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hey sunshine, how's your blood ? ∴ ft Catherina.

Cléanthe J. Alevatros
Cléanthe J. Alevatros
Étudiant en art
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Lun 23 Mai - 18:05


ft catherina


Maintenant que tu y pensais, votre rencontre était du type romance à deux balles dans un roman nul, ou dans un film à l’eau de rose vraiment pourri. C’est vrai, quoi : une jeune fille abîmée sous la pluie qui a besoin de son prince charmant pour l’aider à se relever et à aller se faire soigner. Typique. Sauf que la situation n’était pas que de simples blessures par ci par là, et que c’était pas une jeune fille en détresse, mais un jeune homme au porte de la mort, littéralement. Et il l’a frôlé, la mort, et de très près. Tu te souviens de tes stupides larmes de soulagement qui s’étaient enfuies de tes yeux lorsque tu avais reçu ce message de Cathy qui disait simplement ‘I’m alive.’ Court, simple, concis, tout comme lui, en somme. Non, vraiment. Plus tu pensais à votre première rencontre, plus tu te disais que si tu racontais ça à n’importe qui, tout le monde rigolerait tant le scénario est cliché et typique des films. Heureusement que vous deux, vous connaissiez la vérité, au moins.

Enfin, tu l’attendais. Vous aviez décidé de sortir un peu en cet période d’examens, de souffler un peu entre deux gros programmes à réviser, entre deux matières écrites et ennuyantes – ça dépendait desquelles bien sûr. Alors tu lui avais proposé le centre commercial, pour pouvoir peut être faire un peu de shopping, pour vous arrêtez à un café pour boire un coup et discuter, ou tout simplement pour passer le temps dans les rayons et rigoler ensemble. Juste un petit moment passé entre ‘amis’.

En parlant de lui, d’ailleurs, tu l’aperçois qui arrive, et tu lui fais un signe de main pour lui dire que tu es là, que c’est bien vers toi qu’il se dirige. Tu ranges ton téléphone avec lequel tu t’amusais en l’attendant, et tu lui adresses un sourire amical lorsqu’il arrive à ta hauteur. « Hey, Cath’. Alors, la forme ? » Une espèce de questionnement pour lui demander s’il s’était encore battu, s’il avait encore été blessé. Tu as appris à le connaître un peu, avec le temps, à savoir qui il était, ce qu’il faisait. Tu ne connaissais bien sûr pas tout dans les détails, juste la surface des choses, mais ça te convenait malgré tout. Tu ne veux plus qu’il se retrouve dans une situation aussi dangereuse que votre première rencontre. C’est tout ce que tu peux espérer.


©雲
Tysha K. Reed
Tysha K. Reed
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Mer 25 Mai - 10:10
- Putain de merde !

D'un geste un peu trop rageur, je balance une giclée d'eau sur la mousse et une explosion de blanc-argenté se fait dans mon champ visuel. Oui je suis dans mon bain, oui je suis techniquement déjà propre, oui je faisais un château avec la mousse, non je ne suis pas énervé parce que je n'y arrive pas. ... Un sourire léger orne mes lèvres et je me lève en enlevant d'abord la bonde puis en saisissant mes deux serviettes. J'peux vraiment être gamin quand je m'y mets. Je m'étire comme un chat, je me sèche, je m'habille de mes habituels vêtements en cuir et je noue mes mèches avant en un chignon à l'arrière de mon crâne. Je regarde ma montre qui m'indique qu'il est cinq heures du matin et je me dirige vers mon bureau. Je m'affale sur la chaise et j'allume mon ordinateur en clignant des yeux. Mes paupières ne sont pas lourdes, j'peux encore tenir. Je reprends un programme là où je l'avais arrêté et je me mets à aligner dossier illégal sur dossier illégal. Et ceux qui veulent que je hacke le site gouvernemental du Venezuela peuvent aller se brosser l'estomac avec de la ciure de formol, même moi j'peux pas rester dessus plus de trois secondes - et c'est plus qu'énorme -.

Une fois mes deux dossiers finis, wanker mind ta gueule je sais qu'il m'en reste trois, je réfléchis à la meilleure journée pour le rendez-vous hebdomadaire des Eleven. Voyons... Knight est occupée aujourd'hui, Tweedle-Dum ne pourra pas ce soir. Après-demain, Mad Hatter a un rencard important et Dormouse ne pourra pas non plus. Demain, donc. J'envoie un sms de groupe et je descends les escaliers. Il est neuf heures et demi, je dois retrouver Albator à dix heures au Centre Commercial. Il en a marre de son rush de révisions, compréhensible en un sens, et je lui ai dit que j'ai un rush de taf en ce moment - totalement vrai - qui commence à me gaver. J'enfile ma veste et je noue mes cheveux en queue de cheval haute. Je laisse ma veste ouverte, laissant voir le tee-shirt bleu gris dont certaines tâches de peinture rouge, orange et jaune foncé se font voir à certains endroits, de telle manière qu'on croirait que le tee-shirt est comme ça. J'enfouis mes mains au fond de mes poches et je ferme à clef derrière moi. Ma démarche lente me dirige vers un arrêt de bus, une fois n'est pas coutume j'ai la flemme de marcher.

Une fois dans le bus, je m'adosse à une fenêtre et je soupire allègrement mais discrètement. Il n'y a que lui ou Mandragore pour me traîner dans le Centre Commercial. Un petit sourire fissure mon expression gelée au possible. Ça fait longtemps que je n'ai pas vu la miss tiens, à mon prochain temps de pause je l'appelle. À moins qu'elle ne décide de squatter chez moi comme à son habitude, on verra bien. Elle doit avoir ses examens aussi, sans doutes pour ça. Et Albator... Je me perds dans mes pensées, wanker mind ouvre-la encore une seule fois et j't'égorge dans le Placard, et je descends précipitamment du bus en voyant qu'il allait repartir de l'arrêt où je suis censé descendre. Nom d'une pluie volcanisée que mes pensées sont sinueuses. Je me dirige naturellement vers les portes et à peine je les passe que je vois une main bouger. Juste à côté des portes d'entrée, bah oui, pourquoi pas après tout. Je passe à côté d'un homme qui me fait froncer les narines. Trop de déo et trop de parfum, mec, calmes-toi. La voix d'un azur clair de Cléanthe déclenche un petit sourire de ma part. Mon visage glacial est toujours là.

- Yo.

Je me contente de dire de ma voix cristalline de fillette de quatre ans. Je lui fais un signe de peace and love de la main gauche et je remarque que je me suis cramé un doigt. Ah. Bah, ça fait juste une marque foncée, c'pas grave. Je bâille sans retenue et mon bras vient ensuite tomber lourdement contre ma cuisse.

- J'suis crevé mais j'ai la patatêche. Et toi, pas trop dans l'acrylique et le fusain ?

Joke. Pour avoir une licence d'Art, je sais très bien ce que les profs demandent aux examens. Il suffisait juste d'avoir les bons profs pour réussir, mais ça c'était carrément la loterie. Je commence déjà à me diriger vers les escalators de ma démarche toujours aussi lente, c'est là où Albator peut comprendre pourquoi j'l'ui avais dit qu'il allait trop vite en marchant à pas de fourmi quand j'avais frôlé la mort. Trop de phrases sinueuses dans ma tête. Wanker mind dégages. Je passe une main dans mes cheveux et je regarde Albator en m'arrêtant sur une marche du machin métallique qui monte.

- J'pas pris de p'tit-déj donc j'ai la dalle, au fait.

Ma voix est toujours aussi étrange mais un accent irlandais-écossais ressort au début de ma phrase. De rien. Je regarde le plafond du Centre Commercial avec une brusque envie de le faire exploser. ... Wanker mind tu sors de mes pensées merci. Merde, j'sais plus ce que je pensais. Je regarde Albator et je fais un pas en avant, manière de lui dire que je le suis. Parce que s'il me suit, on sort de cet endroit, donc... Ou alors on va dans les confiseries. Ah bah tiens...


©Riva

Cléanthe J. Alevatros
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Mar 31 Mai - 17:38


ft catherina


Heureusement que tu lui avais fait signe, il t’avait directement repéré et s’était dirigé d’un pas sûr vers toi. Bon, au moins, les retrouvailles, le point de contact comme tu aimes bien l’appeler, c’est fait. Et tu as bien remarqué sa mimique de dégoût presque alors qu’il passe au côté de quelqu’un ; tu ne peux évidemment pas t’empêcher de pouffer un peu. « Quoi, il était sir laid que ça ? » Rigoles-tu alors qu’il arrive enfin à ta hauteur et qu’il t’adresse un petit ‘yo’ de son habitude. Tu l’as enfin retrouvé, et même s’il semble un peu crevé, même si tu voudrais lui dire de retourner chez lui illico et de dormir, bon sang de bois. M’enfin, il te dit qu’il a la patate –mon dieu tu avais oublié que parfois il te sortait de ces expressions perdues- et te titille un peu dans un même temps. Ce qui est, clairement, la preuve ultime que tu vas bien, tu penses. Alors tu rigoles un peu lorsqu’il te dit ça ; tu aurais presque envie de lui montrer ton tablier pleins de sang des cadavres de boites et des pots que tu n’arrives pas à faire revenir à les vies, les pauvres. (Oui en vrai tu dois juste en acheter d’autres, mais on passera tout ça sous silence).

« Si tu viens à l’appart je te montrerai mes victimes. Je suis sûre que tu adoreras. » Pouffes-tu un peu alors que vous commencez à marcher dans le centre commerciale, direction un truc à manger. Ah là là, ce Cathy. Tu te demandes si un jour il aura un rythme de vie régulier, tiens. Mais bon, en attendant ça ne te dérange pas plus que ça de devoir aller manger quelque chose puisque tu n’as pas vraiment mangé un truc lorsque tu t’es levé. Ça te va même parfaitement, tu as envie de dire. « Ca me va, j’ai pas ingurgité grand-chose non-plus. Une idée de ce que tu vas prendre ? » Tu n’as pas vraiment fait attention à sa voix, depuis que tu as pris l’habitude de l’entendre. Ou plutôt, elle ne sonne plus aussi étrange à tes oreilles, comme si c’était presque devenu normal – il s’agit de Catherina, après tout, alors oui, tout est normal. Même si cette fois-ci tu as pu entendre un léger accent se faufiler dans sa phrase, mais lequel ; ça par contre, tu ne sais pas.

« Joli petit accent que voilà, dis donc. Lequel ? » Lui demandes-tu sans aucune gêne – vous n’êtes plus à ça près de toute façon, tu as dû passer les moments les plus gênants lors de votre rencontre de toute façon. Quand tu l’as pris pour une fille à cause de sa voix, de ses cheveux, que tu as rigolé lorsqu’il t’a insulté, lorsqu’il t’avait dit de deviner. Ouais, que des bons moments qui maintenant font partie de ces instants de gêne que tu aurais préféré oubliés mais qui constituent malgré tout de bons souvenirs, après tout. Alors un de plus ou de moins, peu importe. Tu sais de toute façon qu’il aura parfaitement la réponse à cette question un peu idiote, un peu inutile, mais tu dois bien avouer que parfois, il te scotch à savoir tant de choses, comme si c’était naturel pour lui. Et ça te fait toujours sourire, toujours.

Vous vous avancez un peu dans le centre commercial alors que tu te rends compte que tu ne lui as pas demandé si le petit café en bas qui propose un menu petit-déj’ lui irait. Ah, quel idiot tu peux être parfois. « Oh, ça te va le café en bas ? Ils font des menus petit-déj’, et à cette heure-ci je ne pense pas qu’il y ait beaucoup de monde. » Il ne t’avait pas encore trop expliqué pourquoi, mais il n’appréciait pas trop les endroits trop blindés, où le bruit est fort, où on ne s’entend presque plus penser. Heureusement même si le centre-commercial faisait partie des endroits qu’il détestait, à cette heure de la journée il n’y avait pas grand monde non-plus – tous occupés à travailler où à être à l’école, ce qui rendait cet endroit définitivement mieux pour lui que si tu l’avais emmené là en fin d’après-midi. Là, ça aurait clairement été le drame, et sûrement qu’il t’aurait frappé, aussi.


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Tysha K. Reed
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Mer 15 Juin - 23:17
- Arrête, t'sais très bien que j'suis allergique au superficiel et lui il empestait le détergent.

Et je ne mens même pas, j'ai cru que mes narines allaient se mettre à saigner. D'ailleurs une narine me crame à l'heure actuelle, comme quoi... Son léger rire ne me fait pas réagir. Mon visage reste aussi froid quand je salue Clé de mon élocution habituelle, agrémenté d'un signe de peace and love. Lorsque je réponds à sa question, il est pris d'une nouvelle hilarité, plus légère que la première cela dit. Je ne tique pas non plus, mes expressions sont parfaitement normales, après tout, c'est bien connu. C'est en passant ma main dans mes cheveux que je remarque qu'ils sont détachés. Je prends un élastique argenté autour de mon poignet et je les noue illico presto en queue de cheval haute. Plutôt crever qu'avoir les cheveux détachés dans un endroit pareil, pfeuh.

Je commence à marcher et sa réplique me fait ricaner, toujours avec mon voix cristalline de fillette de quatre ans. Je mets mes mains dans mes poches et je tourne mon visage vers Albator, avec un sourire des plus... adorablement moqueurs sur les lèvres.

- Laisses-moi deviner, t'as tellement égorgé tes victimes qu'elles n'ont plus de sang ?


T'es d'une violence bastard...
Ouais, fais sauter ce bâtiment plutôt, c'plus soft que tes mots d'enflure déjà.
Allez, bouges-toi, déjà que tu veux pas te flinguer.
N'oublies pas qu-...

Wanker mind, ta gueule. Mon sourire disparaît très vite et je ramène mes cheveux attachés sur mon épaule gauche. Je bâille passablement, sans aucune politesse et sans mettre ma main devant ma bouche. Je lui fais ensuite part du fait que je crève la dalle et il me lance un regard mi-excédé mi-amusé. Je me contente de soutenir son regard avec l'irrépressible envie de le tacler mais j'suis sûr qu'il peut se débrouiller sans moi pour ce faire. Quand il se met à parler, un petit rire cristallin, pareil à un carillon de clochettes des plus légers, s'échappe de mes lèvres. Wow, je ne m'attendais pas à un tel autoclash. Joli. Je l'applaudis en penchant ma tête de côté, signe que je suis amusé même si mon expression faciale reste congelée. Sa question sur l'accent me donne momentanément un petit sourire léger.

- Oy, s'ry. C'est mon accent irlandais qui ressort, avec la tendance écossaise à bouffer les trois quarts des mots, quand j'suis mort. C'me ça, p'emple.

Je lui réponds, en lui lançant un clin d'oeil sur ma phrase d'exemple. Et ma formidable métaphore sur ma fatigue, wanker mind dégages, me ramène à des souvenirs, ceux de tantôt d'ailleurs. Je hausse les épaules, frôler la mort est devenu une partie entière de ma vie depuis quelques années déjà, même avant en un sens sauf que je ne me rendais pas compte de l'ampleur de la mort qui marchait dans chacun de mes pas et qui pouvait me faucher au moindre faux pas de mes parents. Enfin, maintenant c'est à cause de mes propres pas qu'elle peut me faucher, y a de l'évolution dans l'air, j'vous dis... Wanker mind, putain de merde dégages et ta gueule.

Je suis Albator et je remarque qu'on emprunte de nouveau l'escalator... mais qui descend. J'ébouriffe ses cheveux comme j'aime le faire quand ça me prend et je passe mon bras droit autour de ses épaules quand on s'arrête sur les marches dentelées ultra high-tech s'il vous plaît.

- Ça me va, leur Irish Coffee est potable donc c'bon. Et si y a trop de monde, c'toi qui prend la note de la table.

Je réponds de mon soprano cristallin étrange, sans aucune once d'insolence. Comment ça je suis culotté de dire ça ? Bah nan, c'est ce que je pense, et un peu de piquant dans une conversation ne fait de mal à personne. Albator sait très bien que s'il me traîne dans un endroit bondé je risque de le mordre à sang. Et de le frapper, mais ça c'est moins sûr. Il est habitué à mes morsures et aux tons de mes morsures, leurs significations, putain wanker mind va traire le coussin de Jean-Paul VI et casses-toi. Je me dirige lentement vers le petit café en question, sans enlever mon bras ( je ne m'appuie pas sur lui, j'ai la flemme de bouger mon bras ) et... il y a du monde. Pas trop, mais quand même. Je caresse d'un geste souple ma tignasse dans une manie que j'ai acquis avec le temps quand je suis amusé. Petit chanceux, fufufu...

Je me dirige vers le petit monsieur et je commande donc mon p'tit-déj avec mon Irish Coffee, en prenant un menu pour Albator ( je lui laisse juste ce qu'il compte prendre ) et en réglant le tout. J'suis généreux parfois... Enfin, la dernière fois c'était une greluche qui était venue, quand Mandragore avait réussi à me traîner ici ( et que l'endroit bondé se débondait, heureusement pour elle ) ( sale gosse ), mais lui j'le connais pas donc j'fais une fleur à Clé. C'est pas logique ? J'm'en contrefous. Au vu de ma voix, le petit monsieur fixe mon visage et je ne change pas d'un pouce, me contentant de soutenir son regard. Lorsque son regard dérive plus bas, à la recherche de ma poitrine inexistante derrière mes vêtements amples, mon soprano cristallin de fillette de quatre ans s'élève à nouveau.

- Jamais vu de femme avec un bonnet A, j'te parie ?

Il me regarde et me lance un petit sourire que je connais quelques secondes plus tard.

- Oh, ça ne me dérange pas...
- J'en suis heureuse, chaton...


Je réponds en m'éloignant vers une table, ma voix s'étant faite plus légère mais également plus suave ; quelque chose que je ne contrôle mais qui ne me dérange pas pour autant. Wanker mind ta gueule. L'autre me lance un clin d'oeil alors que je m'assois, attendant Albator qui ne va pas manquer de me charrier, à tous les coups. À voir dans quel jeu il va rentrer, lui aussi... Le petit monsieur s'affairant pour nos plateaux, je pose mon coude droit sur la table, mon visage venant s'appuyer sur le dos de ma main droite. Je bâille à nouveau sans aucune discrétion et je passe ma main gauche sur mon visage à la manière d'un chat.

- 'tain, j'suis claqué... Pourquoi le Centre Commercial, d'ailleurs ?


©Riva

Cléanthe J. Alevatros
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Mer 24 Aoû - 15:21


ft catherina


Sa réponse ne se fait pas attendre et mon dieu qu’est-ce que tu ris. Ah, Cathy. Lui et ses bonnes vieilles piques qui font bien mal. Tu adores, vraiment. Si le mec avait été là, tu l’imagines déjà avec ta tête de trois pieds de long, le visage un peu rouge de gêne et de colère et god, ça aurait été jouissif. Mais bon, il n’avait fait aucune remarque devant lui, tant pis, peut être auras-tu l’occasion de voir quelqu’un se faire avoir par le magnifique caractère de ton ami – oui tu es un monstre te plains déjà la pauvre personne, mais que veux-tu, ça fait parti des petits avantages d’avoir un tel ami. Pas question que tu les renies, oh que non, tu préfères plutôt profiter du spectacle aux premières loges. C’est tellement plus intéressant et plus drôle – sorry prochaine victime, vraiment.

Et sa remarque sur tes victimes te fait encore plus rire – okay, okay, tu dois bien l’avouer il a bien touché là, et il t’a manqué ce con. Putain. « Allons, voyons, tu sais que j’aime les égorger mais toujours tout en finesse. Je ne suis pas un monstre, non-plus. Je les traite toujours délicatement. » Dis-tu alors que tu te souviens encore de ta pauvre peinture bleue qui a fini en miette sur le sol après un léger mouvement brusque. R.I.P peinture et sol délicat et sans tâche, nous t’aimions. Et tout cas vous vous mettez enfin en route pendant qu’il répond à la question concernant ton accent ; irlandais, cette fois-ci, hein ? T’en reviendras jamais de toute façon de tous les accents qu’il peut avoir, parfois. Toi t’es juste… Un grec, quoi. T’as quasiment pas d’accent, sauf que tu pètes un câble ce qui n’est pas souvent, alors t’en sais trop rien, finalement. Mais tu ne penses pas. (Ah, que c’est beau d’essayer de ne pas voir la réalité en face, parfois, vraiment.) « Evite de trop mâcher tes mots, hein. Sinon moi j’vais rien comprendre et je te parlerai en grec si tu continues. » Tu lui jettes un regard perçant en biais alors que tu continues. « Et c’est une promesse que je te fais là, Cathy. » Insistes-tu sur un ton que tu essayes d’être menaçant mais qui ne marche probablement pas aux yeux du blond ; il ne te connait que trop bien et il sait que tu n’arriveras jamais à vraiment l’impressionner, de toute façon. Tristesse de ta vie, Cléanthe. Tu n’as vraiment aucune crédibilité à ses yeux, j’en suis désolée.

Quand vous prenez enfin l’escalator pour descendre jusqu’au café, tu le sens qui ébouriffe de nouveau tes cheveux, encore. Alors que tu les avais si bien coiffé… Pourquoi tant de haine envers toi ? S’amuse-t-il tant que ça à détruire tes cheveux que tu as mis tant de temps à dompter alors qu’il ne cesse de boucler ? Sérieusement, quoi, tu es bon pour repartir aux toilettes et essayer de te redonner un aspect normal plutôt qu’un de fou allié qui vient de se réveiller, au vu de tes cheveux désormais en bataille. Tu le sens qu’il vient désormais s’appuyer avec son bras sur ton épaule, et t’as vraiment envie de lui défaire les cheveux pour te venger ; mais sa vengeance à lui n’en sera que plus terrible et tu n’es pas un suicidaire. Pas tout de suite, en tout cas. « Sérieux, Cath’. Stop avec mes cheveux, faut vraiment que tu arrêtes. Je vais être obligé de retourner me coiffer parce que j’ressemble à rien là. T’abuses quoi. » Fais-tu alors que tu fais la moue comme pour lui montrer que tu boudes, que c’était vraiment pas sympa de sa part de faire ça, qu’il ne sait pas à quel point tu galères parfois le matin pour réussir à leur donner un aspect normal. Ou peut être que, au contraire, il ne le sait que trop bien et c’est justement pour ça qu’il le fait… Oh, le fourbe. Et tu lèves les yeux au ciel en l’entendant parler de l’Irish coffee. Pas récupérable ce mec, t’es foutu.

Vous vous avancez pourtant vers le café où il n’y a que peu de personnes installées, et c’est tant mieux pour toi ; tu ne te voyais pas arpenter les rues de Londres dans l’espoir d’avoir un café ouvert sans trop de monde ce qui est, la plupart du temps, juste impossible à faire. Mais comme il fait beau, justement, les gens préfèrent manger et boire dehors plutôt qu’à l’intérieur d’un centre commercial ce qui est juste parfait pour vous ; Cathy ne pourra au moins pas se plaindre à ce sujet là, et c’est déjà beaucoup. Quoi, dire qu’il est difficile ? Non, jamais, pas ton genre voyons. Et pourtant, tu dois bien être surpris quand il te commande un truc en te laissant choisir en même temps et qu’il paie le total. Woah, attendez, quoi ? Tu regardes le blond avec des yeux ronds comme si c’était la première fois que tu le voyais. C’est bien la première fois qu’il t’invite, bon sang de bonsoir et tu es sûr que ça cache quelque chose derrière. Quasiment certain. Sinon, c’est bien top louche pour être vrai, sérieusement. Mais tu n’as pas le temps de penser à autre chose que tu remarques le serveur dévisageant le blond des yeux, essayant de chercher quelque chose qu’il ne trouvera certainement jamais. Et, bon sang, heureusement que tu ne buvais rien lorsque Catherina a sorti sa remarque claquante, car sinon tu penses que tu aurais certainement tout déversé sur la table, et ça n’aurait pas été beau à voir. Pas du tout. Tu laisses l’échange se faire entre eux avec ton regard alterne sur Cathy puis sur l’autre homme inconnu au bataillon, alors que tu abordes toujours un petit sourire moqueur que tu n’arrives toujours pas à cacher. Tu es un monstre, Cath’. Et tu es bien heureux d’être du côté de ses amis, vraiment. Tu le suis jusqu’à la table lorsqu’il se décide à bouger, alors que tu observes le serveur sans manquer du coin de l’œil ce clin d’œil adressé à ton ami. Oh, mon dieu. Tu voudrais vraiment te retenir de dire quelque chose, mais tu sais que ce ne sera pas possible. T’es pas du genre à te retenir, après tout. « Parce que tu sais que j’aime te faire souffrir, voyons. » Ce qui est totalement faux mais tu savais qu’avec ce temps là, le centre serait beaucoup plus accessible que les autres jours, et tu as bien fait, d’ailleurs. Un bon coup de ta part, pour le coup. « Non, je plaisante, me fais pas ses yeux là. Je pensais juste qu’avec ce temps les gens préféreraient aller dehors plutôt que de rester enfermé à faire les boutiques. Et j’ai eu raison, je pense. » Dis-tu avec un petit sourire fier de toi, que tu n’as pas tout le temps le plaisir d’avoir lorsqu’il s’agit de sortir avec le blond. « Sinon tu m’avais caché que tu avais une attirance pour les petits serveurs. Je suis sûr que tu n’as même pas besoin de le draguer ; il va te donner directement dans les bras. » Essaies-tu de dire sans rire, sans pouffer, en gardant au maximum ton sérieux. C’est dur, mais au moins tu arrives à résister et à ne pas avoir ce sourire d’idiot marqué au visage ; juste un sourire un peu moqueur, gentil.


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Tysha K. Reed
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Lun 19 Sep - 22:55
Le rire d'Albator à ma remarque me laisse de marbre, en revanche un sourire amusé se peint sur ma face froide lorsqu'il évoque ses pauvres victimes égorgées avec... délicatesse. Dear god. Je penche un peu ma tête de côté en regardant Cléanthe tout en marchant vers l'escalator que nous venons juste de prendre en sens inverse. Magnifique, l'orientation commence déjà à se prendre une attaque onde de folie et à être confuse. J'ébouriffe légèrement les cheveux d'Albator, plus comme un geste mécanique que par réelle envie.

- Oh... Et tu es tellement en manque de victimes à égorger avec une... fine délicatesse que tu as voulu me traîner ici, c'est ça ?

Hop, petite pique de lancée sur un ton malicieux, presque joueur. Presque. Puis, alors que je lui ai dit un peu plus tôt que je crevais la dalle et que mon accent irlandais est ressortie, la conversation a naturellement vers là. J'en ai profité pour lui faire comprendre que je suis actuellement claqué et qu-...

Que tu es potentiellement plus sur les nerfs ?
T'es tout le temps sur les nerfs, bastard.
Tout ça parce que t'es pas fichu de faire péter le Big Ben merde.
Bastard tu déconnes.

Fais sauter le Centre Commercial.
Meurs.
Vois l'autre abruti qui essaie de te sauver crever aussi.
Meurs en voyant plein d'inconnus et de proches crever, bastard.
À tous les coups, ta Mandragore est là aussi.

Fais sauter le Centre Commercial, bastard.
Égorges-les tous.
Égorges-les tous en te flinguant juste après.


Wanker mind ta gueule, dégage, casse-toi, ferme-là. Putain de connasse... Rah, saleté de conscience détraquée. J'arque un sourcil amusé en entendant la menace d'Albator, me donnant contenance en me focalisant sur ses mots pour oublier les milliards de voix qui s'acharnent à me faire sauter cet endroit. Féerique comme conscience. Oh... ? Il a un accent grec ?

- Ah ouais... ? J'cause pas le grec moderne mais si tu sais parler en grec ancien, en ionien-attique si tu préfères, on peut toujours s'arranger.

Il me répond en me lançant un regard perçant en biais, que je soutiens de mon regard froid. Ma face reste congelée, même quand je finis par arquer un sourcil amusé. C'pas une menace ça, ou alors c'est une menace d'un bébé canari apeuré. Je me pose sur l'escalator en posant mon casque, dont la couleur se confond avec celle de mes cheveux, sur mes oreilles. Je laisse mon oreille gauche découverte, juste histoire de montrer à Clé que je suis toujours ouvert à toute discussion. J'évoque d'ailleurs les Irish Coffee de cet endroit qui sont pas mal juste après lui avoir ébouriffé une nouvelle fois les cheveux. Hein ? Pourquoi je les ébouriffe ? ... C'est évident. Parce que j'en ai envie, tiens. Wanker mind tu fermes ta putain de gueule et tu dégages. En même temps qu'il ronchonne sur ses pauvres cheveux désormais en bataille, je passe mon bras autour de ses épaules tout en m'appuyant un peu sur lui. C'est cadeau mon chéri.

- No problem, j'ai mes deux brosses de combat et mon peigne. Je te sublimerai ta chevelure, darling.

Et un petit clin d'oeil - le gauche - en prime, si c'est pas un excès de gentillesse de ma part je m'y connais pas. J'avertis alors Albator que si le café est bondé c'est lui qui paie. Évidemment, chose que je n'ai pas dite, mais si il n'est pas bondé c'est moi qui régale. Ça va de soi... Ma démarche s'adapte au rythme de la musique qui pulse dans mes oreilles, et je me mets à fredonner à voix haute certaines phrases. « Stay with me, fulfill my dreams » ou encore « I have finally found the perfect love this time ». Ma voix est brusquement plus grave, s'adaptant parfaitement aux notes correctes ainsi qu'à la voix du chanteur. J'arrête de fredonner en voyant que je ne suis qu'à deux pas du café mais je marque le rythme de la musique en claquant discrètement des doigts.

J'entre dans le café et je commande deux menus petit-déj’, et je paie celui d'Albator qui me regarde avec des yeux ronds. Un petit sourire amusé se dessine sur mes lèvres à sa réaction mais le regard du serveur me coupe la chique sous le nez. Et franchement... ouais, il a un beau cul lui. Trop jeune cela dit, dommage. Et toutes façons, j'ai largement assez à faire avec le vioque, j'vais pas non plus m'encombrer d'un jeunot qui a tout juste la vingtaine. Perte de temps. Mais... beau cul. Après une de mes piques cinglantes, ma voix s'adoucit et se fait plus suave. Le serveur ne me répond que par un clin d'oeil, auquel je réponds en fredonnant la chanson que j'écoute en boucle depuis que j'ai mon casque sur les oreilles. « You rock my world, you know you did. » Ma voix qui s'est faite plus grave pour garder les notes justes fait tiquer le serveur, son regard curieux se posant sur moi avant qu'il ne s'active pour nous servir nos commandes.

Je m'affale sur ma chaise en m'étirant comme un chat, laissant mes deux bras retomber derrière le dossier tout en offrant mon visage au plafond en fermant les yeux. Je fredonne You Rock my World de Michael Jackson sans problèmes désormais. En alternant la voix fluide et la voix en staccato. Ah, Michael Jackson... Ça faisait longtemps que je ne l'avais pas mise, celle-là. Albator m'interrompt dans mes pensées en me disant pourquoi il m'a amené ici. ... Parce qu'il aime me faire souffrir ? Je pose sur lui mon regard aussi froid que malicieux. Va au bout de ta pensée, mon chéri. Je me redresse et pose mon coude droit sur la table, penchant légèrement ma tête de côté et laissant ma main droite soutenir mon visage. Je n'ai toujours pas arrêté de fredonner, de chanter à voix basse plus exactement. Le sourire fier qui naît à la fin de son explication me fait légèrement rire - et y a que de l'instru de fin pour l'instant, so je peux pas fredonner -. Albator me laisse même pas le temps de répondre que déjà il enchaîne sur la petite affaire « drague intempestive de serveur ». Un petit sourire joueur se forme au coin de mes lèvres.

- Attirance que dalle, il a juste un beau cul pour lui le p'tit jeune.

Ouh ça pique. Le serveur n'a évidemment pas entendu mais il s'avance vers nous avec les plateaux. Thanks honey, trop aimable. La chanson, qui se répète, a presque fini son instru du début. Voyons voir si je vais réussir à être sychro. J'avance un peu la musique pour ce faire et pile quand il s'approche et pose les plateaux face à nous, je fredonne « my life... will never be the same ». Je le remercie juste après et, alors qu'il s'apprête à repartir, il griffonne sur son bloc-note pour me tendre un bout de papier. Oh. Un numéro.

- Si t'es libre plus tard dans la journée, fais-moi signe., me dit-il d'une voix enjouée avec un nouveau clin d’oeil.

Je me relève en posant le morceau de papier contre mes lèvres, alors qu'un sourire enjoué germait dessus. Une fois celles-ci planquées derrière le bout de papier, c'est le malice qui se peint sur mes lèvres. Un jeunot, fufufu. Je me penche alors vers son oreille tout en glissant mes doigts tenant le bout de papier dans une des poches arrière du pantalon du serveur.

- Man, même Michael Jackson drague mieux que toi dans ses clips.
- ... Hein ?
- On voit tes couilles, mec.


Je me contente de répondre en m'affalant souplement et discrètement sur ma chaise, laissant le bout de papier dépasser de sa poche arrière. J'ai déjà retenu son numéro de toutes façons. Il referme sa braguette - déjà fermée - en se retournant pour accueillir un autre client. Hm... vraiment, beau cul. Que je regarde en sirotant mon Irish Coffee. Ce serait peut-être plus intelligent de manger avant de le boire. Peut-être bien, ouais. Je choppe ma viennoiserie et je la fais tournoyer un temps entre mes doigts. Nope, ne pas penser à ma relation complexe avec le vioque. Même pas fichu de s'avouer ses sentiments à lui-même celui-là, j'te jure... Enfin, je le comprends en un sens. Oh et puis merde. Détournement stratégique de pensées. Un sourire enjoué s'esquisse légèrement sur mes lèvres tandis que je regarde Albator.

- Et toi, de nouvelles conquêtes à l'horizon ?

Je mords dans viennoiserie en éteignant mon mp3 ( y a que ça de vrai, l'ancienneté a du bon parfois ) dans ma poche de ma main libre et en mettant mon casque autour de mon cou en suivant.

©Riva

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