses frères, quand il a été envoyé en Occident. Le Petit Prince s’est développé sans encombres, il voyait la vie passée, il se voyait aimé, mais le trois semblait toujours son numéro…

Le lycée de Ninivaara de Joensuu était l’un des meilleurs, mais je ne l’aimais pas. Myrth me forçait à y aller. Il m’a aussi forcé à revenir au Bhoutan à partir de mes seize ans. Seize ans et je rencontrais ma femme, une femme plus âgée, que je n’ai pas aimé. Non, je ne l’aimais pas. Et je devais en plus lui faire un héritier ? En Occident, ces choses là ne se faisaient plus… Jigme m’a rassuré, il m’a poussé à agir, il m’a souri. Depuis ma naissance, il m’a toujours soutenu, et je l’admirais, et je le jalousais. Car je savais qu’il était parfait, et je savais que je ne serais jamais comme lui…

A mes dix-sept ans, mon père a abdiqué, Jigme Khesar Namgyel Wangchuck fut nommé Roi Dragon du Bhoutan. La même année, ma femme et mon fils sont morts : l'un trop fragile face à la maladie, et l'une trop faible mentalement pour le supporter. Ce n’était pas une bonne année, non. Pourtant ce qui m’a blessé furent les paroles de mon père, Jigme Singye : « Pourquoi couronner un héritier seulement quand la nation est en deuil du dernier roi ? » Un Héritier. Tu pouvais dire l’aîné Papa, car moi, tu n’aurais jamais pensé me donner ce rôle…

J’ai applaudi, j’ai souri, j’ai serré la main du nouveau roi dragon, et j’ai prononcé les mots en m’inclinant : « Mang-pos Bhur-ba'i rgyalpo, Druk Gyalpo. ». Comme mon autre frère, comme mes sœurs, comme ma mère, comme leurs mères… Comme le pays. J’aime mon frère. Je l’aime à en mourir. Et je le hais. Car il est le numéro un, et je suis le numéro trois. Qu’importe mes efforts, qu’importe mon apprentissage dans tous les pays occidentalisés, de la modernité et des cultures, de tous les domaines, mes efforts ne paieront pas. Je serais le troisième ; le Petit Prince.

J’ai obtenu mon diplôme à la fin de mon lycée, puis j’ai assisté mon second frère dans les relations internationales extérieures, mais j’avais beau faire, il parlait et je faisais juste office de bonne figure… Khesar m’a demandé de revenir au Bhoutan, à mes vingt-deux ans. Je ne sais pas si c’est mon frère qui s’était plaint que j'étais un boulet, mais Khesar m’a demandé d’étudier le monde car j’étais particulier, je pouvais m’adapter au Bhoutan et aux autres cultures. Khesar ne peut pas mentir, c’est un roi, et notre religion nous le déconseille. Mais disait-il la vérité ? Je suis resté malgré tout encore un an au pays, pour continuer mon apprentissage du Zen Huang Do avec Myrth, et poursuivre ma licence à l'université royal du Bhoutan.

Vingt-trois ans. Il se rappelle, le Petit Prince, de la mort qui l’a réellement choqué, des rebelles contre la monarchie, qui voulaient attaquer la famille royale. Un attentat qui a mal tourné, et deux morts. Khesar s’en est sorti, blessé à la tempe, le Petit Prince n’avait rien. Strictement rien. Troisième, ça sauve une vie… Mais pas celle de Myrth. Myrth qui s’est pris une balle à la place du Petit Prince. Et le Petit Prince a pleuré à chaudes larmes, il a souffert, terriblement. Il a pleuré, il s’est maudit, et il a éprouvé la Première Vérité de Bouddha. La souffrance, la douleur, le remord, des tortures constantes qu’il n’arrivait pas à annihiler. Il sent encore le sang recouvrir ses mains et ses avant-bras. Myrth lui manque, et Sanggyae a désormais peur de s’attacher à ses domestiques et ses suivants, à quiconque. Après tout, à quoi cela servait si chacun était voué à disparaître ? Il aurait voulu que Myrth soit mort pour le Roi Dragon, pas pour le Troisième Prince.

Je suis allé dans un monastère, un an, là où avait vécu Myrth. J’ai amélioré ma maîtrise du Zen Huang Do ainsi que débuter le Kung-fu, deux arts martiaux cousins. Quand mon frère m’a demandé de partir du Bhoutan pour étudier plus en profondeur la politique en général, et les relations internationales, en Sociologie, je ne pensais pas qu’il y avait une raison sous-jacente qu’il préférait me cacher. Mais il me l’a demandé, j’ai donc agi. Il a choisi la Millenium Earl, dont Myrth lui avait vanté les mérites, il fût un temps.  « Il y apprendra la vie en société, les écarts des uns et des autres, les désespérés mélangés aux miraculés, n'est-ce pas la meilleure idée au monde pour apprendre à réellement vivre ? » avait-il argumenté. En quittant le monastère, j’ai fais la promesse d’utiliser le Zen Huang Do qu’en dernière nécessité, et non pour de la violence pure et simple.

Ce n’est que là-bas, en débutant mon année, que j’ai appris par mon second frère dans une lettre, que Khesar avait éloigné et dispersé toute la famille royale du Bhoutan pour un temps. Il ne restait là-bas que lui, sa femme, et son jeune fils. Les révolutionnaires d’il y a deux ans menaçaient de recommencer, plus sérieusement, leur tentative d’assassinat. Et jusqu’au bout, Khesar pensait à la protection de sa famille, cachée dans le monde.

Il avait pris le soin de m’envoyer dans cette école, de me protéger moi, et ma mère. Manhei était venue elle-aussi en Angleterre, proche de la Millenium Earl, à Londres, protégée. Mon second frère me sommet de faire de même, de rester prudent et attentif. Mais je ne veux pas la mort d'un autre Myrth, plus jamais… Je voulais me protéger moi-même s’il le fallait. Et d’un autre point de vue, je ne m’en faisais pas : je n’étais que le troisième, je ne serais pas une cible importante. Khesar promettait de faire un discours, les tensions passées, pour que notre second frère travaillasse avec lui sur l'expansion du Bhoutan tandis que je devais prendre la suite de ce frère à la fin de mes études, en représentant notre royaume dans l'économie et les relations internationales.

Je viens de commencer mon année de Master à la Millenium Earl, Myrth n'avait pas menti ; cet endroit est particulier. Certes renommé, mais particulier. Il y a de terribles ravins entre les personnes et moi, je ne sais qu'en faire, je ne peux les traverser et le voudrais-je seulement ? Je n'ai plus mes domestiques pour ma peau, pour me maquiller, pour toutes ces choses, je devais le faire seul. Je me sentais déchu, perdu, je me sens toujours ainsi, cependant je préfère le taire. Ce n'était que deux ans, deux ans à faire de mon mieux pour le Bhoutan, pour le Roi Dragon, pour le numéro un, avec l'angoisse au ventre de ce qui pourrait se passer plus tard. Seul. Je devrais profiter de la vie, des personnes, apprendre la réalité de ce monde. Mais j'ai peur, j'ai honte d'avoir peur, la peur d'être effacé, d'être insignifiant, de ne rien représenter. Et je meurs d'envie de me laisser tomber dans ce ravin qui me sépare des autres, pour savoir si je suis capable de voler. Se laisser aller, serait-ce bien princier ?

Tu vois ? Ma vie n'est pas normale et elle n'est pas extraordinaire pour autant. Je pourrais mourir que l'histoire ne se rappellerait de moi que comme un nom dans un livre. Ça me ronge cette idée, et je sais que ça ne devrait pas... Si Bouddha me voyait, que me dirait-il ? D'être heureux ? D'appliquer la Troisième Vérité ? Je n'arrive même pas à trouver la seconde...

Khesar, dans cette période tendue de l’histoire du Bhoutan, avait pris en compte mes goûts pour les Arts Martiaux, il avait compris ce qui me faisait du mal et pourquoi je me défoulais ainsi. Le Roi Dragon pensait à tout, à moi et au pays tout entier. Il m'avait donc inscrit à des cours d'Art Martiaux extérieurs à la Millenium Eark. Quand j’ai su le sacrifice qu’il faisait de sa personne pour le Petit Prince que je suis, pour la dynastie Wangchuck, pour le Bhoutan… J’ai pleuré sur la photo de nous deux, moi nouveau-né et lui enfant me portant. J'ai longtemps pleuré, comme un bébé et j'avais honte, car un prince ne devrait pas pleurer... Putain, ça fait pourtant tellement de bien.

Je te hais Khesar, pour donner tant de bonheur aux autres, sans prendre en compte le tien.  

« C’est tellement mystérieux, le pays des larmes. »


Big Browser is watching you


∵ Pseudo : Jabber' ! ∵ Âge 22 ans. ∵ Comment avez-vous connu le forum ? Je suis arrivée via partenariat et j'ai eu un gros coup de cœur ! (FALCON HEART)∵ Code du règlement Mangé par Al ∵ Un dernier mot pour la fin ? J'aime beaucoup le design et le contexte de ce forum, bravo à vous ! Et puis vos avatars sont tous juste magnifiques, mon plancher a pourri tellement j'ai bavé... Qui veut des udon ?

©Riva


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Invité
Invité
Dim 22 Nov - 18:57
Kassim, alright, alright, alright. J'n'ai plus de bave. Trop d'intelligence physique, trop. /PAN

BIENVENUE A TOOOI. *lance des confettis* Bon courage pour le restant de fiche et hésites pas si tu as un soucis. ♥
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Invité
Invité
Dim 22 Nov - 19:23
HAAAAN.
Cet avatar est troooop beau. ❤
Bienvenue à toi, j'ai hâte de voir ce que ça va donner cette fiche ! 8D
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Invité
Invité
Dim 22 Nov - 19:56
HAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAANW MY GOD.
KASSIM.
LOVE YOU.

P'tit Prince t'es magnifaïque.
Bienvenue !!
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Invité
Invité
Dim 22 Nov - 20:09
J'plussoie Laine et Avdy pour l'intelligence physique ! 8D Et j'aime déjà le début de ta fiche et le fond du personnage, tant par le caractère que par ta façon d'écrire, ça me donne vraiment envie de lire la suite, que j'attends avec impatience ! :D Bienvenue à toi et si tu as des questions, n'hésite surtout pas à les poser <3
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Invité
Invité
Dim 22 Nov - 20:41
Bienvenue parmi nous \o/
Et comme l'on dit les autres, très bon choix d'avatar!
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Invité
Invité
Dim 22 Nov - 22:27
Woh merci pour l'accueil, c'est trop cool merci *0* Vous vendez du plaisir ! J'espère être à la hauteur de vos attentes avec l'histoire qui devrait arriver demain éè ♥ Merci pour l'ava ! (j'le dirais à mon amie qui l'a fait ♥) et l'intelligence physique ouais t'as vu hein ? /out/ *okjesors*

Merci encore beaucoup ça fait vraiment chaud au coeur cet accueil et je préviens quand je finis !

HS : vos avatars sont sublimes, j'aime beaucoup Robin Soloviev en plus Laine, et Trafalgar Law, et l'avatar "Why So Serious", Alaric, il est juste epic j'adore !
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Invité
Invité
Lun 23 Nov - 2:13
Bienvenuuuuuuuuuuue o/
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Invité
Invité
Lun 23 Nov - 11:43
Oh mon dieu Zack, Z-Pico / The Wolf en avatar *0* Il est tellement zofihsdkj ♥ Merci beaucoup !

Et du coup je pense avoir fini ma fiche éè Désolée de la qualité @@
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Invité
Invité
Lun 23 Nov - 14:48

Validation
J'ai absolument rien à dire, ça m'frustre... :c Sinon que ta fiche est vraiment bien écrite et que c'était un plaisir de la lire ! J'ai eu un peu peur parce que prince bon... Mais tout est bien exploité, donc j'ai rien à redire.

Du coup, tu es validé ! Maintenant que tu as ta couleur et ton rang, tu vas pouvoir t'acquitter de tâches administratives ! (Youhou, Ô joie !)

♙ Aller recenser ton avatar ;
♙ Créer ta fiche de relations ;
♙ Demander un rp ;
♙ Demander un logement ;
♙ Créer ton téléphone et ton Twitter si tu le souhaites ;
♙ Rejoindre un club si tu es lycéen ou étudiant.

Bon jeu à toi et surtout : HAVE FUN !
©Riva
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Invité
Invité
Lun 23 Nov - 15:00
Merci demoiselle ♥ J'avais aussi un peu peur que ça ne passe pas trop mais j'ai quand même tenté, en me renseignant sur la chose ! Merci beaucoup pour cette validation super rapide !
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