Tu ne sais pas vraiment ce qui t’a pris de t’inscrire à ce genre d’évènement. C’est venu comme ça, un peu comme une envie soudaine de rencontrer de nouvelles personnes, même si c’est dans un contexte aussi gnan-gnan que la Saint Valentin. Gnan-gnan. C’est un peu ce que tu es au fond de toi mais il y a une fine limite entre être romantique et complètement ridicule et tu te charges généralement de ne pas la franchir. La Saint Valentin, ça ne représente pas grand-chose pour toi sinon un prétexte pour te poser dans un bar avec un numéro – le 12 – en attendant que l’âme sœur vienne t’aborder.
Tu ne cherches pas vraiment la personne portant le numéro 5 – celle que tu es censée rencontrer en premier – sinon d’un coup d’œil rapide alors que tu commandes ta bière au comptoir. T’as bien envie de la boire, accoudé près du barman, mais on te fait signe de chercher ton / ta partenaire pour les cinq minutes top-chrono pendant lesquelles tu allais devoir faire connaissance. Cinq minutes, c’est trop rapide, mais qui sait, peut-être y aurait-il une étincelle ?
On te montre une table un peu plus au fond de la salle. Il y a un air dubitatif mêlé à ton faible sourire un peu poli quand tu t’assois face à la personne, poses ta bière sur la table ente vous. Très franchement, tu ne sais pas vraiment à qui tu as affaire : mentalement, physiquement… T’appréhendes un peu trop d’un coup et ton sourire n’arrive pas à s’étirer comme il le devrait. « B’soir. » Et v’là l’accent bien gallois qui s’y met. « J’m’appelle Iestyn. Ravi de t’rencontrer. » Du moins pour les cinq minutes qui suivent.
Mai C. Xuân Hoa
Etudiant en Arts du Spectacle
Date d'inscription : 07/01/2017 Messages : 46 Age (du personnage) : 23 y.o. Orientation sexuelle : Ne sait pas encore et n'est pas sûr de vouloir savoir. Etudes/Métier : Stagiaire en Arts du Spectacle / Chanteur-compositeur-créateur Pounds : 345
Lun 27 Fév - 13:41
Mai regarda une énième fois la couverture de son livre du moment, The Giver de Lois Lowry, et l'effleura distraitement du bout des doigts. Assis à une table de ce fameux café, Mai eut un léger soupir, aussi léger qu'une douce brise caressant les fleurs. Il tourna sa tête pour regarder le ciel depuis la fenêtre la plus proche de son champ de vision, se remémorant sans mal les paroles qui l'avaient conduit ici. Taratata, je ne veux rien savoir. Ouvres-toi au monde, fais des rencontres qu'elles soient bonnes ou mauvaises et... BON SANG ARRÊTES DE TRAVAILLER H24, CESSES AVEC CETTE MANIE DE TOUJOURS VOULOIR ÊTRE EN AVANCE PARTOUT ! ET N'ESSAIES MÊME PAS DE T'HABILLER AVEC TES VÊTEMENTS TRADITIONNELS QUI SONT TOUT SAUF DISCRETS COMPRIS ?!!
Un sourire aussi clair que sincère étira les lèvres de Mai ; son manager était décidément trop prévoyant. Le Viêtnamien s'était simplement vêtu d'un ample pantalon noir, d'un tee-shirt qui était caché sous un sweat noir à capuche aux motifs brodés de fils blancs, argentés, aux quelques perles plates d'argent. Il effleurait toujours distraitement son livre du bout des doigts quand quelqu'un s'approchait. Ses mèches avant avaient été tressées dans son dos, retenant ainsi sa longue chevelure noire, et les grelots présents à la naissance de la tresse tintèrent quand il tourna la tête vers le nouvel arrivant. Mai garda son sourire sincère, qui se teinta de tranquillité et il posa son regard sur l'individu après l'avoir laissé parler.
- Bonsoir... Iestyn. Je m'appelle Mai. Ravi de te rencontrer également.
Après sa petite entrevue avec Nihel, Mai en avait déduit que le tutoiement et les formules simples étaient plus de rigueur dans ce genre de cas. Le Viêtnamien ne dira pas ce qu'il pense, il sait pertinemment qu'ayant été éduqué dans l'aristocratie... son avis sur la question est forcément biaisé. Mai le laissa s'asseoir et remarqua enfin la bière de son bis-à-vis ( oui enfin, il était temps tu me diras ).
- Une bière ? Tu as pris laquelle ?, demanda-t-il d'une voix délicate, fleurie par une pincée de curiosité.
Gosse trop curieux. Mai ne savait aucunement comment ils devaient se présenter, ce qu'il devait faire, il était... impressionné, à vrai dire. Pas stressé, seulement impressionné. L'accent gallois ne l'avait absolument pas fait tiquer, de une il ne savait pas que c'était l'accent gallois, de deux il en avait absolument rien à ficher de l'accent-pas-londonien de Iestyn. Il avait lui-même un accent viêtnamien (et/) ou japonais quand il parlait, alors que dire...
- Eh... On est censé dire quoi, sinon ? Âge, passion, préférences, lancer un débat philosophique qu'on ne terminera pas ou parler de la vie londonienne ?, lança-t-il de la même voix délicate, avec une vraie candeur dans le ton ; Mai ne savait pas quoi dire et rien qu'avec sa voix... ça se voyait.
Bénis ta candeur Mai, elle a peut-être tout fait foirer. Ses gestes étaient toujours aussi lents, vaporeux, et il caressait toujours son livre avec la légèreté d'un rêve sans quitter Iestyn de son regard aussi calme qu'amusé.
H.R.P:
Vraiment désolé pour ce retard immonde. Tu peux me lancer des pierres.
Invité
Invité
Mar 7 Mar - 19:07
Il y avait une atmosphère indescriptible autour de l’homme assis en face de toi. Rien de dérangeant, juste étrange. Il se présente : Mai. Un accent que tu n’arrives pas bien à situer sur le globe terrestre : c’est nasillard, un peu coupé, loin du tien qui te donne l’impression de sonner comme un crétin qui essaye de sortir des mots compliqués sans arriver à les prononcer.
Il t’interroge sur ta boisson et un peu pris au dépourvu tu as regardé ton verre comme s’il venait d’apparaitre dans ta main. « C’est d’la Guinness. C’la seule potable qu’ils ont ici en pinte. » Tu hausses les épaules.
Silence et malaise. Vous voilà sans savoir quoi vous dire et tes doigts se baladent sur le pied de ton verre d’un air distrait. C’est le premier que tu vois, pas d’atomes crochus aux premiers abords : la soirée promettait d’être longue surtout si tu te mettais à te répéter à chaque fois sur les mêmes sujets que ceux annoncés par ton partenaire. Tu t’adosses sur ta chaise en soupirant, l’air un peu perplexe. « Bah j’sais pas ? J’suppose ? » Tu hausses les épaules. « On va commencer par c’qui m’tracasse tant qu’à faire : il vient d’où ton accent ? J’arrive pas à l’situer. » Autant commencer par les questions simples, on laisse la philosophie pour plus tard.
Mai C. Xuân Hoa
Etudiant en Arts du Spectacle
Date d'inscription : 07/01/2017 Messages : 46 Age (du personnage) : 23 y.o. Orientation sexuelle : Ne sait pas encore et n'est pas sûr de vouloir savoir. Etudes/Métier : Stagiaire en Arts du Spectacle / Chanteur-compositeur-créateur Pounds : 345
Ven 10 Mar - 14:34
Mai gardait sur son interlocuteur un regard serein, posé, apaisé, et effleurait toujours distraitement la couverture de son livre du bout des doigts. Sa question de gosse curieux eut une réponse, ce qui eut pour effet d'étirer légèrement les commissures droites des lèvres de Mai en un sourire aussi apaisé qu'amusé... ce qui pouvait paraître assez étrange, réflexion faite. Sa tête se pencha de côté dans un léger tintement de grelots. De la Guinness, donc... ?
Le silence s'installe, un peu gênant dans la mesure où Mai ne savait absolument pas par où commencer. Il finit par s'en ouvrir directement à Iestyn, cessant inconsciemment de caresser lentement son livre. Il était temps... La première réponse, les si on considère qu'il y avait deux questions dans celle-ci, détendit étrangement notre Viêtnamien. Il posa son coude gauche sur la table, non sans une pensée pour son père qui n'aurait pas manqué de l'étrangler du regard s'il l'avait vu faire un geste aussi impoli et irrespectueux. Quant à la deuxième question de Iestyn... elle déclencha un rire chez Mai, un rire léger, fin, chantant d'une certaine façon.
- Ah, pardon, je ne m'y attendais vraiment pas à celle-là alors que j'aurais dû, vu ma dégaine et mon accent.
Son hilarité aussi douce qu'un rêve resta quelques secondes encore, puis s'éteignit comme la lumière du crépuscule. C'est clair que pour quelqu'un qui préfère tout anticiper, Mai n'était pas du tout dans son élément mais... et bien, c'était une bonne expérience pour l'instant. Même s'il était encore trop tôt pour la qualifier de bonne... un bon début, disons.
- Il vient du Viêtnam, de Quang Ngai pour être précis. Tant qu'on en parle, le tien vient d'où... ?, lança-t-il d'une voix aussi délicate que fleurie.
Il passa avec lenteur ses doigts sur ses lèvres, preuve d'hésitation ( et/ ) ou de gêne, et laissa tomber aussi lentement que légèrement son bras gauche sur la table.
- Hm... Qu'est-ce qui t'a amené à participer à cet évènement, Iestyn... ?, demanda-t-il d'une voix douce et légère.
Et si Mai était indiscret... et bien tant pis, son interlocuteur le lui dira de toutes façons. D'une manière plus ou moins implicite, bien sûr...